Pierma a écrit :
A vrai dire ils avaient les moyens de le faire, même si ça leur a coûté un bras. Ils avaient maîtrisé les problèmes de logistique si critiques à des époques plus anciennes.
En Normandie et dans le Pacifique, ils avaient même mis fin au vieil adage de l'amiral Nelson :"le marin qui s'attaque à la terre est un fou."
Par contre, vous avez raison, l'actualité réveille des souvenirs quasiment identiques : on se croirait revenu en 75 au moment de l'offensive sur Saïgon, et certains marines qui se sont beaucoup battus pour telle ville de province, théâtre de furieux combats, doivent éprouver le même genre de sentiment que ceux qui s'étaient battus pour la citadelle de Hué, et voyaient après leur départ la ville tomber sans combats.
«
La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens » comme disait Von Clausewitz...
Quand la politique est incohérente, les résultats obtenus sur les champs de bataille sont généralement bâtis sur du sable.
Le Vietnam, c'était une guerre dictée par des raisonnements absurdes, pour soutenir un régime déjà pourri de l'intérieur, et le tout enrobé dans le fallacieux prétexte de sauvegarder la liberté d'un peuple... Une coûteuse fumisterie qui n'a débouché que sur un gigantesque gâchis humain et matériel. Les milliards de dollars engloutis, et les millions de morts n'ont pas empêché le Sud-Vietnam de s'effondrer.
Sans compter que cette « défaite » (plus politique que militaire d'ailleurs) a obligé le peuple américain à se remettre sévèrement en question.
La leçon n'a été retenue que jusqu'à la Première guerre du Golfe, en 1991. Le temps d'une génération, en fait...