Le 2 juillet 1934 était finalement votée la loi qui créait l'Armée de l'Air Française. Celle-ci s'apprête à fêter son 80ème anniversaire.
Sa naissance fut difficile :
La naissance difficile de l'Armée de l'Air.Citer :
En France, l’idée de disposer d’une force aérienne indépendante fait son chemin. À la fin des années 1920, Victor Laurent-Eynac, alors ministre de l’Air, s’y emploie… Il présente 6 projets de loi… Et aucun n’aboutit. Pourquoi? Parce que l’armée de Terre tient à son aviation. De même que la Marine. Et, bien évidemment, il y a déjà les sempiternelles questions de budget, l’une et l’autre craignant de perdre des plumes si jamais l’aviation militaire française devient indépendante.
Mais c’est surtout sur le plan de la doctrine qu’il y a des blocages. Arrivé à la tête du ministère de l’Air au début de l’année 1933, Pierre Cot est convaincu par les thèses du stratégiste italien Giulio Douhet, qui prône, dans son ouvrage « La maîtrise de l’air », ni plus ni moins que la primauté de l’aviation dans la guerre moderne, notamment avec le bombardement à vocation stratégique, lequel doit permettre d’anéantir les ressources et le moral de l’adversaire. Pour cela, il faut les moyens adaptés. Des bombardiers, bien sûr, mais aussi des avions de chasse et de reconnaissance stratégique.
Or, cette théorie est loin de faire l’unanimité dans certains cercles, notamment chez les terriens. Pour nombre d’entre eux, le rôle de l’aviation se limite à l’observation, au réglage des tirs d’artillerie et à la chasse. Toutefois, avec le soutien du général Victor Denain, un « douhetien » convaincu, Pierre Cot finit par vaincre les réticences et obtient la promulgation du décret du 1er avril 1933, qui reconnaît officiellement l’existence de l’armée de l’Air. Pour cela, il a fallu trouver un compromis et ne pas revenir sur une disposition adoptée quelques mois plus tôt permettant à l’armée de Terre et à la Marine de conserver une aviation auxiliaire ou dite de « coopération ».
Quand arrivent les hostilités, elle est loin d'être prête. Pourtant, les aviateurs feront beaucoup avec le matériel et les moyens qu'ils avaient. L'Armistice l'a surprend dans une situation paradoxale. Elle est la seule arme a avoir parfaitement réussi son repli sur l'AFN, tout en gardant des capacités opérationnelles en métropole. Les parkings sont pleins d'avions modernes flambants neufs, mais pas toujours bons pour le service. Certains parleront de sabotages, d'autres pointeront des difficultés logistiques qui font que certains éléments arrivaient bien après que l'avion ai été fini et qui imposaient d'installer les viseurs, par exemple, sur les parkings ou dans des hangars de fortune. L'habitude de donner des contrats à divers industriels en fonction d'accointances politiques sera aussi pointée du doigt. Mais, de nos jours, Airbus a aussi le même problème avec des éléments construits dans l'Europe entière. Surtout, quelques milliers d'avions construits en Amérique sont en trin d'être mis en caisse, ce qui devait grandement améliorer ses capacités. Les premiers appareils sont en train de traverser l'Atlantique en cargos et seront détournés par les américains au profit des anglais.
Quelques aviateurs rejoindront la France libre et se battront en Angleterre, en Russie, en AFN et participeront même au Débarquement. Les pilotes de bombardiers diront l’ambiguïté qu'il y a entre la joie de savoir que c'est son pays qu'on survole et le fait de savoir qu'on va le bombarder.
Puis après, il y a la guerre froide et ses diverses affaires. Les guerres d'indépendance, les interventions en Afrique ou sur divers théâtres d'opérations où l'armée française est engagée. Jusqu'à aujourd'hui où l'on réduit sa voilure pour causes de restrictions budgétaires.
Les festivités de cet anniversaire ont été retransmisses sur France 2 :
FranceTV Info : Regardez les 80 ans de l’armée de l’air sur France 2Citer :
France 2 célèbre les 80 ans de l’armée de l’air, samedi 21 juin à partir de 14h50, lors d’une émission spéciale que vous pouvez suivre également sur francetv info.
Pour présenter cette grande fête aérienne, Marie Drucker est entourée de Catherine Maunoury, directrice du musée de l’air et de l’espace et ancienne Championne du monde de voltige aérienne et du Lieutenant-Colonel Gauthier Dewas, commandant de l’escadron de chasse 02-005 "Ile-de-France" et ancien leader de la Patrouille de France.
Des images inédites
De son côté Julian Bugier est au plus près des équipes de l’Armée de l’air à Cazaux (Gironde), il fera vivre aux téléspectateurs de France 2 son expérience à bord d’un avion de renom "le Rafale" pour une grande première à la télévision : un direct vidéo depuis les airs.
Des images exclusives en direct et en vol, des journalistes embarqués avec les commandos de l’armée de l’air, des séquences dynamiques au sol à couper le souffle grâce à la mise en place de moyens techniques inédits.