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Message Publié : 05 Juin 2011 18:18 
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Polybe
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Inscription : 04 Août 2005 19:46
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Et bien en combat moderne les chars s'utilisent par pelotons de 4 chars. Lorsqu'un chars se meut le second observe et appui. Lorsqu'un ennemi est décelé le chef de chars donne les ordres de feu, si l'ennemi est a la mesure du peloton , la manœuvre s'organise en cherchant a neutraliser l'ennemi par le tir et la manoeuvre.
On cherche l'engagement de tous les éléments de l'ennemi et si ceux ci sont tous engagés le chef d'element décide de la manoeuvre en force ou en souplesse.
Si l'ennemi est trop puissant ou nombreux cela déclenche les compte rendus aux échelons supérieurs de soutien et d'appui et la manœuvre évolue d’échelons en échelon jusqu’à l'engagement de toutes les forces, ou pas.

Lorsque l'ennemi dispose de la supériorité du feu contre les blindés, l'infanterie mécanisée a pour mission d'accompagner les chars et de nettoyer le terrain de tous les missiles anti chars avant d'engager en force des blindés. Les chars ne peuvent agir efficacement que si les matériels antichars ennemis sont neutralisés.
Pour cela on peut aussi utiliser des appuis d'artillerie ( tir de neutralisation ou d'aveuglement ) ou l'appui aérien ( binome chars avions ou hélico).

Comme il a été dit plus haut l'emploi du chars permet de manoeuvrer sous le feu de l'ennemi et de s'emparer de positions stratégiques avantageuses. Couper les lignes de communication de l'ennemi, casser les positions retranchées, les tourner etc...

D'un point de vue tactique basique les chars manoeuvre en ambiance vitesse tant qu'aucun ennemi n'est signalé. Bite a cul sur les piste ou a travers les plaines , un chars en tête sert de paratonnerre, pardon d'éclaireur , et se prendra le premier pruneau s'il ne le voit pas venir , les chars derrière assurent le soutien de l'élément eclaireur. On roule a vitesse de route. Les chars 2 et 3 assurent les flanc de la colonne le chars 4 observe le ciel.
Si la colonne est attaquée la réaction initiale est de se poster si la chose est possible c'est a dire qu'on trouve un abris ( obstacle du terrain ) ou un couvert a l'abri duquel on observe et on communique . Si l'ennemi est faible il est généralement traité dans la foulée, c'est a dire que les canons mitrailleurs de 20mm ou les mitrailleuses crépitent et les 4 chars se déploient en ligne et réduisent la résistance en roulant dessus. Si c'est plus serieux des ordres de tirs sont donnés et on traite au canon.

A partir de ce type d'engagement light on passe en zone de combat, l'ennemi peut nous engager et en reconnaissance offensive lorsqu'il ne faut pas perdre de temps on nous indique si en face il y a de l'antichars ou pas. S'il y en a pas on allonge les distances entre blindés pour pas se retrouver bloqués et pouvoir manoeuvrer en cas d'engagement par l'ennemi. On evolue a vue, c'est a dire que les chars a la queue leleu n'ont le visuel que sur le blindé juste devant eux . En plaine on maintient en général 300m entre les blindés, peut être plus avec les leclercs qui disposent d'armes beaucoup plus performantes que les amx 30.

Si en face il y a de l'arme anti chars on est beaucoup plus prudent. On fait du défilement d'observation pour les assauts. C'est a dire que lorsqu'on arrive sur une position avant de l'aborder on l'observe. Pour cela les chars avancent, généralement chef de chars perchés sur les tourelles, jumelles en mains ou au périscope et l'objectif est de déceler la présence de l'ennemi. L'utilisation des caméra thermique apporte un plus a cette observation mais n'est pas l'arme absolue. Si aucun ennemi n'est décelé ,sur le peloton , 2 blindés avancent en ligne en mesure d'ouvrir le feu s'il sont pris a parti en suivant des itinéraires défilés si possible tandis que les deux autres blindés restent sur le mouvement de terrain en appui de tir.

Un autre type de manoeuvre permet de gagner du temps si on décèle l'ennemi en defilement d'observation on replie ses blindés et on fait le tour du mouvement de terrain par la gauche ou par la droite, l'ennemi se préparant a nous voir agir en suivant le règlement peut être surpris de la manoeuvre et en debordant le mouvement de terrain par le flanc si on se couvre correctement a droite et a gauche on peut prendre l'ennemi par le flanc.

Voila comment on evolue grosso modo au niveau des pelotons de chars.


Leonardo


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Message Publié : 05 Juin 2011 23:25 
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Ne pas oublier que le plus grand intérêt du char, aujourd'hui, ce sont ses optiques : dans un rayon de cinq kilomètres et plus, il est difficile d'échapper à la vigilance visuelle ou thermique de l'équipage d'un "Leclerc" qui est aux aguets...

Pour l'utilisation, la meilleure réponse a été faite par Faget au début du fil : comme toujours au combat, c'est le terrain qui commande. Même si l'effet à atteindre et la situation tactique ont bien entendu une grande importance.

Leonardo, merci pour les détails qui "sentent leur tankiste" et sont fort intéressants pour un "basan branlé" comme moi. Vous avez été ou êtes encore dans les "culs-de-plomb" de la "lourde" ?

Cordialement,

CNE503

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Message Publié : 06 Juin 2011 0:11 
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Polybe
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Inscription : 04 Août 2005 19:46
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il est difficile d'échapper à la vigilance visuelle ou thermique de l'équipage d'un "Leclerc" qui est aux aguets...

Difficile mais pas impossible puisque les troupes Israeliennes au sud Liban dotés de Merkava disposant de moyens modernes d'observation tombaient régulièrement dans des embuscades que leurs tendaient les forces Hezbollah dissimulées dans des trous de combat. Des techniques de combat les plus primitives contre balancent souvent des atouts techniques indéniables et comme vous dites le terrain commande.
D'autre part une lunette n'a dans son visuel que ce qui est dans son champs d'observation ce qui constitue un défaut majeur du chars, la bestiole est aveugle ou du moins ne voit pas tout .

Léonardo


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Message Publié : 06 Juin 2011 0:38 
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Effectivement mais un MBT de dernière génération en "chouffe", c'est quand même un sacré poste d'observation. J'ai pu l'expérimenter moi-même, et au Sud-Liban justement ! De quoi faire pâlir d'envie un CDS "biffe-méca" qui n'a pas les mêmes atouts dans sa manche, même s'il a trente gaziers qui sont autant de capteurs...

CNE503

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Message Publié : 06 Juin 2011 9:40 
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Polybe
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Inscription : 04 Août 2005 19:46
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Pour quelle raison enterre t on des tank?

Si la mobilité est l'arme majeure des tanks , ces derniers sont particulièrement vulnérables vus du ciel et d'autre part quand la puissance de feu de l'ennemi ne permet plus de mener impunément des attaques mobiles il est tout de même assez avantageux de valoriser le blindage et d'exploiter le canon en embossant les tanks.
Cette technique de l'affut n'est qu'un pis aller et correspond a une volonté de défense sans esprit de recul. Le chars enterré ne reculera pas en particulier si l'équipage est enfermé à clé dans la tourelle ^^. Cela peut montrer la détermination d'un ennemi et aussi faire craindre des pertes importante en cas d'attaque même si avec la mobilité aérienne, l'exploitation du terrain ce type de défense on a appris a nos dépend grâce a Maginot à la contourner...
Ensuite "l'embossement" peut s'envisager dans une défense en profondeur. On organise une série de positions défensives en profondeur qui constituent des obstacles pour l'ennemi et des positions de rechange modifiant la forme de la défense et on y attire l'ennemi. Celui ci devra déployer des moyens important et tombera systématiquement sur des positions a chaque fois plus difficile a conquérir et présentant une forme d'attaque qui facilitera une contre attaque par le flanc par exemple a travers des champs de mines...


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Message Publié : 06 Juin 2011 10:17 
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Eginhard
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Attention tous les historien ne sont pas des praticien de l'arme blindée ne confondent-ils pas des chars protégés par une butte de terre ou dans une fosse amis avec un plan incliné à l'arrière qui permet au blindé de reprendre la manoeuvre si la position est trop menacé.
Pour les allemands en plus des décisions de résistance à tout prix.
Une autre solution peut expliquer l'enfouissement des chars l'intendance plus de carburant pour retraiter alors perdu pour perdu.
Pour les russes à koursk je ne me souviens pas de T34 enterrés de canons antichars en masse oui .Les japonais eux utilisaient cette technique mais soyons charitables les chars...


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Message Publié : 06 Juin 2011 21:25 
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Inscription : 26 Déc 2004 20:46
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Merci de votre témoignage, Leonardo.

Une question : durant les classes, les instructeurs apprenaient aux fantassins à utiliser les lance-roquettes antichars (LRAC). Nous étions tous interpellés par la consigne finale : dès le tir accompli, il fallait se replier à toute vitesse pour éviter la riposte devant survenir en quelques secondes. Or il nous paraissait difficilement concevable qu'en quelques secondes un char visé prenne connaissance de notre tir et trouve le temps ou la résistance pour riposter. Le danger pour les utilisateurs du LRAC venait-il du char visé (par ailleurs implicitement prosoviétique ou héritier, si cela a une importance), de son escorte ou des deux à la fois ?


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Message Publié : 06 Juin 2011 21:51 
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Geopolis,

C'est la règle de base de tout "casseur de chars", des ruines de Berlin en 1945 à aujourd'hui : même si le tir est ajusté, rien n'assure que le blindage sera perforé ou que le tir sera fatal et donc le blindé détruit. Le temps de rechargement étant de toute manière trop long dans l'hypothèse d'une riposte qui arrivera forcément, sauf à avoir du sang-froid à revendre ou bien à être complètement inconscient, il vaut mieux changer sa position rapidement afin que le char ne puisse aligner la mire d'une de ses mitrailleuses sur un petit paquet de chair bien fragile...

C'est bien du char visé que l'on craint la riposte, même si cela n'exclut pas celle d'un de ses ailiers - voire même de l'infanterie d'accompagnement, mais ce dernier cas est assez improbable si l'on est dans le cas d'un tir à 300 ou 400m (hausse de combat du LRAC89 : 375m).

En gros : soit le tir est réussi, le blindé ennemi détruit, et on a quand même intérêt à se faire petit pour éviter des petits copains en maraude ; soit il est échec (ricochet, pas de perforation, organes non essentiels touchés) et dans ce cas la discrétion dans la fuite est des plus salutaires parce qu'il est probable que l'équipage enverra des rafales voire des obus tous azimuts...

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Message Publié : 06 Juin 2011 22:01 
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Polybe
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Dans les guerres modernes le principe est simple. Il faut toucher au premier coup. Contre un char le tir au LRAC peut percer ou pas. Comme expliqué ci dessus, quand on voit un chars, il n'est jamais seul . Avant de tirer il faut généralement savoir ou sont les autres, généralement en retrait sur une hauteur a scruter l'horizon.
Quand le tir du lance roquette part, il se signale de deux façons, d'une part la flamme et la fumée du tir qui signale le tireur a des km a la ronde et le bruit. Donc quand on a tiré la seule chose intelligente a faire quand on est dans les kékés c'est courir s'abriter du blindé qu'on peut ne pas avoir détruit ou des blindés en appuis qui peuvent nous prendre pour cible a leur tour. Et la chose est totalement concevable . Les chars ennemis en appuis décelant une zone de départ de coup criblent dans la foulée la zone du tir de leurs mitrailleuses et de leur canon mitrailleur. C'est le B.A. ba.
Comme dit plus haut un chars n'a qu'une vision parcellaire du champs de bataille ( enfin pour ceux non équipés de thermiques) de ce fait le fait de sortir de l'angle de vue soit faire un bond de 150m a 1000m équivaut a sortir de la lunette qui prendrait en visée le point de fumée .

En combat dès qu'un coup part dans sa direction par autodéfense on essaie d'envoyer la sauce dans la direction présumée d'où est parti le tir mais cela en fonction bien sur des consignes d'ouverture du feu.

Autre raison de cette consigne de repli. En artillerie, on planifie des centaines de tir sur les plans de feu. Ces centaines de tirs sont enregistrés dans les ordinateurs et autres calculateurs et sont déterminés en fonction des positions type que peut occuper l'ennemi. Par exemple pour une offensive on va planifier des tirs sur toutes les lisières qu'on va pouvoir aborder , sur toutes les lignes de crêtes sur tous les obstacles pouvant servir de position de tir, sur tous les points haut. En faisant ces préparation on enregistre les coordonnées de chaque point afin de réduire au minimum les réglages ( aujourd'hui théoriquement 1 salve de confirmation avant un tir d"efficacité) ce qui peut aller très vite. Sur un départ de tir antichars on déclenche alors le tir d'artillerie n° X et dans la foulée c'est un demi hectare de terrain qui est couvert d'obus de 120 ou 150 mm. Si le fantassin avec son lance roquette se dit tant pis j’approvisionne ma seconde roquette et je me fais le second chars il est probable qu'il se prenne un tir d'artillerie qui peut venir dans la minute. Il faudra alors courir vite ^^.

Donc dans l'infanterie on part donc du principe qu'un tireur ayant tiré est un tireur découvert et donc vulnérable. Donc il faut bouger vers un nouvel abri.


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