Bonjour,

c'est en lisant une biographie de Clovis que j'en suis venu a me poser cette question :

Entre le moment de la prise du pouvoir par les Francs, et l'époque carolingienne, l'art de la guerre en "France" à bien changé : de barbare essentiellement à pied on est passé à une puissante cavalerie lourde...

quel a été le déclic de cette modification radicale ? Au contact de quoi (ou de qui) ce changement s'est il opéré ?

Il y a des pistes par exemple dans le livre de Philippe Contamine (la guerre au moyen age) mais j'aimerai savoir si il existe d'autres 'son de cloche", d'autres théorie, d'autre pistes.....

Les historiens considèrent que la primauté de la cavalerie a été acquise lorsque l'assemblée annuelle est passée de mars à mai. En effet, en mars, l'herbe n'est pas encore poussée, alors qu'en mai, elle est déjà haute et permet de nourrir les chevaux.

Le passage du champ de mars au champ de mai se situe sous Pépin le bref.

De plus, l'introduction à peu près à la même période de l'étrier a renforcé le rôle de la cavalerie. L'assiette du cavalier est meilleure et permet de charger avec une lance avec des risques réduits de se faire éjecter du cheval. J'ai essayé les deux, et il n'y a aucun doute. Il ne manque plus que les modifications de la selle , c'est à dire le réhaussement du pommeau et du troussequin pour que la cavalerie lourde soit pleinement efficiente.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Mais n'est-ce pas aussi pour répondre à des considérations stratégiques ? L'armée franque d'origine combattait dans les forêts germaniques, lors de la conquète de la Gaulle gallo-romaine, elle dut s'adapter aux plaines gaulloises.

Alors pourquoi une adoption à une date si tardive ?

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Il faudrait voir qu'elle fut l'influence des Arabes et Avars, peuples cavaliers.

Fred et Liliane Funcken précisent :

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Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes.
Pierre Corneille, Le Cid

j'ai entendu dire qu'il pourrait peut etre y avoir une influence des peuples des steppes (sarmates et alains par exemples) qui ont effectué un" séjour" que ce soit suite aux invasions hunniques ou aux mercenaires romains.
Un spécialiste peut il confirmer/infirmer cette influence ?

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"Labor omnis improbus vincit"

Il y avait des garnisons sarmates du temps de l'empire, mais je pense que leur influence est restée limitée. Trop peu nombreuses, et je pense qu'elles avaient disparu avant la fin de celui-ci.

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en fait, dans les livres que j'ai survolé avant d'attaquer le biographie de clovis (livres que je lirais par la suite) je suis tombé sur le livre suivant :
"Les Sarmates" de Iraoslav Lebedynsky (Editions Errance) et en fin d'ouvrage il y là chronologie suivante:

- Fin du Vème - Début du VIème siècle : les unités de style romain, héritières notammet des Sarmates, employées par les chefs de guerre romano-bretons de Grande Bretagne sont le prototype historique des chevaliers de la légende arthurienne.
Les cataphractaires sarmato-alains influencent probablement le développement de la cavalerie franque et bretonne-armoricaine

(d'ailleurs un passage du livre - daté de 2002 - est consacré aux traces archéologiques sarmates en GB, mais je n'ai fait que survolé le passage, je ne peut pas parler de ce qui est avancé come preuve / théorie...)

Alors pourquoi les Francs continuent à charger en hure de sanglier. Certes, il y a de la cavalerie, mais elle n'est pas prépondérante. Enfin, je le crois.

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Exact...

Surtout que les premiers temoignages de la cavalerie franque/carolingienne sont très postérieure (VIIIème ou IXème siècle il me semble)

Peut être que l'élite (les chefs) combattirent ainsi un moment donné, à une époque ou les moyens financiers des combattants ne pouvaient permettre un développement plus générale d'une technique de combat assez nouvelle (et très chère) pour ces hommes ?

De toute façon on ne connaîtra certainement jamais la réponse..

L'usage des chevaux est certainement limité par le manque de ferrure? Ca s'use vite, les sabots sans fers. .

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Peut etre également la difficulté d'obtenir des chevaux de qualité ou de bons dresseurs ?

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Débourrer un cheval n'est pas si difficile, un peu agité, certes. Peut-être un problème d'élevage. Je vais rechercher.

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Je ne parle pas juste de débourrer mais de former des chevaux de guerre, qui ne paniquent pas lorsqu'ils sont au milieu du bruit et du sang, qui sont fiables, qui obéissent bien etc...

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Cela doit aller relativement vite. Il n'en va pas de même pour le bruit des armes à feu à l'oreille. Ca m'a vallu une bonne gamelle.

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