« C'est ici que le sang froid que donne la bravoure, d'accord avec la prudence et l'adresse, vont produire les plus terribles effets; que les coursiers bien en haleine, souples et obéissants à la main qui les guides, parcourant la carrière avec une extrême vitesse, iront de front culbuter l'ennemi d'un choc furieux. C'est l'instant où les hommes, oubliant ce qu'ils se doivent, avides de gloire et enivrés de la vengeance qu'inspire la justice du droit bien ou mal fondé de leur nation, s'efforcent de détruire tout ce qui s'oppose à leur violence, donnent ou reçoivent la loi, enchainent le destin et bouleverse les empires. »
Ainsi commence le chapitre sur la charge par Mottin de Balme et il continue avec le même lyrisme .
« Conduisez les en bon ordre au trot, à cent pas de l'ennemi; donnez le branle du galop avec un commandement ferme et véhément; alors d'un mouvement progressif, les molettes aux flancs, élancez vous ventre à terre sur l'ennemi chancelant… Les principes à suivre dans cette charge, … sont de s'approcher à deux cent pas au grand trot, afin de ne pas épuiser les chevaux par une trop grande carrière au galop. »
Il n'est pas partisan de la charge en muraille mais plutôt de la charge en damier « à demi intervalles » comme il la nomme. Il aime beaucoup la notion de force centripète qu'il reprend à plusieurs reprise dans son ouvrage, mais il ne semble pas lui donner le sens qu'on lui donne aujourd'hui.
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