Alain.g a écrit :
pas forcément du au racisme ou entièrement au racisme, mais plutot à mon avis au fait que les orignaires d'Afrique n'avaient pas les codes, comme on dit maintenant, pour franchir les étapes de l'avancement: facilité d'expression orale, aptitude à rédiger, présentation de type militaire entre droit et un peu raide, autorité naturelle dite aptitude au commandement ...
Il y avait autrefois un modèle de l'officier et du sous-officier et ne pas avoir les codes ni le type, le caractère, était un obstacle de fait. Il ne faut pas oublier en effet que l'avancement dans l'armée obéit au principe de la cooptation. Les métropolitains ne répondant pas aux critères de choix dans l'armée avaient les mêmes difficultés: allure intellectuelle, décontractée, négligée, mauvaise présentation, timidité, bégaiement ...
Les codes c'est pire que tout comme on dit maintenant, alors que le racisme est un délit et que la consigne est inverse, celle de la nécessité de faire une place aux minorités, il s'agit de la discrimination positive. Elle a du mal à bien fonctionner, car il reste les codes de cooptation.
Outre les codes de cooptation, la réticence à promouvoir des personnes non conformes au type habituel est peut-être plus fondée dans l'armée qu'ailleurs. En effet, alors qu'on ne voit pas de colonels ou de généraux non-européens, il existe des professeurs agrégés, des avocats, des médecins, des parlementaires, qu'on songe à Monnerville, des sous-préfets et des préfets qui exercent leurs fonctions sans aucune difficulté et font preuve d'une compétence réelle. Monnerville sera le 2è personnage de l'Etat.
C'est donc la preuve qu'il y a quelque chose de réel qui gêne la promotion dans l'armée, qui n'est pas seulement le code de cooptation et tient à une autre raison.
Cette raison, c'est que dans l'armée, tout gradé doit en principe avoir des qualités particulières, non nécessaires pour au autre emploi, comme l' autorité naturelle pour commander, l'acceptation immédiate des ordres, la facilité d'expression inhérente au commandement, la rapidité d'exécution notamment.
Faute de quoi, il peut y avoir un problème de survie en temps de guerre. Le paradoxe, avocat, médecin, sous-préfet ou professeur, oui, chef de bataillon, Adjudant-chef, non, n'est donc qu'apparent.