Faget a écrit :
Cette première page de l'ouvrage ne m'a pas convaincu. Je ne me souviens pas avoir vu de photos avec des gamins habillés en soldats. L'auteure ne donne pas de faits précis à part le berger qui part chez les zouaves. Mais peut-être que le reste de l'ouvrage est plus argumenté. Enfin, il y avait une administration des corps de troupe qui était très présente, voire pesante. A voir....
J'ai finalement acheté l'ouvrage en question. Il y a des éléments factuels interessants qui lui permettent d'établir pour certaines armées des approximations. Ainsi pour les canadiens, sur la base du nombre de morts au combat engagé en dessous de l'âge légal et enterré par les services de l'état, elle émet l'hypothèse d'environ 4 400 combattants mineurs engagés (environ 1% de l'effectif) en considérant que le pourcentage de pertes devaient être le même que pour les combattants adultes.
L'auteur utilise de nombreuses sources: témoignages bien sûr, mais également photographies, presse et ressources administratives. Elle se base également sur des travaux anglophones et russophones... Si l'on arrive à dépasser l'usage ponctuel de l'écriture "inclusive" et le jargon sociologique, l'enquête me parait sérieuse et plutôt bien menée.
On est bien entendu aux vues des effectifs sur de la micro-histoire, mais elle montre justement que le mythe du combattant adolescent surpasse justement ces simples chiffres et que le phénomène de la "fugue aux armées", n'était pas si anodin, notamment au regard des réactions des autres combattants et du reste de la société.
Dès que j'en ai fini la lecture, je reviens donner mon sentiment sur la suite.