Atlantéen a écrit :
Kevin de quels généraux veut tu parler ?
Eh bien, rien que pour ne pas quitter ce cadre spatio-temporel précis :
-Philippe, son père, dont le laborieux travail d'extension et de militarisation de son pays servit surtout aux ambitions démesurées de son fils
-le "tuteur" militaire de Philippe, le Thébain Epaminondas qui, grâce à sa technique novatrice, réalisa 2 victoires époustouflantes qui brisèrent à jamais la puissance spartiate.
-les Diadoques Eumène de Cardia, excellent administrateur et général avec peu de troupes, et son vainqueur Antigone Monophtalmos, qui fut à deux doigts de réunifier l'Empire d'Alexandre à son profit en abattant l'un après l'autre tous les prétendants...
Je me limite ici
uniquement à la période 375-300, alors imaginez sur toute l'Histoire...
Atlantéen a écrit :
... et sa personnalité est géniale. Et pour ses conquêtes on peut pas vraiment parler de chance
Sa personnalité ? Que diable savons-nous réellement de sa personnalité, et qu'a-t-elle de si géniale ?
Quant à sa chance, elle relève plutôt de la malchance des Perses s'opposant à lui. Mais il fut loin d'avoir eu uniquement à reposer son sort sur son talent...
Caesar Scipio a écrit :
Petite précision qui n'est pas sans intérêt : lors de la bataille de Zama, les romains étaient globalement en assez nette infériorité numérique par rapport aux carthaginois.
[...]
Et Zama a bien failli être une défaite romaine.
D'où votre pseudonyme...
Caesar Scipio a écrit :
Ce qui fait qu'on considère [César] comme un si grand stratège, ce sont moins ses victoires dans la Guerre des Gaules que celles de la Guerre Civile.
Exact ! La lecture de ses réalisations militairesà ce moment sont vraiment stupéfiantes...
Caesar Scipio a écrit :
Ces batailles de guerres civiles étaient celles qui mettaient le plus les protagonistes sur un pied d'égalité. Et encore faut-il se rappeler qu'au départ, César était en très nette infériorité numérique, logistique et stratégique.
Soit. Mais un détail, néanmoins : si César était complètement isolé et dominé de toutes parts avant la confrontation avec Pompée, sa victoire éclatante à Pharsale l'auréola d'un prestige qui dut lui servir grandement, les armées pompéiennes défaites se voyant alors convaincues d'intégrer les rangs adverses.
Ainsi, une fois terminé avec l'adversaire principal, se retourner contre les lieutenants de ce dernier fut bien plus simple : il avait à la fois plus de troupes, plus d'argent, une véritable flotte, et l'aura d'invincibilité qui flottait autour de lui.
Genghis Kharl a écrit :
je suis aussi surpris que personne ne site Bélisaire
Oh si, rassurez-vous, il a déjà été cité de nombreuses fois...
Genhis Kharl a écrit :
il ne faut pas oublier Atilla, génie stratégique et tactique qui n'a subit qu'une seul défaite de taille au champs catalauniques...
Euh... et quelles furent, justement, ses victoires ?
Genghis Kharl a écrit :
La victoire d'Alésia ne le fut que sur un coup de bol monumental et que toute sa campagne en gaule se rapprocha dangereusement d'un génocide, chaque ville prise se suivant par le massacre systématique de la population et ceux dans le but d'affaiblir suffisament les gaulois pour éviter tous soulèvement...
Non et non.
Non, parce qu'Alésia ne fut sûrement pas un coup de chance, et si César s'était lancé tête baissé dans une campagne où il savait très bien qu'il pouvait facilement tomber contre une armée une dizaine de fois plus nombreuse que la sienne (ce qu'il a fait), c'est parce qu'il avait méthodiquement calculé que pour une telle armée, désorganisée de surcroît, les vivres ne pourraient pas possiblement tenir aussi longtemps que les siens propres, pour son armée dirigée d'une main de fer. Et il avait vu juste...
Non encore quant à votre "génocide"; vous employez un terme qui n'a pas lieu d'être. Si César a fait preuve d'une brutalité supérieure à la moyenne, c'est à la fin de sa campagne, après Alésia, quand Pompée prenait de plus en plus d'importance à Rome, et qu'il cherchait à hâter par tous les moyens possible son retour. Ainsi, les quelques cas de résistance furent impitoyablement réprimées, tels la ville d'Uxellodunum, en 51, dont tous les habitants mâles eurent la main droite tranchée au glaive...
Atlantéen a écrit :
César comme un monstre sanguinaire,je vous conseille de le comparer à Gengis Khan, à Tamerlan, aux conquérants assyriens et perses, et aux gaulois eux mèmes. César est mille fois plus humain.
Evidemment, si vous prenez les exemples les plus sanglants de l'Histoire, vous allez avoir raison !
Si César n'a pas été le général le plus brutal qui ait existé, il a cédé à son âme noire à certains moments, notamment à la fin de la Guerre des Gaules...