Jean R a écrit :
Napoléon à Eugène, 23 mars 1806 : "... Je vous recommande surtout de ne point laisser les troupes dans des endroits malsains. L'insouciance des généraux sur cet objet est incalculable ; ils seraient capables de laisser, une année entière, des troupes dans les marais de Mantoue sans bouger. Si j'ai des malades en Istrie, c'est à vous que je m'en prendrai ; si j'en ai en Italie, ce sera aussi votre faute. Placez-les sur les montagnes et dans des endroits aérés. C'est parce que j'ai toujours porté le plus grand soin sur ces détails que mes armées n'ont point eu de malades proportionnellement aux autres".
Il ne s’agit pas ici d’une référence à la pluie, mais des instructions visant à préserver les troupes des maladies, notamment de ce que l’on nommait à l’époque la fièvre des marécages.
On peut à ce sujet se souvenir de ce que Napoléon écrivait à Davout le 16 août 1811 :
« Ayez bien soin que mes troupes soient placées dans des lieux où elles n'aient point à craindre de maladies. Il vaut mieux donner la bataille la plus sanglante que de mettre ses troupes dans un lieu malsain. »
Des lieux malsains à éviter mais fort utiles à la défense :
« L’île de Walcheren a pour défense la fièvre et le mauvais air, qui m’ont toujours empêché d’y laisser des troupes. »
(Napoléon à Clarke, 18 août 1809)
Concernant la pluie, le soldat napoléonien n’était pas vraiment bien loti :
« La toile cirée ne servait qu'à couvrir le schakos. La capote était donc le toit protecteur, le lit et la tente. Si la pluie l'avait traversée, ce n'était qu'un fardeau de plus à porter. La coiffure militaire pesait sur la tête sans la protéger, et les cartouches seules se trouvaient à l'abri de la pluie. »
(Fée, Souvenirs de la guerre d'Espagne)