Pédro a écrit :
C'est un peu plus compliqué que cela : à l'époque tardive la place de la cavalerie est largement renforcée dans l'Empire sans que pour autant cela ne fasse disparaître l'importance fondamentale de l'infanterie. Et de même la disparition de l'Empire ne voit pas une généralisation automatique de la cavalerie ; c'est un processus long. La plupart des peuples germaniques n'ont pas une pratique très poussée de la cavalerie, exception faite des Goths qui se sont mâtinés de peuples des steppes durant leur progression en Europe Orientale aux IIe et IIIe siècle.
Je suis totalement d'accord avec vous. J'ai simplifié afin d'expliquer pourquoi l'évolution de l'armement n'est pas la cause de l'échec des charges de la cavalerie. Mais je vous remercie de la précision
Nebuchadnezar a écrit :
Je me pose toutefois la question du choc : après l'époque des chevaliers médiévaux, j'ai l'impression que le choc est abandonné : le sabre de cavalerie et la lance napoléonienne ne permettent pas de transmettre la force du cheval à l'arme. Est-ce vrai ?
Le choc était toujours présent quelque soit l'armement. En fait, le choc vient du cheval plus que de l'armement. Par contre, on assiste à une évolution de sa "doctrine" d'utilisation. Les généraux doivent penser en combinaison avec les autres corps (artillerie et infanterie).
Nebuchadnezar a écrit :
Quand une charge n'a pas rompu la ligne, comment un cavalier peut-il se dégager de la mêlée ? J'ai du mal à imaginer.
Il est plus simple de se dégager en tant que cavalier qu'en tant que soldat de l’infanterie. On a l'avantage de la vitesse et de la puissance (pas facile d'arrête un cheval). Par contre, je ne pourrais expliquer le comment
Nebuchadnezar a écrit :
Enfin, à partir de la Renaissance, les cavaliers sont dotés d'armes à feu. Certains pratiquent même la caracole pour faire un effet mitrailleuse. Cela avait-il un effet sur la solidité de la ligne d'infanterie ?
De souvenir d'un
Guerre et Histoire, la caracole fut rarement une tactique très "rentable" surtout si le mur est bien solide. Cela avait tendance à créer un effet d'attrition envers la cavalerie.
On parle de tirer avec des arme du "relative" précision tiré à dos de cheval. De plus, cela demande plusieurs allers-retours afin de casser le "mur". Tout cela évidemment sans que les soldats adverses se laissent faire
Le roi Gustave 2 de Suède fut un des premiers à abandonner la caracole. Les armes à feu furent garder mais on revient dans un esprit de "choc" pour la cavalerie dite lourde. Pour la légère, on lui donne le rôle harcèlement et de renseignement