Austerlitz est une ruse à elle-seule !
On connaît l'occupation puis l'évacuation du plateau du Pratzen, pourtant position forte, et l'affaiblissement volontaire de sa droite, pourtant importante puisque protégeant la route de Vienne.
Surtout, Napoléon montre ces mouvements à ses ennemis pour les manipuler, les amener à faire ce que lui veut qu'ils fassent.
De plus, il fait de l'intox psychologique pour accompagner ces mouvements, tout ça dans le but de faire croire aux Alliés que non seulement il est plus faible qu'en réalité, mais que lui-même se croit déjà battu. Il envoie ainsi une demande de négociation au tsar, ce qui prouve à ses ennemis qu'il n'est pas sûr de lui. Le tsar lui envoie alors le prince Dolgoroukov, à qui Napoléon joue la comédie du "déjà vaincu", en sortant d'un fossé la mine basse - alors que le prince est un aristocrate orgueilleux et déjà convaincu de sa supériorité.
Napoléon crée ainsi les conditions psychologiques pour mener la bataille selon son propre scénario.
Tout ça montre surtout que la ruse est un élément de base de l'art de la guerre, quelle que soit sa culture, sans même connaître Sun Tzu