Sir Peter a écrit :
Une méthode consiste à compter mentalement jusque.......En fait la vitesse de chute se stabilise après un court instant si vous restez dans la même position en X par exemple.....mais la majorité des sauts opérationnels se faisaient en automatique avec la SOA (sangle d'ouverture automatique)
Oui, vous avez sûrement vu ce geste dans des films, où les paras se lèvent avant de sauter et accrochent un mousqueton à une tringle au dessus d'eux. C'est la sangle d'extraction du parachute, qui reste donc attachée à l'avion par cette tringle, d'un côté, et qui va d'abord, au moment du saut, se dérouler de quelques mètres, puis se tendre et tirer sur le haut du parachute pour le sortir du sac.
(Elle est évidemment conçue avec un "fusible" au bout, disons une ficelle, qui va casser au final sous le poids et laisser le parachutiste descendre : il n'est pas question que la sangle d'ouverture le traîne derrière l'avion.)
Donc dans tous ces sauts avec une sangle d'ouverture le para n'a aucune question à se poser et aucun geste à faire, si ce n'est d'accrocher sa sangle avant de sauter. (chaque para vérifie que le collègue qui précède a bien fait ce geste.)
Pour les sauts à haute altitude où le para doit ouvrir lui-même son parachute, je suppose qu'il a un altimètre. (S'il s'agit d'un saut à partir d'une altitude plus faible, disons 3000 m, Sir Peter indique qu'il suffit de compter les secondes, parce qu'après une phase d'accélération le para est ralenti par l'air et donc il tombe à une vitesse constante. Je crois que c'est de l'ordre de 200 km/h, les spécialistes me corrigeront, soit en gros 50 m par seconde. Compter les secondes c'est approximatif, mais comme on ouvre assez haut, on n'est pas à 100 m près.)
A haute altitude, donc avec de l'oxygène, le souci est toujours le risque d"évanouissement, même si c'est un risque limité. (mais il peut y avoir un pb de détendeur, on ne sait jamais... donc, Dalgonar l'a indiqué, dans ce cas on prévoit une ouverture par le para lui-même à... mettons 700 m, et il y a une sécurité, avec une ouverture automatique déclenchée par un baromètre, je crois qu'il a indiqué 400 m, dans son post. - Plus on s'approche du sol et plus la pression mesurée par le baromètre se rapproche de la pression atmosphérique, donc on sait régler ces dispositifs.)
Tout cela c'est la théorie valable pour les sauts d'entraînement. En conditions de guerre, le gros souci est le risque de tir de DCA depuis le sol, et donc on a tendance à ouvrir "au raz du sol". Je sais qu'à Tombouctou les paras du 2e REP ont sauté en ouverture commandée à 200 m du sol, ce qui laisse vraiment peu de temps entre l'ouverture du parachute et le posé. (l'idée, c'est que le risque d'accident de saut est très inférieur aux dégâts que pourrait faire une simple mitrailleuse lourde tirant sur les parachutistes en cours de descente.)
A Dien Bien Phu, où la DCA vietminh s'est renforcée peu à peu jusqu'à devenir épouvantable, à partir d'un certain stade les parachutistes de renfort sautaient de nuit !