ALEXANDRE 1ER a écrit :
Je ne vois pas de catégorisme mais bon .Lectures et témoignage de cadres ayant combattu avec les indigènes rapporte que le tirailleur,le spahi ,le goumier est fidèle à son chef.Ce n'est pas désobligeant.Ce n'est pas de l'endoctrinement.Ben bella est cité comme médaillé en Italie pour avoir rapporter le corps de son chef.Il finira adjudant puis choisira une autre voie (idem Oufkir).J'arrete là.
Tellement fidèle qu'on pense qu'il n'est bon qu'à obéir et qu'il ne pourra pas prendre la place de son chef. Ils furent nombreux qui espérèrent un poste plus élevé, qui pensaient qu'ils avaient les capacités d'occuper un poste plus élevé et qui voyaient des gens moins capables, mais parce qu'ils étaient métropolitains ou pieds-noirs leur passer devant. Si Ben Bella avait été promu serait-il devenu un des chef des insurgés ? Peut-être qu'ils n'appartenaient pas à la bonne classe, mais eux avaient le sentiment de ne pas appartenir à la bonne race. On joue avec les mots : ils ne sortent pas des bonnes écoles; mais ils sortent des seules écoles qui les accueillent et ils doivent faire avec les contingences qui leur sont imposées.
Oui, l'armée était un peu en avance d'avec la société puisqu'elle autorisait une certaine progression. Mais, il n'y avait pas égalité de traitement et cela fût retenu comme une injustice. A la guerre, les balles ennemies, les éclats d'obus sont très égalitaires, ils ne choisissent pas le teint de la peau ou l'accent. Ils s'abattent sur ceux qui sont en première ligne. Or, ne pouvant pas être promus, ils eurent le sentiment de n'être que de la chair à canon. Alors, après s'être battus courageusement avec nous, ils se mirent à se battre contre nous.
Certains, plus lucides peut-être avaient compris qu'ils monteraient plus vite les échelons dans l'armée qu'au dehors. D'autres réclamaient la place qu'ils estimaient être la leur. Quand ils ont compris qu'on ne les laisserait jamais y accéder, ils sont partis et en ont tiré les enseignements.