Je vous soumet pour tentaive d'explications et , avec une liste de questions que je me pose,
cette représentation sur un relief d'un char / belier assyrien (autour de 860 av JC)



Photo trouvée sur le site du British Museum et classée dans la catégorie " assyrian Battering ram"

Les questions que je me pose :

- quel était le moyen de propulsion de cet engin ?
- Les tourelles à archers sur des engins mobiles ont elles utilisées par d'autres peuples que les assyriens ? Est ce une invention de leur part ou y a t il des antécédents ?
- On voit que l'engin à une sorte de "blindage". Est ce couramment utilisé à cette epoque ?
- le "canon" qui sert de belier est capable de casser un mur en pierre. De quelle technique metallurgique peut il relever ?

D'avance merci

Je dois avouer que je m'interroge aussi sur le mode de traction de ces engins. Il y a sans doute des équivalents antiques ou médiévaux qui doivent être connus, mais je ne suis jamais allé voir de ce côté s'il y avait des réponses. Je suppose qu'elles étaient poussées par des soldats, qui ne sont jamais représentés (par souci esthétique ?), vu qu'une traction interne me paraît improbable techniquement, et une par l'avant relèverait du suicide.

En tout cas pour les autres questions les tours de sièges sont attestées dès le début du IIe millénaire au moins, dans les textes de Mari, mais ils sont alors moins perfectionnés même si certains semblent déjà porter des béliers. Les béliers sont à balancier, c'est sans doute aussi le cas de celui qui est représenté ici même si le mouvement me paraît exagéré. La tour est couverte de cuir, ce qui est un moyen de protection commun utilisé aussi pour les boucliers. On voit également que les tourelles abritaient des archers.

L’idée de maintenir sa vie lors d’une guerre tout en protégeant la sienne d’une manière ou d’une autre doit se retrouver chez les chimpanzés (oui oui certains etologues ont mis en évidence de véritables guerres. Du coup rien d’étonnant de retrouver ce même principe mais en plus élaboré.
Ainsi, j’ai lu sans me rappeler où que les archers assyriens employaient des modes de défenses mobiles
Ainsi que des engins d’assauts très perfectionnés. A deux perchés à l’intérieur d’une tourelle, ils disposaient de louches pleines d'eau pour prévenir les débuts d’incendie sur la tour. Les Grecs disposaient d’énormes tours qu’ils appelaient Hellepolis. Et même les Chinois avaient leur Dongwu Che
http://en.wikipedia.org/wiki/Dongwu_Che
pour la propulsion, le raisonnement par l’absurde de Zunkir me semble le plus probable. À moins qu’ils ne l’utilisaient qu’en dévalant les descentes, mais bon pour un siège…

décidément, Leonardo da Vinci est à la traîne...

bien à vous.

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et tout le reste n'est que littérature

Merci bien pour vos réponses. c'est déjà très instructif par rapport aux questions que je me posais sur ces engins.

j'ai du mal à identifier si les protections sont en bandes de cuir ou en roseaux tressés? de mémoire, sur d'autres représentations de béliers assyriens on voit des peaux d'animaux. En fait ces protections étaient moins contre les flèches que contre l'incendie, la peau d'un animal fraichement écorché étant un bon moyen d'éviter la prise de feu du bois de la machine.

Le bélier devait avoir l'extrémité en fer, les assyriens maîtrisaient bien cette métallurgie.

Certains béliers ont une pointe plutôt que la lame représentée ici, qui pouvait s'insérer entre les pierres (ou les briques) des remparts pour les désolidariser (technique déjà représentée sur les peintures de Beni Hassan en Egypte du début du Moyen Empire plus de 1000 ans auparavant).

Comme l'on abandonne rarement une recette qui est bonne : Au moyen âge il était question de peau d'animaux fraîchement abattus arrosés d'eau vinaigrée. Ici c'est le vinaigre dont je ne comprend pas le rôle.
Pour l'angle exagéré du bélier il existait une autre machine le corbeau en forme de griffe pour arracher les créneaux dans ce cas la représentation pose question.
Les tour étaient poussée autrement arrivé à porté d'arc la troupe était décimée

Je suppose qu'en plus de pousser il fallait dans certains cas préparer le terrain en l'aplanissant ou en créant une sorte de rampe parce que sinon le bélier pouvait avoir du mal à progresser.

je suis ravi que ce sujet nous permette d'apprendre autant sur les techniques utilisés ( pointes ou lames des beliers, les techniques anti feu et de blindage, etc...) que vous avez posté.

Apres je rejoins zunkir dans son intérrogation sur comment etait utilisé ce belier .

A plat il fallait le pousser jusqu' au mur avec force et sous portées des archers adverses , ça parait dangereux ?

Sur elever le terrain pour lui créer une pente ? là c'ets pareil ... les terrassiers se seraient fait massacrer avec d'arriver à faire ça non ?

Pourquoi au fait les fortifications n'etaient pas cette epoque construites sur des hauteurs articielles (type tell) ou naturelles justement pour empecher que des beliers" roulent vers leurs murs en leur mettant une "côte" dans les pattes ?

Quand le terrain le permettait les forteresses étaient sur des hauteurs (parfois artificielles comme les Tell formés par les couches successives des cités antérieures).
Les assyriens construisaient des rampes, illustrées sur certains bas reliefs montrant des sièges: on voit nettement les béliers à roues sur ces rampes.
A Lakish, cité palestinienne prise par les Assyriens, les bas reliefs du siège montrent la rampe et les archéologues en ont même retrouvé les restes .

Merci Montou. On a l'explication alors avec ces rampes !
Cordialement.

Pour la protection des terrassiers je pense qu'une bonne part du travail devait s'effectuer de nuit et le gabion espèce de panier assez haut et rempli de terre ne date pas de l'arme à feu.