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Message Publié : 16 Oct 2013 19:47 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Localisation : Outre nulle-part
bourbilly21 a écrit :
et désillusion sur les sous-offs qui nous jalousaient (peut-être compréhensible).


Quelques "Kro" auraient pu vous aider. :oops:

_________________
"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"


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Message Publié : 16 Oct 2013 19:53 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

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:wink:
un jeunot avec un galon au bout de 4 mois de service, voilà le problème !

_________________
il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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Message Publié : 17 Oct 2013 12:23 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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bourbilly21 a écrit :
Ceux qui gardent un mauvais souvenir de leur service dans la troupe alors qu'ils pouvaient prétendre aux EOR n'ont qu'à s'en prendre qu'à eux même.

Si je traduis : "si tu n'as pas su te démerder, tant pis pour toi"
Voilà typiquement l'exemple de ce que je dénonce (pardon, bourbilly, je n'ai rien contre vous, c'est sans doute une incompréhension)
Il ne s'agit pas tant d'un mauvais souvenir personnel, mais plutôt l'idée que ça ait pu exister (pour moi ou pour d'autres) qui m'est insupportable.
Ce que j'ai refusé, effectivement, c'est un régime de faveur. Dans un système qui se prétendait égalitaire, il n'y avait en fait que des régimes de faveur, de piston, de débrouillardise.

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


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Message Publié : 17 Oct 2013 15:44 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 22 Avr 2013 11:57
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Citer :
il n'y avait en fait que des régimes de faveur, de piston, de débrouillardise


Est-ce que ce n'est pas le propre de nos sociétés occidentales ? Je reste toujours perplexe lorsque j'observe le mode de fonctionnement d'une entreprise (le milieu professionnel que je connais).

Le livre qui pour moi a le mieux décrit l'ambiance (et bien tourné en dérision) le service militaire est le livre "08/15 La révolte du caporal Asch" de Hans Helmut Kirst. Avis personnel.

Jmm


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Message Publié : 17 Oct 2013 18:44 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 13 Mars 2010 20:44
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Dédé a écrit :
bourbilly21 a écrit :
Ceux qui gardent un mauvais souvenir de leur service dans la troupe alors qu'ils pouvaient prétendre aux EOR n'ont qu'à s'en prendre qu'à eux même.

Si je traduis : "si tu n'as pas su te démerder, tant pis pour toi"

Mauvaise traduction, cela s'adresse à ceux qui ont eu 16 et plus aux test des Trois Jours, donc éligibles EOR et qui ont refusé, pour tout motif divers et varié !

_________________
il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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Message Publié : 17 Oct 2013 18:45 
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Eginhard
Eginhard
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J'hésitais à intervenir pour deux raisons. D'une part, j'ai fait mon service dans les années 80 et non dans les années 70. D'autre part, les réactions trop tranchées me gênaient un peu ...

J'ai fait partie de la classe 82/08. Je n'en garde pas un mauvais souvenir mais je dois préciser que j'étais sursitaire et que je ne suis parti qu'à 23 ans 1/2. Je n'étais donc pas un perdreau de l'année et j'étais plus âgé que mon lieutenant et la plupart des sous-officiers (et aussi, et de très loin, plus diplômé :wink: qu'eux). C'est sans doute ce qui m'a permis de relativiser beaucoup de choses.

Avant mon service, j'avais entendu des récits comme celui de Dédé, des récits qui faisaient peur, mais j'ai l'impression que l'armée avait déjà fait un grand ménage avant les années 80. J'ai pourtant appris qu'il y avait eu, quelques mois plus tôt, dans une chambrée un cas de viol collectif sur un gars. J'ai de bonnes raisons de croire que le cas était isolé.

De mon côte, et passées les classes, j'ai été affecté comme 2ème classe dans un service administratif ; je passais donc pour un planqué. Résultat, j'ai battu le record du nombre de gardes de nuits dans mon escadron : il fallait bien me faire payer ma planque... Je n'en suis pas mort, mais bon D..., qu'est-ce que j'ai eu froid ! Pour le reste, les images du médecin-capitaine saoul dès 9h, ce n'est pas une légende. Tout comme les concours de bière ou l'humour bidasse ("le bidasse, c'est comme le sac, il ne tient debout que s'il est plein :'( "). Pas glorieux, mais pas mortel non plus.

Hors du cas, grave mais isolé que j'ai cité plus haut, je n'ai jamais vu d'exercice humiliant ou de conduite vexatoire. Des ordres et des contrordres, oui, mais tout compte fait pas plus que dans bien d'autres organisations humaines.

En revanche, la "saine camaraderie des copains de régiment" ? faut pas pousser quand même ! Une solidarité réelle mais ponctuelle et limitée à l'immédiat. Exemples : marche du peloton, les plus costauds prennent le sac du mec crevé, deux autres le tirent et le poussent... ; des coups de main pour écrire une lettre; un tuyau pour passer le poste en douce ; etc. Pas assez pour faire des amis pour la vie mais assez pour qu'à plusieurs, ça soit plus facile que chacun pour soi. Je n'ai gardé de contact avec aucun et je pense que c'était la règle générale. J'ai juste retrouvé un des sous-off d'active qui habite près de chez moi (NB : parti avec le grade d'adjudant-chef, il tient aujourd'hui une épicerie bio, milite chez les verts et manifeste à Notre-Dame-des-Landes lol ).

Est-ce que j'ai avancé le débat ?
Merci
Jean-Mic

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Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes, ils n'ont pas fini de rigoler !


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Message Publié : 17 Oct 2013 22:26 
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Jean Mabillon
Jean Mabillon

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Beaucoup de points communs entre jean-mic et moi.....Bien que pour moi c'était de 62 à fin 63 avec l'Algérie à partir de mars 62...J'étais jeune diplômé,sursis supprimé parce que j'avais pris un emploi d'enseignement avant d'avoir terminé mes études par le CAPES ou l'Agreg....J'avais fait PME et PMS ...mes tests 20au "normal" et 16 au supérieur......J'avais demandé les "EOR".....Refus: un commandant me reçoit et me dit:"Monsieur,un futur officier de l'armée française ne porte pas de lunettes,vous m'avez compris ? Votre demande est irrecevable,au revoir".....Après une formation plutôt dure en France et des pérégrinations algériennes diverses ,le capitaine de la compagnie me fait appeler,me reçoit et me dit,demain matin avec votre paquetage vous embarquerez pour aller vous présenter à l'Etat Major qui vous réclame...."mes compliments".....Je suis affecté dans une compagnie qui encadre le personnel de ce service.....Je fais,ce qui est rare un travail que je trouve passionnant,en compagnie d'un adjudant chef nous préparons et analysons les dossiers les courriers sur lesquels les officiers supérieurs travailleront.....Un jour l'Adjudant chef me dit :"je ne comprends pas pourquoi un type comme toi n'est pas aspi et reste sans grade.....Je vais aller voir mon copain de la sécurité militaire,ce qu'il sait sur toi.." Le lendemain il revient et me dit :"Il y a un dossier épais comme ça sur toi. élaboré par les Renseignements généraux,il te noircit à un point incroyable alors que l'armée n'a rien à te reprocher question service,bien au contraire"........ Les pères de deux de mes copines de classe s'étaient succédé comme commissaire des RG quand j'étais lycéen ......Une vengeance ? mais pourquoi....Peut être me considéraient ils comme un ennemi (mon père savait qu'ils étaient en réalité des agents actifs du parti communiste.....


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Message Publié : 18 Oct 2013 10:02 
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Bonjour,

J'ai l'impression à lire les interventions, que les déçus du " service " sont surtout ceux l'ayant effectué dans l'Infanterie, il est vrai demandeur de gros effectifs. Apparemment ceux l'ayant fait dans d'autres armes, plus spécialistes, comme Marine, Aviation, Génie etc... ont moins de griefs à exprimer.

Cordialement

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ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)


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Message Publié : 18 Oct 2013 10:16 
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Eginhard
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Je rejoins l'excellente remarque de Rapentat.

Jean-MIc

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Message Publié : 18 Oct 2013 10:27 
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Jean Mabillon
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Pas l'infanterie spécialement....disons plutôt "Armée de Terre".....J'en avais parlé avec le colonel qui commandait mon Bureau quand il m'avait demandé pourquoi la"troupe" était mécontente.....il m'avait répondu que cela provenait de la plus faible allocation financière par homme attribuée à l' Armée de Terre ce qui avait des conséquences dans tous les domaines.Je lui avais répondu que je pouvais comprendre pour certaines choses,mais pas pour tout...


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Message Publié : 18 Oct 2013 13:34 
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Rapentat a écrit :
Bonjour,

J'ai l'impression à lire les interventions, que les déçus du " service " sont surtout ceux l'ayant effectué dans l'Infanterie, il est vrai demandeur de gros effectifs. Apparemment ceux l'ayant fait dans d'autres armes, plus spécialistes, comme Marine, Aviation, Génie etc... ont moins de griefs à exprimer.

Cordialement


J'ai fait mon service dans l'aviation. J'ai eu la chance de le faire dans une unité très technique. Mais, elle était divisée en 2 section : une qui équipait des camions et les transformaient en station de communication et l'autre chargée de mettre en place ces matériels. On sentait déjà une nette différence entre ces 2 sections. Dans la première, le niveau technique était plus important que le grade et on m'a parlé d'un appelé second classe élève-ingénieur en électronique qui donnait des directives aux sous-officiers qui l'encadraient. La seconde section avait besoin d’appelés en tant que force de travail et là, la distanciation entre les grades était déjà plus marquée.

Nous étions un peu à part de la base, mais nos chambres étaient dans la base principale. Là, j'ai entendu les témoignages de copains qui étaient dans des services plus "classiques". Les fusiliers-commandos avaient des conditions de vie qui semblent très proches de celles racontées par les biffains. On désirait des soldats obéissants qui se plient aux injonctions hiérarchiques. Et il n'y a pas 36 000 manières pour obtenir se résultat. En fait, il y avait de sacré différence de traitements en fonction du type d'unité. Plus l'unité de service (section, compagnie, ...) était technique ou proche des parties techniques et plus la situation était proche de l'industrie avec des rapports assez conviviaux entre les engagés et les appelés. Plus l'unité avait un rôle militaire strict, et plus on sentait le poids de la hiérarchie.

Mais même les officiers ou sous-officiers sentaient la différence. Sur la base, il y avait des troupes de paras. Lors du bal annuel de mon unité, le lieutenant-colonel avait émis le désir de voir la salle décorée de quelques toiles de parachutes. Après avoir passé un coup de fil à son homologue para, quelques appelés, accompagnés d'un lieutenant et d'un sergent étaient allés réceptionner les parachutes de réforme. Quand ils sont revenus, les engagés disaient avoir été surpris par la manière dont les choses s'étaient passées. Ils s'attendaient à devoir signer pas mal de papiers, et à lambiner de bureau en bureau. Non! en 15 minutes tout avait été réglé. Ils se sont présentés, dit pourquoi ils venaient au caporal de semaine. Celui-ci avait appelé un de ses supérieurs (et il savait déjà qui il devait appeler !). Le supérieur est venu tout de suite, il a accompagné l'escouade jusqu'à un magasin où attendaient déjà alignés contre un mur les parachutes. Chez nous, çà ne se serait pas passé ainsi ...

Il me semble qu'il y avait aussi un certain malaise dans le rôle que devait avoir la conscription. Tout le monde était officiellement pour une armée citoyenne composée d'engagés et d’appelés. Mais, quand on lit les articles sur comment aurait pu se dérouler une éventuelle Troisième Guerre mondiale, surtout initié sur le front européen ... on peut être sceptique sur la capacité mobilisatrice. En cas d'attaque surprise, les troupes du Pacte de Varsovie étaient sensée balayer très vite le rideau défensif en place en Allemagne. Pendant ce temps, il aurait fallu mobiliser, armer, transporter les unités formées sur le sol métropolitain pour se porter à la rencontre de ses troupes et les arrêter. En lisant entre les lignes, on savait quel était le sort qui nous étaient promis. Et le sort promis aux engagés qui se trouveraient en première ligne.

Un collègue qui servait dans les grenadiers-voltigeurs a appris durant ses classes que la durée de vie estimée pour un soldat de son unité au front était de ... 7 minutes. 7 Minutes après son engagement, son régiment ne serait plus opérationnel parce qu'il aurait été décimé ! Mais, cet engagement était primordial pour permettre la mise en place d'autres unités qui devaient interdire l'envahissement du territoire national. C'était aussi dans cette optique qu'a été développée l'arme nucléaire tactique. Son objectif était de "geler" la progression des forces du Pacte de Varsovie en attendant que les unités issues de la mobilisation soient prêtes. Quitte à vitrifier une partie du territoire allemand et une partie des territoires français proches de la frontière Est...

J'avais été surpris par la réaction de certains engagés. A cause de la situation au Tchad, certains d'entre eux avaient été mis en alerte un peu avant Noël. Ils nous avaient raconté leurs angoisses à passer les Fêtes en famille avec le pacquot fait, prêt à être empoigné avec le doute sur la date de retour. L'angoisse à chaque coup de fil qui pouvait être le coup de fil disant qu'il fallait se rendre au lieu de rendez-vous. Le fait qu'il fallait essayer de garder la ligne libre ... J'étais un peu idéaliste à l'époque et je croyais que tous les militaires rêvaient d'être des héros ... et je découvrais des hommes avec leurs peurs et leurs faiblesses.

Un autre point important. Les engagés de mon unité avaient monté une équipe de football. Les noms de famille étaient tous d'origine polonaise, de pays de l'Est, de Corse, de ... En fait, il y en avait un seul qui avait un nom français, il s’appelait Martin (sergent-chef Martin, si j'ai bon souvenir), c'était un noir qui venait des Antilles.

Le service militaire était une espèce d'impôt que payait la jeunesse française. Ce fut une leçon de vie en communauté. J'y ai vu des choses bien avec une entraide qui se mettait en place à certains moments. J'y ai vu des choses dégueulasses, mesquines, petites. Aussi bien de la part des appelés que des engagés. Je regrette de ne pas avoir su maintenir de liens avec certains, et je suis content de ne plus avoir eu de nouvelles d'autres.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


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Message Publié : 18 Oct 2013 13:44 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
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Localisation : Alsace, Zillisheim
bourbilly21 a écrit :
Ceux qui gardent un mauvais souvenir de leur service dans la troupe alors qu'ils pouvaient prétendre aux EOR n'ont qu'à s'en prendre qu'à eux même.


J'aurais pu faire les EOR, mais cela ne correspondait pas aux idées que j'avais à l'époque. Je n'ai pas de regrets et j'en assûme les conséquences. Mais, il aurait été plus honorable qu'il n'y en ai pas ... de conséquences. J'ai demandé à faire le peloton pour devenir sous-officier, mais cela m'a été refusé. J'ai demandé à devenir standardiste sur une base en Afrique, mais c'était impossible : mes parents étaient des étrangers et j'aurais pu donner des secrets militaires à l'étranger ... Il faut savoir que je suis d'origine italienne ...

J'ai trouvé que parfois, notre grande armée se comportait de façon mesquine et petite, loin d'un idéal honorable et chevaleresque. Lorsque j'ai rempli mes papiers lors de mon incorporation, un sous-officier a vu mon prénom : Leonardo, il a effacé le o final et mis un accent : "Tu es français, maintenant! Léonard". Cela changeait peu de choses, on m'a toujours appelé Léonard. Mais fallait-il que ce soit dit avec ce ton ? J'ai souvent eu l'impression que je fait que j'ai désiré être français, que c'était un choix, pas un hasard de naissance, il fallait que je paye cela. Et plus à l'armée qu'ailleurs.

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Message Publié : 18 Oct 2013 19:06 
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Jean Mabillon
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Inscription : 16 Jan 2010 19:18
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En ce qui concerne mon histoire,la dernière semaine avant ma libération,le commandant du groupement de compagnies interarmes dont je faisais partie me reçut et m'avisa que dans la réserve il m'avait classé interprète ce qui correspondait à mes diplômes,or je savais,car je m'étais renseigné, qu'un interprète avait un statut et que s'il n"avait pas le certificat d'arme,ce qui était mon cas vu le refus qui m'avait été fait pour les EOR,était assimilé au grade immédiatement inférieur à celui d'officier donc aspirant ou adjudant chef à l'époque........


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Message Publié : 18 Oct 2013 20:50 
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Jean Froissart
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Inscription : 16 Avr 2005 0:09
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Localisation : Outre nulle-part
En ce qui me concerne, on aurait pu inscrire sur le fronton de la caserne :
"Vous qui entrez ici, perdez tout esprit critique" ou bien "ouvrez-là et on vous matera".
Ensuite, le service militaire obligatoire n'était qu'une gageure à mon époque : un petit piston et vous y échappiez, autant revenir aux "bons numéros" et "mauvais numéros" du XIXème siècle.
Le nombre d'exemptés était important dans les années "70" (pourquoi ? question finances de l'Etat, je ne sais pas ?).
"Bon numéro" : vous possédiez un piston, même petit mais suffisant.
"Mauvais numéro" : vous n'aviez aucun appui (où vous en faisiez trop pour être réformé).
Ce qui est sûr, c'est que les copains échappant au S.M.O. étaient bien contents : une année de gagnée, c'était de l'or et une dignité respectée (mais cela, aucun ne s'en rendait compte).
Quand on pense que peu d'années auparavant, être déclaré inapte au conseil de révision, se situant au niveau du chef-lieu de canton, entraînait le mépris de vos camarades aptes, arborant leurs énormes cocardes, leur donnant le droit de s'aviner plus que de raison ce jour-là. C'était comme rater son Certif, la honte.
Rituel de passage à l'âge adulte....
Heureusement, tout cela est fini.
Cdlt.
Vlad

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Extrait de "La Chanson de Craonne"


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Message Publié : 18 Oct 2013 22:08 
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Salluste
Salluste

Inscription : 27 Fév 2012 23:10
Message(s) : 271
Je me pose des questions sur les cigarettes distribuées aux appelés.
Quand cela c'est-il arrêté? (loi Veil?)
Quelle quantité de cigarettes par personne?
Y'en a-t-il eu beaucoup qui sont devenus fumeur pendant leur service?
Plus généralement, la place de la cigarette au quotidien.


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