Aigle a écrit :
De cette rencontre naît, chose inédite, une littérature de la vie en caserne, souvent peu flatteuse pour l’armée. Ce mouvement critique vire à l’antimilitarisme après l’affaire Dreyfus (1898).
Les exemples choisis par l'auteure du texte (D'Hermant, Descaves) montrent bien que ce mouvement est à l'origine une critique légère plus qu'un véritable antimilitarisme : l'axe fort des deux ouvrages cités est une critique de la routine militaire et des "temps morts" sur service militaire pour reprendre une expression de l'un de mes anciens professeurs. La filiation entre cette littérature et la presse antimilitariste engendrée par l'Affaire Dreyfus est à prendre avec précaution.
Aigle a écrit :
En 1914, constatant toutes ces faiblesses, le Grand état-major allemand est persuadé que c’est le moment d’attaquer la France. "
Attention, bien que cela ne soit pas votre intention, cher Aigle, à ne pas associer déclin militaire français et soutien du corps militaire allemand à l'entrée en guerre contre la France. En 1914, c'est, selon la plupart des historiens de la question (Taylor, Albertini, Williamson, Roberts, Henig) la crainte du réarmement russe, courant de 1912 à 1916, qui précipite l'entrée en guerre de l'Allemagne. La faiblesse militaire de la France consistait surtout, dans la pensée stratégique allemande, dans son impossibilité de contrer le Plan Schlieffen.
Je tenais, aussi, à vous remercier pour le lien prodigué : j'ai pris plaisir à lire sur plusieurs des sujets traités par l'auteure.