Drouet Cyril a écrit :
Interrogatoire d'habitants, de prisonniers, espionnage, prise de courriers ennemis, observation directe... l'exercice n'est pas vraiment sipmle (sauf cas particuliers suite à des défaites ou capitulations où des officiers supérieurs ennemis peuvent apporter des données précises) ; d'autant plus que l'estimation en question peut être biaisée par l'intérêt que peut avoir celui l'effectuant à la grossir afin de justifier une défaite, la prudence de ses marches, le refus d'engager le combat, le désir d'obtenir des renforts, ou encore d'augmenter sa gloire suite à une victoire.
Je me permets de me méler à la conversation. Sous l'empire, mais évidemment après aussi (et sans doute avant?) le travail préparatoire à une entrée en guerre est d'obtenir des renseignements sur les états militaires ennemis, par des agents sur le terrain, et par les diplomates. On a donc des fiches donnant les forces de tel régiment, à son entrée en campagne. Il suffit ensuite de savoir quel régiment est en face de soi, et l'on peut évaluer sa force en tenant compte des pertes en marche -énormes sous l'empire-
Du moins est-ce la théorie.
Dans la pratique, tout change selon que l'on a capturé un officier ennemi intelligent (traduisez par "loquace"), ou non
Tout se complique également selon que l'on est en territoire national, ami ou ennemi. Mais également si l'on est en retraite, alors que l'on laisse sur la route quantité d'indices, voitures ne roulant plus, chevaux abattus, déserteurs etc...) ou en avance, où on les récupère. Enfin, la cavalerie dévolue aux reconnaissances, selon son nombre, son entraînement et la qualité de ses chefs, cela change tout (les mémoires de Marbot et surtout "avant-postes de cavalerie légère" de De Brack sont une mine d'informations sur le sujet)