À partir de la Renaissance, les armées commencent à avoir besoin de renouveler continuellement leurs effectifs.
Le tir à l'arc exige une longue pratique : les archers anglais commençaient à s'entraîner dès l'adolescence. De plus, après quelques tirs, l'archer se fatigue.
À l'opposé, le tir à l'arquebuse est facilement décomposable en mouvements, qu'il s'agit de faire répéter quelques semaines à des bleus pour en faire une troupe "utilisable".
De plus, une arquebuse est plus simple à fabriquer qu'une arbalète : c'est un tuyau de métal sur un bout de bois.
Je ne suis pas certain d'ailleurs que fabriquer des flèches (sans parler des carreaux !) soit plus facile que fondre des balles et préparer des quantités de poudre à canons.
Ensuite, le fusil, même primitif, n'a pas que des défauts face à l'arc : il permet de tirer dans les sous-bois, quand l'archer est gêné par les branches.
Enfin, les blessures qu'infligent les balles pouvaient être plus meurtrières que celles des flèches : les balles, relativement lentes, pouvaient ricocher sur les os et lacérer les chairs par l'intérieur
Cela laissait souvent l'amputation comme unique chance de survie (combien précaire...).
À ce dernier point devait s'ajouter l'impact psychologique du bruit des tirs.