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 Sujet du message : 7e Division Mécanique Rapide
Message Publié : 21 Août 2014 20:43 
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Jean Mabillon
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Dans un fil consacré au général Spillmann, Faget et CneEMB ont évoqué une unité mystérieuse : la 7 e division mécanique rapide sur laquelle les sources sont discrètes.

Je suis preneur de toute info sur cette division car il me semble qu'elle a testé des concepts nouveaux (comme la mobilité stratégique à base d'engins blindés à roues) qui n'etaient pas copiés sur l'US Army ni la Wehrmacht ( pour une fois...).

Messieurs si vous pouvez ou voulez nous en dire plus, à vous de jouer !


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Message Publié : 21 Août 2014 21:15 
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Marc Bloch
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Beaucoup de choses sur Google concernant la brigade Javelot crée en 1954 d'après les idées du Colonel Argoud ( oui celui qui plus tard sera dans l'OAS).
Le lien suivant, en anglais, semble pas mal et traite de Javelot et de la 7° Division mécanique rapide :
http://www.oocities.org/area51/rampart/1966/dmr.html
Une étude suisse sur la question résume la philosophie de l'affaire. Il ne faut pas avoir des concentrations importantes de matériel lourd à mobilité lente,car elles sont condamnées par un coup atomique. Dont il faut rechercher la mobilité et la dispersion. Pour cela , recours à la roue qui permet la vitesse, d'autant plus que la densité du réseau carrossable en centre Europe est très élevée. Cette même mobilité permet des concentrations rapides pour une phase offensive.

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Message Publié : 21 Août 2014 21:31 
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En 1954-1955, l'armée de terre française mène des études tactico-opératives poussées, incluant la prise en compte d'une menace nucléaire non seulement stratégique, mais aussi tactique. Ces études, nommées "Javelot", amènent à la mise sur pied d'une brigade expérimentale (du même nom), qui teste les nouveaux principes d'engagement d'une grande unité dans le cadre d'un conflit généralisé est-ouest. L'objectif est d'obtenir une grande unité suffisamment forte et cohérente pour mener un combat autonome, mais en étant suffisamment légère pour ne pas justifier d'un feu nucléaire tactique ennemi qui la "traiterait".

Les résultats ayant été jugés extrêmement concluants, la France transformait dans la foulée la 7e Division d'infanterie en 7e Division mécanique rapide. La nouvelle division s'articulait autour d'un nouveau pion de base, le régiment interarmes, disposant de ses unités de mêlée organiques, infanterie et cavalerie mêlées ab initio pour une meilleure coopération sur le champ de bataille, ainsi que d'appuis propres aux ordres du colonel chef de corps, que ce soit dans la profondeur (artillerie) ou en matière d'aménagement de l'espace terrestre (génie), ce qui était censé simplifier les délais et les procédures et optimiser la transmission des demandes sous la supervision directe du chef interarmes responsable du compartiment de terrain ou de l'action tactique.

Afin d'accélérer encore la rapidité de mouvement et la vitesse d'exécution de la nouvelle unité, on la dotait des matériels que l'industrie française d'armement renaissante venait de mettre au point : Engins Blindés de Reconnaissance (EBR) et AMX-13, véhicules légers et très mobiles. Mais toute médaille a son revers, et ces engins, vulnérables à de l'armement collectif du calibre 12,7mm à une distance de 500 ou 600 mètres, en rendaient l'emploi dans un cadre conventionnel haute intensité très périlleux au final.
En 1956, la 7e DMR est envoyée en Algérie en avril, avant de constituer à compter d'octobre le fer de lance de la force "A" (la contribution française) à l'opération "700" ("Musketeer" pour les Britanniques) sur le canal de Suez - ses éléments avancés débarquent à compter du 6 novembre. Mais le cessez-le-feu intervient avant que les faits valident le concept - même s'il est probable qu'elle se serait enfoncée de Port-Saïd à Ismaïlia sans difficulté.
Elle est redéployée en Algérie (département algérois, secteur est de l'Atlas blidéen) début 1957 et les spécificités de la lutte anti-insurrectionnelle rendent son articulation particulière peu efficace (elle participe notamment à la bataille d'Alger dans le secteur Aïn-Taya, Maison-Blanche ; plus tard dans le conflit, elle participe à la défense de la "herse", la ligne "Morice", dans le secteur de Tébessa). Sous réserve, son infanterie et ses appuis sont "sectorisés" tandis que ses blindés sont placés en réserve générale et chargés d'intervenir en soutien des troupes d'intervention le long de la frontière algéro-tunisienne. Elle disparaît à la fin du conflit (transformation en 7e Division légère blindée, puis 7e Division blindée en 1963).
En Algérie, elle était aux ordres du général François Huet et était composée initialement du 2e Régiment de Dragons, du 8e Régiment de Hussards, du Régiment Colonial de Chasseurs de Chars, du 3e Régiment de Chasseurs d'Afrique, du 21e Régiment d'Infanterie Coloniale (21e RIMa à partir de 1958), des 72e et 457e Groupes d'artillerie, du 57e Bataillon de génie et d'unités divisionnaires numérotées en 57.

Les enseignements accumulés avec la 7e DMR ne sont pas complètement perdus, et la création le 1er juillet 1984 de la 6e Division Légère Blindée (la division "1 000 kilomètres par jour) à partir de la 31e Brigade de la Force d'Action Rapide le montre. Entièrement sur roue, cette division est dotée d'une mobilité stratégique supérieure et d'une puissance d'arrêt antichars qui, en coopération étroite avec la nouvelle 4e Division Aéromobile (regroupant une bonne partie des "voilures tournantes" de l'armée de terre), en font un outil décisif dans les plans français de jalonnement des forces du Pacte de Varsovie avant le Rhin, et donc dans la mise en place en sûreté de la Ire Armée.

CNE EMB

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"


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Message Publié : 21 Août 2014 21:55 
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Jean Mabillon
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Merci mon capitaine

J ai quelques questions

Pourquoi la France a t elle élaboré toute seule une grande unité expérimentale sans coopération avec l'etat major OTAN (SHAEPE) ?

Pourquoi les américains ou les anglais n'ont ils pas expérimenté de leur côté une unité comparable à la 7 e DMR ?

Avant la création de la 6 e DLB y a t il eu quelques application de l'expérimentation javelot/ 7e DMR ?

Pourquoi la bundeswehr n'a t elle pas cherche de son côté à créer une division à la fois lourde et légère si je résume la 7 e DMR ?


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Message Publié : 21 Août 2014 23:45 
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Bonjour,

Heureux de vous revoir sur cet espace.

Des réponses qui vont être hélas d'une brièveté frustrante :
1) je ne sais pas s'il n'y a pas eu coopération avec l'USAREUR ou le SHAFE au sujet de ce projet de division rapide, même si c'est effectivement douteux ;
2) je ne sais pas si les Anglo-Américains n'ont pas eu le projet de créer une division rapide, même si je n'en ai effectivement pas entendu parler. Les Américains s'intéressaient déjà plus à l'aéromobilité, même s'ils ne mettront en place leur fameuse 1st (Airmobile) Cavalry Division qu'en 1964-1965 ;
3) A part en Algérie et, de manière avortée, lors de "700", pas que je sache ;
4) aucune idée de ce qu'a fait la Bundeswehr dans les années cinquante, même si à mon sens elle était plus occupée à reconstituer un outil militaire confisqué jusqu'en 1955 sur le profil des grandes unités de type OTAN (division interarmes "lourde" comprenant entre 15 et 20 000 hommes sur une structure ternaire) à des fins d'intégration multinationale.

Je pense qu'il faut prendre en compte le contexte pour distinguer quelques éléments de réponse :
- défaite en Indochine qui traumatisme durablement l'establishment militaire français qui s'oblige à reconsidérer ses options et les outils à sa disposition ;
- accroissement des menaces dans l'est de l'Europe (pacte de Varsovie conclu le 14 mai 1955) ; en particulier, prise en compte accrue d'une menace nucléaire tactique jusqu'alors inconnue ;
- la France retrouve ses capacités industrielles, les projets d'armement bondissent tous azimuts et on cherche logiquement à les exploiter en interne ;
- après les expériences très mitigées d'organisation militaire de l'immédiat après-guerre (les "éléments divisionnaires" n'ont pas donné satisfaction), on reconstitue un instrument sur des bases plus saines, budgétisées, tout en se distanciant de structures otaniennes qui ont prouvé leur lourdeur et leur inadaptation aux nouvelles contraintes du combat de haute intensité ;
- dernier point, et non des moindres : la France envisage, même alors qu'elle fait encore partie de la structure militaire intégrée de l'OTAN, l'Allemagne occidentale comme un glacis protecteur et veut y mener un combat retardateur le temps d'établir ses forces plus classiques sur le Rhin. Pour ce faire, elle a besoin d'unités à la mobilité stratégique accrue et disposant de la capacité à mener des coups d'arrêt antichars et des jalonnements - missions que la 7e DMR et plus encore, à partir de 1984, le couple 6e DLB/4e DAM, seront parfaitement capables de réaliser.

Cela donne sans doute quelques pistes pour comprendre pourquoi la France semble avoir été originale sur ce sujet, même si pour le coup je ne prétends absolument pas, faute de connaissances approfondies du sujet, avoir donné la réponse définitive à vos questions.

CNE EMB

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Message Publié : 22 Août 2014 16:42 
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Jean Mabillon
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Merci mon capitaine

La lecture de vos réponses me conduit à avancer deux hypothèses.

Primo, la volonté intellectuelle et psychologique des généraux français d'innover et de tirer parti des progrès techniques, ce dont leurs prédécesseurs de 1870, 1914 et 1940 avaient été incapables. Bref montrer aux alliés que nous nous ne sommes pas si nuls qu'ils le croient ...

Secundo, le corporatisme ( poids et prestige de la cavalerie dans l'armée et de la légère au sein et l'arme blindée ) ou la psychologie ( avec son goût pour la souplesse et la d'activité la ou les autres privilégient puissance et préparation ) militaire française . Cette 7 e DMR à un certain côté " Leclerc" ne trouvez vous pas ?

Je souligne que la Bundeswehr fera toujours un effort massif d'équipement en chenilles ( 30 ou 35 brigades de panzers ou dvpanzergrenadiers de 1965 à 1990) . Nostalgie des divisions de Manstein ou Rommel ? Confiance dans la puissance plus que dans la souplesse ?


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Message Publié : 22 Août 2014 19:56 
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Pas la même position dans le dispositif otanien, plus simplement.
Les grandes unités de la Bundeswehr devaient engager en premier celles du pacte de Varsovie en cas d'invasion, et de ce fait avoir les reins assez solides pour survivre au rouleau compresseur ou, cyniquement mais très réalistement, leur infliger de telles pertes que les formations de second échelon puissent espérer réussir à endiguer le flot. D'où une protection et une puissance de feu supérieures pour une souplesse et une manoeuvrabilité plus faibles.

Les Français, déployés en second échelon par leur position géographique, chargés de surveiller le célèbre "Fulda Gap" contre les Tchécoslovaques, pouvaient se permettre mais surtout devaient accentuer la mobilité stratégique - pour secourir au plus tôt les alliés ouest-allemands - et la rapidité de déploiement - notamment pour sécuriser la ligne défensive stratégique du Rhin.

Pour les autres points, cela mérite réflexion avant de vous répondre.

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Message Publié : 23 Août 2014 10:50 
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Jean Mabillon
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Inscription : 07 Sep 2008 15:55
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La trouée d Fulda n'etait pas plutôt située face à la RDA ?

Quant à l'etat d'esprit " cavalier" j'en trouve une illustration dans le chant de la 2 e DB

Division de fer
Toujours en avant
Les gars de Leclerc
Passent en chantant.
Jamais ils ne s'attardent
La victoire n'attend pas,

Division de fer
Toujours souriant
Les gars de Leclerc
Passent en chantant.
D.B. vive la deuxième DB!


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Message Publié : 25 Août 2014 7:07 
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Salluste
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Fulda est plutôt au centre de l'Allemagne, face à la lisière la plus méridionale de la RDA, dans l'axe d'attaque "potentiel" des Tchèques. Les Est-Allemands et les Polonais étaient censés être déployés sur la partie plus au nord. Bien sûr pour tous les troupes de choc étaient soviétiques.


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Message Publié : 25 Août 2014 9:31 
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Jean Mabillon
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Il me semble que d'après ce qui a été dévoilé sur les plans d'attaque des forces du Pacte à l'époque de Brejnev ,Tchèques et Allemands de l'Est avaient pour objectif la France,y compris une opération aéroportée sur Paris et levée de troupes auxiliaires parmi les immigrés .


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Message Publié : 25 Août 2014 10:28 
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Les Tchécoslovaques (et non les Tchèques) devaient selon un plan de 1961 s'emparer de points de franchissement sur le Rhin au plus tôt, et pousser jusqu'à Brest dans un second temps. Ils devaient pour obtenir le succès utiliser jusqu'à 110 têtes nucléaires tactiques.

De mémoire.

CNE EMB

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Message Publié : 26 Août 2014 21:16 
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J'ai retrouvé ma source, ce qui me permet d'apporter une première correction : le plan en question date de 1964.

"S'appuyant sur les résultats de la frappe nucléaire initiale, les troupes du Front (tchécoslovaque), en coordination avec les unités du 1er Front occidental, doivent détruire les principaux groupements de troupes de la Seventh US Army et de la Ire Armée française (créée en 1969) en coopération avec des troupes d'assaut aéroportées, franchir de force le Neckar et le Rhin, défaire en une bataille offensive les réserves stratégiques montantes de l'ennemi et, au jour 7 ou au jour 8, prendre le contrôle des zones de Langres, Besançon et Epinal" (major-général Vostera, 11 octobre 1964).

Directement face au "Groupe de Forces Centre" (en cas de guerre, serait devenu Front central) sont positionnés, du nord au sud, au sein de la Seventh US Army, le V US Corps (face à la trouée de Fulda) :
- en 1954 : 2nd US Armored Division, 19th US Armored Group, 1st et 4th US Infantry Divisions ;
- par la suite, il y eut un échange de divisions, la 2nd Armor étant remplacée par la 8th Infantry, la "Big Red One" par la 3rd Infantry, le 19th Armor Group étant remplacé par le 4th ;
- en 1963, le 4th Armor Group est dissous et non-remplacé, tandis que la 3rd Infantry était transférée au VIIth US Corps.
Le VII US Corps (face au corridor de Hof) qui comprenait peu ou prou, sur toute la période, la 1st US Armored Division, la 1st US Infantry Division, la 1st Canadian Infantry Division (Mechanized) et la 3rd US Infantry Division ;
Et le II. Korps allemand dont la composition est la suivante :
- en 1956 : 5. Panzer Division, 1. Gebirgs Division, 2. et 4. Grenadier Divisionen, 1. Luftlande Division ;
- en 1961 : 12. Panzer Division, 1. Gebirgs Division, 4. et 10. Panzergrenadier Divisionen, 1. Luftlande Division ;
- en 1970 : 10. Panzer Division, 1. Gebirgs Division, 4. Jäger Division, 1. Luftlande Division.

En second échelon, la Ire Armée française (ou avant 1969 les forces de manoeuvre du corps de bataille) comprenait le 1er et le 2e CA (après 1964) avec cinq divisions et une brigade mécanisées (total : quinze brigades dont onze mécanisées et quatre motorisées).
En 1970, celle-ci comprendra :
- le 1er Corps d'armée (Nancy) avec les 4e (Verdun) et 8e (Compiègne) Divisions blindées, plus la 7e Division d'infanterie (Mulhouse) ;
- le 2e Corps d'armée (Coblence) avec les 1re (Fribourg) et 3e (Trêves) Divisions blindées ;
- au titre des forces d'intervention, la 11e Division d'intervention (Pau), la 9e Brigade d'infanterie de marine (Saint-Malo), les 17e (Gap) et 27e (Grenoble) Brigades alpines.

Face à cette grosse dizaine de divisions germano-américaines, puis aux grandes unités françaises, les forces du "PAVA" comprenaient :
- la 8e Armée de la Garde soviétique à l'aile droite (nord), même si, en sus de l'aile gauche du V US Corps, elle aurait été opposée à l'aile droite du III. Korps allemand (cette armée comprend dans les années 1980 deux divisions de chars et trois de fusiliers motorisés) ;
- la 1re Armée tchécoslovaque (1re Division de chars, 2e, 19e et 20e Divisions de fusiliers motorisés) ;
- la 2e Armée tchécolovaque (4e et 9e Divisions de chars, 3e et 15e Divisions de fusiliers motorisés) ;
- quatre divisions dont les 13e et 14e Divisions de chars formeraient, en second échelon, une 3e Armée en cas de conflit
- à partir de 1968, la 4e Armée de la Garde soviétique leur est adjointe (avec deux divisions de chars et trois de fusiliers motorisés).
Soit de douze à quinze divisions.

En 1965, l'armée tchécoslovaque comprend 175 000 hommes parmi ses forces terrestres (répartis en quatorze divisions dont cinq de chars et quatre motorisées de premier échelon, et cinq motorisées en second échelon), 20 000 parmi ses forces aériennes et peut compter sur 40 000 "paramilitaires".
En 1991, ces chiffres sont respectivement passés à 87 000, 45 000 et 34 000 (soit dix divisions dont cinq de chars et cinq motorisées dont seulement trois sont de premier échelon), armant 3 200 chars, 1 600 VBCI, 1 900 véhicules blindés transports de troupes, 3 500 pièces d'artillerie automotrice.

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Message Publié : 26 Août 2014 21:26 
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Marc Bloch
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Message Publié : 26 Août 2014 21:41 
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Je parle sous votre caution, bien entendu :)

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