Je viens de finir de lire les Souvenirs d'un soldat de l'Empire du Capitaine Gervais et j'ai été surpris par le passage où il décrit, après la défaite de Dresde, les conditions de la capitulation puis leur "captivité":



Je ne comprends pas pourquoi les Autrichiens leur laissent des fusils et des canons, certes les Français n'ont plus ni poudre ni boulet... mais quel intérêt pour les Français de s'embarrasser de canons qui ne vont plus leur servir à grand chose ?

Plus loin après séparation des officiers du reste des prisonniers, Gervais rapporte :



Je précise que le colonnel en question est autrichien. Doit-on comprendre que l'Autriche versait aux officiers français prisonniers leur solde ?

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

Une hypothèse : les Français vont être libérés sur parole. C'est-à-dire qu'ils vont s'engager sur l'honneur et par écrit à ne pas reprendre les armes dans le conflit actuel, en échange de leur libération immédiate.
Cette pratique était au XIXe siècle, et peut-être avant, respectée dans toute l'Europe. Il n'était même pas envisagé de demander à un prisonnier sur parole de rejoindre son unité. Je crois que cette mesure ne concernait que les officiers. Peut-être est-ce le cas dans votre texte ?

Les Français ont manifestement capitulé avec les honneurs de la guerre : ils sortent certainement en défilant, et conservent une partie de leurs armes (bien inutile : 8 fusils par compagnies) afin de prouver que l'ennemi ne les a pas réduit à merci. Idem pour les canons, dont la prise est source de grand prestige.

Pour la solde, il se peut que ce soit un reçu attestant que l'officier a servi et n'a pas déserté. En France, il présentera ce document pour recevoir sa solde. Il se peut également que ce ne soit qu'une somme modique permettant de rentrer en France sans encombre. Les officiers étant, dans la plupart des armées européennes, des aristocrates, ce genre de geste est envisageable entre gentilhommes.

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell

Effectivement ! Le général qui commandait le siège après avoir signé l'acte de capitulation , notifia au maréchal que cet acte n'avait pas été approuvé par le Prince Schwarzenberg .
Gouvion s'en souviendra une fois ministre, et posa quelques problèmes sur le maintien des Coalisés sur le Territoire Francais.


Cordialement

D'après un livre de patrick rambaud, la Bataille ou un autre, le "rêve" des soldats français était d'être fait prisonnier en Prusse mais leur cauchemar était de se retrouver sur un ponton prison anglais, qui était de véritable camp de concentration flottant

Les Anglais ont usé régulierement de pontons à Cabrera, Cadix, Plymouth, dans des conditions ignobles.
On peut citer néanmoins cet unique exemple(et dans un contexte tout autre) de l'utilisation des pontons du coté francais,pour les prisonniers autrichiens durant le siège de Genes.
Masséna, lassé que les prisonniers autrichiens libérés reprennent les armes alors que la condition de leur libération était qu'ils ne le fassent pas pendant six mois, en emmena 3000 sur les pontons du port de Gênes.
Il fit avertir le général ennemi qu'il offrait la possibilité aux prisonniers d'être ravitailler par la mer. Celui-ci n'en fit rien et, la famine sévissant au sein même de la garnison, la plupart des malheureux moururent...

Cordialement