Stavroguine a écrit :
Les guerres coûtent cher aux belligérants mais dans le même temps elles peuvent rapporter aux " neutres ".
La Grande puissance financière des USA dans l'entre-deux-guerre est liée à leur rôle de grand magasin durant la Première Guerre Mondiale. L'Argentine avait des réserves d'or considérables après la Seconde Guerre Moniale que Perron a rapidement dilapidé par sa politique d'industrialisation forcée.
Inversement les Etats européens se sont retrouvés avec des dettes considérables après guerre. J'avais entendu une fois le chiffre d'un coût de 300 millions de France-or (en valeur d'époque) pour la France (entre la dette, le coût de la reconstruction et toutes les conséquences indirectes du conflit).
Même si ce n'est pas là le sujet principal, il y a évidemment quelques évidences à rappeler...
Les nations qui ont été envahies et occupées par l'Allemagne durant la Seconde guerre mondiale ont été ruinées, essentiellement du fait qu'on les a littéralement pillées et traîtées comme des « vaches à lait » durant des années.
Du reste, rien de bien changé par rapport à la Grande Guerre de 14-18... Entre autres pour la Belgique, qui était l'un des pays les plus industrialisés et les plus riches d'Europe en 1914, et était proprement sinistré quatre années plus tard.
En revanche, les « neutres » n'ont sans doute pas été complètement épargnés... Mais ils s'en sont quand même relativement bien sortis. Et mieux encore s'ils s'étaient montrés « compréhensifs » vis-à-vis de leur agressif voisin. On a beaucoup parlé de l'attitude ambigüe des Suisses...
Et on généralement jeté un regard indulgent vis-à-vis de la Suède qui fournissait au IIIe Reich son minerai de fer et ses roulements à billes, ou la Turquie qui lui vendait son chrome, ou encore l'Espagne qui lui cédait son cuivre et ses fruits frais.
Bref, même dans un monde en guerre, l'économie continue à fonctionner... Généralement, au détriment de beaucoup et au profit de quelques-uns.