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Message Publié : 25 Sep 2004 14:52 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 30 Juin 2004 1:05
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Pour quelles raisons les mercenaires suisses et autre ont-ils adopté des tenues « bouffantes, rayées ? Y avait-il derrière cela une raison pratique (la liberté de mouvement ?) Ou cela n’est qu une mode et alors ou est l’origine de celle-ci ?

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Message Publié : 25 Sep 2004 23:11 
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N'est ce pas pour cacher une partie de ces mouvements dans les corps à corps. De plus, cela donne de l'amplitude au corps et permet aussi de détourner des coups ou des tirs.


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Message Publié : 01 Oct 2004 22:03 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 30 Juin 2004 1:05
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Sans doute, mais pourquoi avoir pendant des siècles avoir eu des vêtements « normaux » (prés du corps) et passer tout d’un coup a tant de fantaisie de superflue, de faste ? Ou est né cette mode ? Chez les Suisses ? En tout cas il semble que la soldatesque est adoptée cet accoutrement puis que les nobles l’ont reprise.


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Message Publié : 03 Oct 2004 13:50 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Ils portaient aussi les couleurs de leurs commanditaires. Il se peut aussi que cela servait à montrer aux conationnaux qui luttaient de l'autre coté que l'on était "pays" et qu'à choisir, il vallait mieux choisir de tuer les non-mercenaires.


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Message Publié : 04 Oct 2004 15:29 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 05 Août 2003 15:48
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Faudrait-ilabord replacer la question du costume du mercenaire suisse dans un contexte plus général renvoyant globalement aux costumes des soldats de la période renaissance et même avant, à des époques plus anciennes ? La tradition militaire de certains peuples à certaines époques est très complexe.
A cet égard, il n'est pas juste de considérer le costume du soldat ou du mercenaire comme étant lié à une fonction purement militaire (défensive ou offensive), il est fort possible que son côté panache pris dans la dynamique de toute une armée soit suffisant mais qui contraste fortement avec le côté offensif ou défensif /militaire. Certaines périodes qui se chevauchent à travers l'histoire militaire nous montrent qu'il fut un temps ou le soldat (ou même mercenaire) était habillé d'une sorte d'arme ou de forteresse mouvante (cas des hoplites grecs durant le Ve siècle av.jc et des soldats du moyen âge médiéval) et d'autres périodes ou les armées remplacent les armures lourdes et difficiles à porter avec des costumes plus souples qui se transforment vite en des costumes d'apparat et de fantaisie. Nous avons un exemple fameux avec le soldat des armées helléniques comme celles de Ptolémée, Seleucos, Antiochus,....qui était habillé par un costume léger et sans aucune utilité militaire lequel a succédé à l'armure lourde du fantassin hoplite de la période attique plus ancienne. La différence notable entre les deux équipements c'est la forte mortalité des soldats helléniques en comparaison des armées hoplites.

Les raisons pour laquelle l'armure et le bouclier lourd hoplite furent rejetés par les rois de la période hellénique sont assez complexe et ne sont pas nécessairement liés à la fonction militaire et renvoient à des contingences historiques comme la disponibilité croissante des hommes dans les territoires de l'ex-empire d'Alexandre le grand (en Egypte, en Syrie et en Anatolie aux démographies importantes). Ce qui explique en partie que les princes pouvaient supporter des pertes importantes. Des pertes que les Cités-Etats de l'Attique faiblement dotées en hommes (si on en compte le nombre des citoyens libres non la population servile) ne pouvaient nullement supporter, d'autant plus que les citoyens et les habitants des villages agricoles étaient les seuls qui étaient incorporés dans les unités combattantes de l'infanterie hoplite lesquels, de surcroît avaient intérêt à défendre la patrie.

Une autre raison importante est liée au changement de mentalité entre la période hellénique et classique liée en partie aux guerres médiques contre les Perses . Changement dans les perspectives stratégiques de la guerre dans la mesure ou les guerres médiques on considérablement élargies l'échelle de la guerre, d'une défense et une guerre locale, les Hellènes apprenaient maintenant la guerre globale et la défense du monde grec, défense se transformant en offensive stratégique contre le monde asiatique lors des conquêtes d'Alexandre.

Ces mutations ont donc nécessité l'agrandissement des unités combattantes, un agrandissement lui-même renforcé par la nécessité tactique d'éviter les risques d'encerclement engendrés par les déploiements de forces que rendent possibles la cavalerie. Entre la période classique, ou il ne pouvait exister dans une armée grecque que l'infanterie et la période hellénique immaculée par les conquêtes d'Alexandre, durant lesquelles une armée macédo-grecque était appuyée par une cavalerie nombreuse et importante qui reporta des victoires comme à Issos et Arbèles, il ne peut y avoir que la période des guerres médiques ou l'infanterie hoplites faisait face à des armées perses dans l’élément tactique d'élite est la cavalerie. A plusieurs reprises les phalanges d'hoplites grecques ont faillit être encerclées complètement par la cavalerie perse comme à Platée. Toutes ces considérations nous amènent à considérer que la transformation radicale fut que l'armure lourde du soldat grec ne pouvait plus être maintenue grâce à l'accroissement des soldats, un accroissement lui-même rendu nécessaire par l'accroissement des manœuvres tactiques de déploiement et de mouvement de la cavalerie (enseignement des guerres médiques) et l'agrandissement des théâtres d'opérations au sein du monde hellénique entamé par l'espace vital fournit par les conquêtes d’Alexandre.
La vulnérabilité du nouveau costume du soldat hellénique remplacent l'armure hoplite et la mortalité conséquente était donc compensée par la lourdeur de l'infanterie et sa massification favorisée par le réservoir d'homme que fournissait le monde hellénique ainsi que les possibilités tactiques que favorisaient le déploiement de la nouvelle cavalerie. Résultat :le costume de ce soldat n'avaient aucune utilité tactique, militaire ou quoi que se soit.

Cette analyse historique se rapportant à la tradition militaire des grecs n'a rien à voir avec le cas du mercenaire suisse, je suis conscient! Ce en quoi la discussion en question pourrait être continuée sur le forum antiquité : histoire grecque. Cependant, la grille d'analyse ainsi obtenue peut être utilisée en ce qui concerne le mercenaire suisse.

Je pense pour par part que son costume n'avait aucune utilité tactico-militaire. N'oubliant pas la très forte mortalité du mercenaire et du soldat s'habillant de la sorte à l'époque de la Renaissance à cause du développement de l'armement (comme la pique). Mais cette forte mortalité était compensée par la démographie assez importante des Etats ajoutée à la diversification des statuts sociaux des hommes combattant dans une armée de la renaissance. Contrairement à l'armée médiévale dans l’élément tactique important présenté par la cavalerie et l'infanterie lourdement armée. Ceci est dû au fait que l'armée médiévale était dirigée, commandée et encadrée en grande partie dans les unités de combat par la noblesse, à l'égard de laquelle toute perte est jugée intolérable d'où la protection fournie par l'armure lourde de l'époque. La mort au combat du mercenaire était sans danger pour la collectivité dans la mesure ou la relation de cette dernière avec lui est purement financière. Son costume était sans importance aux côtés de cette masse d'hommes assemblée face à l'ennemi ainsi que son armement redoutable (pique, hallebarde, armes à feu ensuite). Le déclin de l'armure lourde du fantassin et du cavalier médiéval est dû aussi aux défaites des bourguignons face aux suisses armés de haches uniquement ainsi que les Français face aux flèches meurtrières des anglais postés en avant à Crecy et Azincourt. Bref, je pense que le costume du mercenaire suisse entre dans l'air du temps dans l'origine remonte plus à une simple de tradition culturelle du costume de l'époque et qui ne présente aucune utilité dans un sens militaire. Il n'est nullement nécessaire de recourir à des idées surannées comme j'en constate des illustrations dans certaines réponses.


Pallas

_________________
« La guerre qui fut jadis cruelle et glorieuse est aujourd'hui cruelle et sordide » Winston Churchill.


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Message Publié : 13 Fév 2005 11:00 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 04 Jan 2005 16:28
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Pallas a écrit :
Le déclin de l'armure lourde du fantassin et du cavalier médiéval est dû aussi aux défaites des bourguignons face aux suisses armés de haches uniquement ainsi que les Français face aux flèches meurtrières des anglais postés en avant à Crecy et Azincourt. Bref, je pense que le costume du mercenaire suisse entre dans l'air du temps dans l'origine remonte plus à une simple de tradition culturelle du costume de l'époque et qui ne présente aucune utilité dans un sens militaire.


Les Suissesétaient quand même un peu plus équipés...En voiçi du temps
des batailles de Grandson et Morat . Costume nettement plus ajusté !
Click on picture to get it wider .Image


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Message Publié : 15 Fév 2005 15:46 
Le costume des militaires suisses, tout comme celui des landsknechts allemands était entièrement une question de mode.

Deux ouvrages des series "Warrior" et "Men-at-Arms" de Osprey Publ. sont consacrés aux landsknechts et autre Reislauffers (mercenaires suisses). Il apparaît que ce style vestimentaire appelé "slashing" en anglais n'était absolument pas approprié au combat, plus particulièrement au corps à corps. Les mercenaires ayant une espérance de vie plutôt courte prenaît un certain plaisir à dépenser leurs gains en vêtements, femmes et boissons.

Aux début du 16è siècle, certains princes allemands s'étaient indignés de la luxure affichée par les landsknecht et s'en étaient remis aux conseils de l'empereur. Maximilien leur a rétorqué que ces pauvres bougres pouvaient bien se permettre quelques follies vu les risques pris et le sang versé.


David

Pour plus d'infos:

http://www.ospreypublishing.com/title_detail.php/title=S2431~ser=WAR~per=41
http://www.ospreypublishing.com/title_detail.php/title=Q2589~ser=WAR~per=41


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Message Publié : 15 Fév 2005 20:30 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 04 Jan 2005 16:28
Message(s) : 485
deeh a écrit :
Les mercenaires ayant une espérance de vie plutôt courte prenaît un certain plaisir à dépenser leurs gains en vêtements, femmes et boissons.


C' est exactement ça . Très souvent les Princes manquaient d'argent , et il
fallait souvent choisir entre équiper les soldats ou les nourrir...ce qui ne
laissait pas de choix quand se nourrir sur le pays ne suffisait pas . Et on
faisait la guerre non pas avec du matériel , mais avec de hommes ...
Ainsi pendant la guerre des Flandres ( guerre de 80 ans) , on n'imposa pas d'uniforme aux soldats espagnols avant 1630 . On pensait que ce serait " leur retirer le courage et le panache nécessaire...que c'étaient les plumes et les couleurs ce qu'il fallait pour donner des forces aux soldats afin qu'ils se lancent avec énergie dans toute entreprise valeureuse .... "


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Message Publié : 16 Fév 2005 16:03 
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Hérodote
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Inscription : 28 Jan 2005 17:41
Message(s) : 5
Localisation : Centre France
Merci, deeh, pour les liens du site ospreypublishing. Je m'intéresse à la bataille de Pavie et j'ai vu qu'il y a un bouquin très documenté sur la question.


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Message Publié : 17 Fév 2005 9:13 
Cher Frankie,

Le livre couvrant la bataille de Pavie est excellent. En guise de mise en bouche, celui consacré à la bataille de Fornovo n'est pas mal non plus. Surtout que c'est un sujet beaucoup moins traité que les campagnes italiennes sous François Ier.

http://www.ospreypublishing.com/title_d ... CAM~per=41[url]

Je n'ai aucune idée quand à la popularité d'osprey en France. En tout cas, je recommande vivement la plupart de leurs livres (quelque peu cher il est vrai), alliant textes de grande qualité, un sens du détail bien balancé et surtout des illustrations et gravures sans égal.

David


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 Sujet du message : mercenaires suisses
Message Publié : 22 Fév 2005 23:24 
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Hérodote
Hérodote
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Inscription : 28 Jan 2005 17:41
Message(s) : 5
Localisation : Centre France
Sur la bataille de Pavie, ci-dessous un texte de François Ier lui-même, extrait d'un fil sur le forum de http://www.histoire-en-ligne.com

De la campagne et de la bataille de Pavie, voici ce qu’en dit François Ier lui-même. Il écrit ce long poème du fond de sa prison à Madrid en 1525 :

« Quant j’entendis que la nécessité
Que je marchasse estoit pour vérité,
Je m’advançay deffendant mon pays,
Des ennemys à bon droit trop hays ;
Que diray ? Plus tost fut preste l’armée
D’honneur conquère et de gloire affamée :
Si feismes tant que nostres ennemis
Veirent nos tantes et pavillons près mis ;
De passer l’eaue, qu’on nomme la Durance,
Fiesmes devoir en grande dilligence.

Mais l’Espaignol tourna la ferme envye
De combattre, pour tost sauver sa vye
En recullant, de son salut soigneux.
Prandre Marseille alors n’est envyeulx,
Dont s’en alla perdant toute espérance
De plus mal faire, ne nuyre à la Prouvance,
En mauldissant Bourbon et ses praticques,
Congnoissant bien ses trahisons inicques.
Avecques eulx avoit ung chef louable,
Et de verty trop fort recommandable ;
Celuy estoit en guerre et pays exquis,
De Pescaire se disoit le marquis :
Donc par bon sens tous les siens si ralye,
Droict le chemin sy prennent d’Ytalye,
Car à bon droict il estoit l’espérance
De tout leur camp par vertu et prudance.
Par quoi souldars luy laissent faiz et soing
De leur salut en ce très grant besoing ;
Mais par conseil si ne leur peult donner,
Pour eulx sauver, vouloir habandonner
Artillerie et bagaige en effect,
Car sans cela tout eust été deffaict.
Trop estions près et puissans sans doubtance
Pour combattre sans doubteuse espérance,
Si fortune, sur moy tant envyeuse,
D’un trop grant heur n’eust faict vye malheureuse.
Et moy voyant la difficuleté
Et le joindre impossibilité,
Je concludz lors suivre mes ennemys
Qui jà estoient tous dans les hautz montz mis
Par autre voye et chemyn m’advancer,
Dont point deceu ne fuz de mon penser.
A tous mes gens je fiz grant feste et joye
Pour esprouver ceste nouvelle voye
En leur disant : O souldars et amys,
Puisque fortune en ce lieu nous a mis,
Favorisant la sienne voulonté
Par la vertu de nostre honnesteté,
En ne craignant des grans monts la haultesse,
Vous asseurant sur ma foy et promesse
Que si premiers sommes en Ytalie
Que sans combat guerre sera finye.
Vaincquons doncques par vertuz nos passions :
Plaisirs, maisons, fault que nous oublyons ;
Donnons repos par un peu de souffrance
Que porterons à ceste notre France.

Cela leur dis pour tousjours esmouvoir
La nostre armé à faire son devoir.
Mais pour certain je congnuz bien alors
En la pluspart estre vertu dehors.

La montaigne de neige revestue
Leur cueur attriste et leur voulloir si tue,

Prenans coulleur pour mieux dissimuler
Que bien failloit premièrement aller
Sur le fleuve qu’on nomme la Durance
Faire ung pont ; mectant leur espérance
Que la longueur romperoit l’entreprise,
Couvrant leur peur de manteau de fainctise
.
Mays l’eaue ne veult nullement comporter
Le faiz que voit sur elle à tort boutter ;
Bien nous monstra qu’en elle eut plus d’honneur
Qu’en nos soudars de cueur ne de bon heur ;
Car tout soubdain se rendit si petite
Baissant son cours par trop légière fuicte
Que nous laissa passer tout le bagaige,
Et campagne tant nous fist d’avantaige.
Mays qui pourroit se garder de aymer
Fleuve tant digne, et nos soudars blasmer,
Ayant faillu que l’eaue sans congnoissance
Ayt triumphé d’honneur sur leur offence ?
Dont passasmes suivans notre entreprise
Estant en nou nouvelle force pri(n)se.
Et tant feismes qu’n unze jours pour veoir
Les champs Lombars peusmes apparcevoir ;
(…)
Lors je marchay avecques espérance
D’un gaing certain, sans nulle deffiance.
Treize enseignes de gendarme, en effect,
Feiz demourer fermes pour bon effect ;
Nos Allemans avecques eulx je laisse,
Leur commandant qu’ils marchassent sans cesse
Au petit pas, affin que leur désir
Fust bien conduict à temps et à loisir :
Et cela faict, je retins pour ma bande
Troys enseignes ; à ceulx-là je commande
Voulloir marcher, leur priant qu’à l’ouvraige
Congnoistre on peult l’effect de leur couraige.
(…)
Mais pour venir à mon premier propoz,
Quant indignes de vertuz et repoz
Je veiz mes gens par fuicte trop honteuse,
A leur honneur et à moy dommageuse,
Triste regret et peine tout ensemble,
Dueil et despit en mon cueur si s’assemble ;
Autour de moy en regardant ne veiz
Que peu de gens des miens, à mon advis
;
(…)
Et là je fuz longuement combattu,
Et mon cheval mort sus moy abbatu.
(…)
Mais quoy ! j’estoys soubz mon cheval en terre !
Entre ennemys alors porté par terre,
Dont ma deffence à l’heure ne valut
Contre mon gré ; aussi Dieu ne voulut
Bien me trouva en ce piteux arroy
Exécutant leur chef le vice-roy.
Quand il me vit, il descendit sans faille,
Affin qu’ayde à tel besoing ne faille.
Las ! que diray ? cela ne veulx nyer :
Vaincu je fuz et rendu prisonnier.
Parmy le camp en tous lieux fuz mené,
Pour me monstrer çà et là pourmené.
(…)
Trop fort doubtant que l’amour de ma mère
Ne peust souffrir ceste nouvelle amère,
Par desplaisir cause de ma prison,
Sans regarder que tant triste saison
Le seul confort de toute France est mis
Sur sa vertu, la gardant d’ennemys,
Et qu’en ma seur ne demourast povoir
Pour telle dame et à son mal pourveoir ;
Et si me fist la pitié lors entendre
De mes enfans la jeunesse tant tendre,
Pour se savoir ny garder ny deffaire
Contre nully qui leur voulust mal faire."
(…)

(extrait du chapitre 8, M. Rey, Histoire de la captivité de François Ier, Techener, Paris, 1837)


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Message Publié : 05 Mars 2005 0:39 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 30 Juin 2004 1:05
Message(s) : 31
Dans le bouquin d'osprey sur la bataille de Pavie, il est écrit que la bataille de marignan a eu lieu en ... 1516. Donc attention au contenu!


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