je rappelle toutefois la phrase de Paul Valéry - 1871-1945

"La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas."

C'est une telle vérité.
Je crois que la fascination qu'il y a pour la "mort héroïque" est due au fait qu'on vu le métier du soldat comme héroïque en tout cas.
C'est-à-dire que le soldat est un héros parce qu'il meurt pour la patrie/l'honneur/la gloire/ses camarades où il est un héros car il a vécu, il a vu des choses qu'on ne pouvait pas imaginer.
Cette fascination a été grandement abaissée par la première guerre mondiale, après laquelle le soldat est vu comme un héros en considération de ses souffrances, de son stoïcisme et de son courage, ce dernier entendu toutefois comme l'avoir vécu, toléré et enduré la guerre.

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Memento homo, quia pulvis es et in pulverem reverteris

Rappelons la fameuse citation tirée des Odes du poète romain Horace : Dulce et decorum est pro patria mori (« Il est doux et glorieux de mourir pour sa patrie »)...
Citation que l'on retrouve sur un mur de la chapelle de l’Académie royale militaire de Sandhurst, et sur le fronton du Memorial Amphitheater du cimetière national d'Arlington.

Je pense qu'il ne faut pas vraiment voir ça comme une incitation à mourir au combat, mais plutôt comme une idée consolatrice pour les vivants... On peut toujours se dire que, finalement, nos « chers disparus » ne sont pas morts en vain.

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

Mots de Bonaparte sur la mort pour la patrie :

"Votre fils est mort d'un coup de canon sur son banc de quart : je remplis, citoyen général, un triste devoir en vous l'annonçant ; mais il est mort sans souffrir et avec honneur. C'est la seule consolation qui puisse adoucir la douleur d'un père. Nous sommes tous dévoués à la mort : quelques jours de vie valent-ils le bonheur de mourir pour son pays ? compensent-ils la douleur de se voir sur un lit environné de l'égoïsme d'une nouvelle génération ? valent-ils les dégoûts, les souffrances d'une longue maladie ? Heureux ceux qui meurent sur le champ de bataille ! ils vivent éternellement dans le souvenir de la postérité. Ils n'ont jamais inspiré la compassion ni la pitié que nous inspire la vieillesse caduque, ou l'homme tourmenté par des maladies aiguës. Vous avez blanchi, citoyen général, dans la carrière des armes, vous regretterez un fils digne de vous et de la patrie : en accordant avec nous quelques larmes à sa mémoire , vous direz que sa mort glorieuse est digne d'envie."
(Bonaparte au contre-amiral Thévenard, 4 septembre 1798)

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Dans l'aspect culturel de celui qui met sa vie en jeu il y a quelque chose à voir avec le jeu : le combattant s'abbandonne à Fortuna.

Il y a une sorte de laché prise qui explique cette capacité du combattant à transgresser les reflexes de survie habituels.

On retrouve cette mise en jeu dans les Ordalie médiévale, que le Dieu qui décide du vainqueur soit chrétiens ou paîens (les Nornes).

On retrouve de commun avec le jeu, la dépendance qui en découle aprés plusieurs expériences de ce type. Ce véritable shoot à l'adrénaline (trés bien décrite dans le film "Démineur") qui expliquerait les comprtement berserker.

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Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)

Il me semble qu'il y a un rapport avec la vieille coutume du duel ou, en gros, on cherche à résoudre un conflit entre personnes par le biais d'un combat par les armes...
En somme, ce n'est ni la raison ni la loi qui entrent en ligne de compte : on laisse Dieu (ou le hasard) décider de qui a tort et de qui a raison.
Mais, normalement, c'était une coutume réservée aux membres de la noblesse... Et le combat jusqu'à la mort n'était pas une obligation.

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

En matière de mort héroïque, il y a aussi la devotio où un romain se voue aux dieux infernaux pour sauver sa patrie. Ce fut le cas des consuls Decius Mus, père, fils et petit-fils qui se sacrifièrent en chargeant seuls l’armées ennemie pour sauver leurs légions.
De même, le relief, sur le forum romain, de Marcus Curtius illustre ce soldat qui se jeta avec armes et cheval dans un gouffre qui s’était ouvert, en ce lieu même, afin de mettre fin à ce péril.

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle

J'ai cru comprendre (mais je ne sais plus où je l'ai lu) que ce n'est attesté sérieusement que pour un.

à+

Revenir vivant d'une défaite n'était pas forcément synonyme de déshonneur :


"Napoléon rend hommage au courage malheureux" de Debret ; oeuvre présentée au Salon de 1806 et inspirée d'une anecdote rapportée l'année précédente dans la presse suite à la prise d'Ulm.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

C'est un peu comme le signifer qui se jette dans la mélée avec son enseigne pour galvaniser le reste de la troupe. L'exemple de l’aquilifer de la legio X de César qui venait de toucher terre sur les côtes de Bretagne, et comme les troupes hésitaient à débarquer, l’aquilifer sauta à terre en s'écriant :

Ses compagnons, enflammés par son exemple, sautèrent promptement à terre pour le suivre

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Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)