Barbetorte a écrit :
Narduccio a écrit :
D'un autre coté, on ressentait bien les besoins d'une aviation de "proximité" en ce qui concerne les unités terrestres. Mais, est-ce que les canots ou les engins qui servent à l'infanterie à traverser des lacs ou des rivières appartiennent-ils à la Marine ? On ré-inventera donc plus tard une armée de l'air légère pouvant remplir les missions d'assistances à l'Armée de Terre. Il s'agira de l'ALAT (dernier nom officiel, avant c'est l'ALOA), . Dont on devrait fêter l'anniversaire le 22 novembre 2014. Comme elle est née en 1954, elle aura précisément 60 ans.
On a aussi ressenti, et bien plus tôt, le besoin d'une aviation navale. C'est par un décret du 20 mars 1912 qu'a été créé le
Service d'aviation maritime.
Là aussi, on a lutté contre l'indépendance de l'Armée de l'Air en cherchant a avoir des escadrilles qui répondaient strictement aux besoins précis de la Marine.
D'ailleurs, la Marine avait des besoins assez proches de ceux de l'artillerie. Il faut se souvenir que les plus gros canons des cuirassés tiraient à 40km, bien plus loin que l'horizon visible qui est d'environ une dizaine de kilomètres selon la hauteur de la vigie au dessus de l'horizon. On avait donc besoin d'avions pour le réglage des tirs et pour savoir si on avait touché les cibles ou pas.
La remarque est en partie vraie pour le second conflit. La portée des canons de marine de 1914 est inférieure (20 à 25km). Mais en mer, la vue porte facilement à 20~25km et plus de 30km par temps clair. Les optiques des cuirassés de l'époque suffisent à assurer le pointage des canons, les avions d'observation ne servent qu'à la reconnaissance et exceptionnellement au réglage du tir (mais dans ce cas, il faut des conditions très particulières: unicité des combattants, beau temps...)...