Nebuchadnezar a écrit :
J'en viens à me demander à quoi devrait ressembler un combat loyal.
Une rencontre sur un terrain déterminé par les deux parties, avec des armées en nombre égales, des armes faiblement létales, sans prise de connaissance de part et d'autre, et arbitrées par une instance neutre.
C'est effectivement le paradoxe du sujet : même quand on est à arme pas "déloyales", une victoire se fait généralement par ruse, par concentration de forces, en prenant l'adversaire à revers...
Ainsi les pilotes de chasse "as" sont l'objet d'une fascination comme chevaliers de temps modernes, mais les gros scores se font en grande partie contre des adversaires terriblement inférieurs ou descendus par surprise sans même avoir vu leur adversaire.
Plus généralement, toutes les unités qui ont des ratio de pertes déséquilibré ne jouent pas façon duel de gentilshommes l'un face à l'autre.
Les seuls facteurs que je vois qui peuvent faire la différence entre deux armées et qui ne semblent pas évoqués comme rabaissant le talent du vainqueur, tournent autour de l'efficacité de sa coopération interarmes, de sa doctrine, de l'entraînement et l'aguerrissement de ses personnels... Pourtant du personnel aguerri qui anéantit des bleus paralysés de trouille ou impotents à cause d'un soutien inadéquat, ce n'est pas plus glorieux que triompher à 5 contre 1.