Sir Peter a écrit :
Par "nouvelle poudre", je crois qu'il faut entendre la composition des amorces au sel de mercure....le fulminate.Pauly lui même lui avait présenté son invention brevetée en 1812 la première cartouche métallique,perfection de l'invention d'Alexander Forsyth un pasteur britannique.Bonaparte avait vu l'arme comme une curiosité sans intérêt en 1811
A ce propos, on peut citer la lettre écrite par Savary à l'Empereur au début de l'année 1813 :
"Sire, il existe à Paris, rue des Trois-Frères, un armurier nommé Pauly, qui est inventeur d'un fusil propre à l'usage des troupes, qui parait une découverte extrêmement avantageuse.
Sur l'avis que j'ai eu que l'on cherchait à lui acheter son secret, je l'ai fait venir et lui ai fait apporter son arme. En ma présence, dans mon jardin, il en a tiré vingt-deux coups à balle en deux minutes. J'en ai été si étonné que je lui ai demandé si le général Gassiendi, du comité d'artillerie, avait vu cette découverte. Il m'a dit que oui, mais qu'il n'en entendait plus parler depuis qu'il était dans le besoin. J'ai pris alors sur moi de lui demander son fusil, que j'envoie au cabinet de Votre Majesté, parce qu'il m'a paru digne de sa curiosité.
Le sieur Pauly m'a dit que ce fusil ne coûterait pas plus cher que celui d'infanterie; il pèse un quart de moins, et la cartouche à balle n'est que les deux cinquièmes de celle de l'infanterie. Tous les accidents auxquels le fusil d'infanterie est exposé par la pluie, par l'amorce, etc sont évités par celui-là. La seule précaution qu'il faut avoir avant de faire feu, c'est de relever le chien au repos avant de le charger. Je demande pardon à Votre Majesté, mais l'expérience que j'ai vue faite chez moi m'a rendu enthousiaste de cette arme, surtout pour les pistolets, qui sont si difficiles à recharger dans la cavalerie."
Napoléon répondit le 3 janvier en ces termes :
"Renvoyé au duc de Frioul [Duroc] pour faire venir l’inventeur. Voir ce fusil avec des officiers d’artillerie de la Garde, le faire éprouver et me faire un rapport."
Le rapport en question ne fut pas concluant et l'arme refusée.
Raisons invoquées :
-Fragilité
-Problèmes d'étanchéité de la culasse.
-Dangerosité
-Coût trop élevé