Bonjour à tous,

j'aurai aimé connaître l'origine de l'écharpe comme pièce d'uniforme, son apparition, son usage, ses évolutions.
Ceci afin de retracer la trace de cette pièce de tissu jusqu'au moment où elle fut utilisé par les civils pour symboliser l'autorité (pour les maires par exemple)...

Si vous avez des idées....

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Henri IV portait une écharpe par dessus son armure :

Cette écharpe d'Henri IV, qui se continue dans le dos, pourrait être être un rappel symbolique de la toge des magistrats romains ??
Auquel cas, la toge du magistrat civil complète, d'une manière heureuse, l'armure du chef militaire d'Henri IV ?

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

C'est une bonne question Alain G.
Merci Oliviert pour votre réponse qui a orienté mes recherches sur Internet et j'ai ainsi retrouvé un message de PH écrit par Châtillon : viewtopic.php?f=74&t=12272&start=15

Ce petit message est un retour sur un ouvrage qui parle de la question, celui de Denise Turrel.
Différents liens vers des articles correspondants :
http://assr.revues.org/3636?&id=3636
http://clio-cr.clionautes.org/spip.php?article738

Ainsi pour résumer schématiquement et répondre à ma propre question, l'écharpe blanche est le symbole du parti huguenot dès 1562 et est adopté par Henri IV comme symbole royal. Trois questions donc :
- à partir de quand cette écharpe a été adopté par les autres armées (c'est le cas me semble-t-il) et pourquoi ?
- à partir de quand voit-on des institutions civiles portées cette écharpe ? Est-ce avant les maires de la Révolution ,
- Quelle est l'origine de cette écharpe ? Romaine comme Alain le demande ?

Châtillon qui semble avoir lu cet ouvrage pourrait peut-être nous en dire plus.

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Le passage sur l'écharpe de l'ouvrage de Mme Turrel est consultable ici :

http://books.google.fr/books/about/Le_blanc_de_France.html?hl=fr&id=YYroTpA-hMkC

Aller à la page 36.

Cependant, je pense que l'usage d'une écharpe, à défaut d'étendard, cimier, panache ou brassard, est très ancien et on en voit sur des représentations de batailles médiévales

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Sur cette enluminure représentant la lutte de Baudoin contre Thierry des Flandres au 15ème siècle, on voit que le cavalier a une écharpe rouge autour du cou, cependant que son adversaire fantassin en a une blanche nouée autour de la taille :

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Mmmmh, à une époque où l'idée même d'uniforme était impossible*, depuis longtemps les soldats ont cherché à arborer des signes distinctifs permettant de les différencier dans la mêlée.
Les dernières étapes de la Guerre de Cent Ans mettent aux prises des Bourguignons arborant la croix de Saint-André, des Français des casaques rouges à croix blanche, des Anglais des casaques blanches à croix rouge. Plus tard, le parti protestant adopte l'écharpe blanche, signe distinctif relevé par de nombreux contemporains (ainsi des arquebusiers de Châtillon), et Henri IV et son célèbre panache blanc illustre également ce besoin d'être reconnu. Cette écharpe blanche est d'ailleurs à l'origine de l'adoption, sur le champ de bataille, du blanc comme couleur du roi de France.

Il me semble que l'écharpe se généralise dans la seconde moitié du XVIe siècle, et disparaît au profit de l'uniforme un siècle plus tard. Elle reste présente dans le décorum militaire, toutefois, avec les cravates qui ornent les drapeaux et les étendards.

Je n'ai aucun élément qui permette d'apprécier l'impact de cette pièce de vêtement militaire dans l'apparat civil d'aujourd'hui, mais je gage qu'on trouverait quelque chose là-dessus au cours de la Révolution.

CNE503

* Ceux-ci apparaissent dans la seconde moitié du XVIIe siècle.

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"

Les moyens d'identification étaient nombreux : étendards, gonfanons, flammes de piques et de lances, écus, surcots, plastrons, tuniques, brassards, écharpes, etc. Mais, sauf rarissimes exceptions dues à un connétable ou seigneur influent, il n'y eut pas d'uniformes à proprement parler avant les mousquetaires du roi.
Un rappel : à la bataille de Gergovie, pour que les légionnaires de César ne confondent pas les cavaliers édens, leurs alliés, avec ceux de Vercingétorix, les premiers portaient un brassard.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.