On recevait une cartouche par mois en 1973.
(j'ai oublié combien de cigarettes dans une cartouche)
N'ayant jamais eu l'esprit mercantile (je ne serai jamais riche), je les donnais à mes camarades fumeurs.
Je me demande si cette coutume ne s'est pas justement arrêtée durant mon service, j'ai oublié.

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"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)

non, je pense que c'est en 1985, j'ai touché aussi une cartouche par mois lors de mes classes d'avril à juin, ensuite aux Antilles, en juillet je n'avais plus cette cartouche, qu'importe je ne fumais pas (du moins de cigarette).

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"la guerre est la paix"
"la liberté est l'esclavage"
"l'ignorance est la force"

(1984 G.Orwell)

Pas d'URL dans les signatures SVP (voir la charte)

Bonjour,

A mon époque (1966) on touchait 16 paquets de cigarettes troupe, 8 timbres, marqués du drapeau tricolore, et un bon de colis. C'était comme çà dans la Marine, je ne sais pas dans les autres Armes.
Comme bon nombre d'appelés j'ai commencé à fumer à cette époque (heureusement arrêté depuis).

Cordialement

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ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)

C'est sûr, je l'ai fait beaucoup plus tard en UISC et franchement hormis les défaut de l'organisation militaire, j'ai beaucoup appris (BNPS, CFAPSE, IFF). J'ai vu la réalité du niveau socio-culturel de la population moyenne. J'étais un planqué, j'ai fait qu'une garde, mais j'ai eu la chance d'avoir un lieutenant second de compagnie très proche de sa section et un chef en instruction "sévère mais juste". Lors des classes, nous constituions un groupe soudé mais nous étions tous de la même origine ce qui peut expliquer cela.

Pour le tabac : 5 paquets de cigarettes par quinzaine ou bien du tabac 'gris":un paquet de 100gr il me semble.......Pour la solde c'était à peu près un franc par jour sauf quand je suis passé ADL ,j'ai alors reçu avec retard un mois de mon salaire d'instituteur de l'époque.....(un s/s lieutenant en Algérie recevait environ deux fois plus,mais les frais de mess etc.....étaient retenus sur sa solde)

Pour mon compte, 10 paquets de "troupe", soit 200 cigarettes par mois, avec une boîte de cirage en sus.

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

Dans les réactions d'appelés, entrent en ligne de compte une certaine pratique de l'institution militaire dans les petits grades mal armés pour dominer des jeunes appelés plus instruits qu'eux et dont on craint les réactions, avec conséquence pour la carrière.
Mais il y aussi les dispositions de chacun à l'égard de l'armée, le caractère, l'arme effectivement, la fonction, s'il s'agit des premières semaines de la formation, l'aptitude à relativiser et à positiver tout ce qui peut l'être, le sport, l'exercice, utiliser les temps libres ... en acceptant l'irrémédiable.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

les Gauloises Troupe, c'est une monnaie d'échange précieuse pour un non-fumeur sous les Drapeaux

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Dans les années 70, avant qu'elles disparaissent, il était fréquent d'acheter des "troupes" à un appelé en permission. Elles se vendaient à peu près la moitié du prix d'un paquet au bureau de tabac. (De mémoire, 2 frs au lieu de 4 frs, il me semble.)

C'était l'époque où on fumait encore volontiers du tabac brun, mais la mode commençait à tourner au tabac blond. (Marlboro, Camel...)

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Du point de vue spectacle/ambiance et chahuts (Je n'y étais pas, hélas,) mais il parait que ceux qui n'ont pas vu Paris Gare de l'Est le dimanche soir à cette époque n'ont RIEN vu !

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Les permissionnaires dans les trains étaient fréquemment bruyants... et un peu lourds avec les filles.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

J'ai vu la gare de Strasbourg en 1980 avec des trains de bidasses provenant ou allant en Allemagne et entourés par la police militaire. Et ils attendaient le train de Paris sur le quai avec un cordon filtrant et matraque à la main. Ils faisaient descendre les civils des wagons de tête, puis les bidasses descendaient escortés jusqu'au train vers l'Allemagne (où les civils avaient déjà pris place). Le moindre gars qui faisait trop de chahut était extrait du groupe et mis sur le coté. J'ignore la suite. Et puis, à la fin, on voyait descendre un groupe d’appelés, menottés, encadrés par des MP. Certains avaient besoins d'être soutenus pour pouvoir marcher.

J'avais un camarade de mon village qui allait en garnison Allemagne et il descendait en gare de Strasbourg. Le train qui venait de Mulhouse arrivait toujours un petit peu avant le train de Paris. Il en profitait pour essayer d'aller dans les wagons pour les civils, pour avoir la paix. Mais parfois, la Police Militaire, le refoulait vers l'arrière. D'autres fois, c'était le contrôleur qui lui signalait que sa place était derrière. Mais, il avait noté que lorsque c'était chaud, on le laissait rester tranquillement à l'avant.

Je me souviens aussi qu'une fois, pour je ne sais quelle raison, le train provenant de l'Allemagne avait été totalement démonté par les bidasses rentrant en permission. Ce jour-là, le cordon a l’accueil à Strasbourg avait été doublé. Mon camarade a eu de la chance, ce jour-là il avait loupé le train et il avait du prendre le suivant. Tous ceux qui étaient dans le train avaient été convoqués le lundi au retour de la perm et ils avaient du s'expliquer. Il semble qu'il y a eu pas mal de victimes collatérales, tous ceux qui n'ont pas réussi à convaincre qu'ils n'avaient été que des spectateurs.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

C'est effectivement le plus mauvais souvenir que je garde (voir mon témoignage -1982- plus haut). D'une part les trains de permissionnaires, spécialement affrétés pour les militaires : Strasbourg, Colmar, Belfort, Besançon (gares desservant quelques belles garnisons de l'Est), Dijon, Paris, bourrés de militaires bourrés (j'ai pas pu éviter le jeu de mots minable ). De l'autre les trains de ligne dans lesquels montaient les bidasses : "un peu lourd avec les filles" dit Pierma ? C'était souvent le cas, mais j'ai été témoin de cas où ça dérapait carrément : les gars devenaient odieux, les insultes sexistes fusaient ... Nous étions quelques uns à ne pas être fiers d'être des mecs mais nous fermions notre gueule . Honnêtement, si les grandes gueules étaient allées plus loin que les paroles, je ne sais comment nous aurions réagi, ni si nous aurions fait le poids...

Jean-Mic

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Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes, ils n'ont pas fini de rigoler !

Oui je suis de Besançon et j'ai souvent assisté à ce genre de problèmes dans les trains qui descendaient de Strasbourg le vendredi soir. (plutôt dans les années 80, vu mon âge)

Les contrôleurs connaissaient bien le problème et replaçaient ailleurs dans le train les malheureuses isolées dans un compartiment ou un wagon de bidasses un peu alcoolisés.

Je n'ai jamais été témoin de gestes déplacés. Je suppose que les contrôleurs avaient aussi la possibilité de faire ramasser à la descente des gaillards qui se seraient permis de franchir les bornes.

Phénomène de groupe. Comme disait Brassens :" A quatre on est déjà une bande de cons."

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

J'ai aussi connu de tels comportements lors du départ en perm avant le bond vers l'Algérie, mais ils étaient moins marioles lors du départ ou du retour de l'unique perm pour la France que nous avions en Algérie...Pour le départ,c'était par trains militaires complets que nous quittions nos casernements...