bruyerois a écrit :
Vladtepes a écrit :
Je crois avoir vu dans un film que des "droits-communs" étaient utilisés après la guerre pour le déminage en échange de liberté ou d'allègement de peine.
La scoumoune avec Belmondo
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_ScoumouneExcusez-moi, je n'avais pas compris que vous parliez de droits communs
français.
Je ne sais rien là-dessus, mais ça ne me paraît pas extravagant.
Ce qui me fait dire cela est le taux de pertes effrayant parmi les 3000 démineurs civils : 1 sur 3 est tué ou blessé si l'on en croit Wikipédia. Je doute que les civils libres se soient bousculés pour se faire embaucher, ou pour rester sur ce genre de travail après avoir vu comment ça se passait.
D'autant que le taux de pertes est nettement plus bas parmi les prisonniers de guerre allemands (1 sur 10) ce qui semble indiquer que les Français se tapaient les tâches ou les secteurs les plus risqués.
Wikipédia a écrit :
Au milieu de l'année 1945, les effectifs directement affectés au déminage se composent de 3 000 démineurs civils et 48 500 prisonniers de guerre. Les pertes sont grandes : 500 tués et 700 blessés parmi les Français et environ 2 000 tués et 3 000 blessés parmi les Allemands. La question s'était posée de savoir si l'emploi de prisonniers de guerre était conforme aux conventions de Genève. Il ne l'était évidemment pas. L'argument qui emporta finalement l'adhésion du ministre Dautry était que les mêmes conventions de Genève n'autorisaient pas les armées à laisser derrière elles des mines qui tuaient des civils.
Joli débat !
(La conclusion logique : c'est aux militaires français que doit revenir le déminage, mais on peut imaginer que les démineurs de l'armée en avaient assez bouffé pendant la guerre elle-même.)