Roy-Henry a écrit :
Je pense que les chevaux n'avaient pas ce "barda" (et non "barde" comme vous l'avez écrit).
Ah ? Si je regarde dans le Larousse 2005, je trouve:
- Barda, nom masculin (de l'arabe
barda'a, bât d'âne).
1. Argot militaire Chargement du soldat.
2. Familier Bagage, équipement encombrant qu'on emporte sur soi.
[...]
-
1.Barde, n.m. (du latin
bardus, mot gaulois).
1. Poète et chanteur celte.
2. Poète lyrique.
-
2. Barde, nom féminin (de l'espagnol
barde, de l'arabe
barda'a, bât).
1. Tranche de lard servant à envelopper un morceau de viande ou une volaille.
2. Armure qui protégeait le poitrail et la croupe du cheval.
J'ai souligné les 2 définitions que nous utilisons.
Mais l'on peut constater que ces 2 termes, bien que partageant la même étymologie (ils proviennent de l'arabe), n'ont pas le même sens.
Roy-Henri a écrit :
Cela dit, les chevaliers d'Azincourt n'ont-ils pas mis pied à terre pour pouvoir assaillir les positions anglaises ? Ce qui prouverait que leurs armures étaient encore vulnérables.
Oui, ils ont mis pied à terre, mais uniquement parce qu'ils étaient incapables de prendre les positions anglaises à cheval; la défense, des pics de 1.50 ou 2m à un angle de 45° environ, les empêchaient de se servir efficacement de l'immense avantage qu'ils auraient eu, la bataille eût-elle eu lieu dans une plaine. Il n'empêche que bien avant que les chevaliers aient mis pied à terre, plusieurs centaines d'entre eux avaient déjà été fauché par la terrible archerie anglaise, constituée pour la majorité par les excellents archers gallois, capables de tirer à plusieurs centaines de mètres avec leurs arcs longs (
longbows en anglais). De plus, la lourde armure était plus un handicap qu'un avantage, car les pauvres chevaliers, à la merci des piquiers anglais, ne pouvaient même pas attaquer au corps à corps; chaque rang ayant passé à l'attaque ayant été décimé, l'on trébuchait sur les cadavres. Et si un chevalier à pied tombe par terre ne pleine bataille, c'était en général la fin pour lui !
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"Candida pro causa ense candido"
Carl Gustav Emil Mannerheim, héros national finlandais (1867-1951)