julien a écrit :
Or, durant les guerres antiques on cite souvent des armées de plusieurs dizaines de milliers d'hommes voire d'un million d'hommes pour l'armée perse. Et personne ou presque ne s'en offusque.
Plusieurs dizaines de milliers d'homme, c'est encore possible... Comme l'a dit Pyrrhos, plusieurs armées de l'Antiquité ont contenu un grand nombre d'homme, surtout à partir du IIIème siècle. Auparavant, les chiffres étaient bien plus réduits: à Platées, en septembre 479, au moins 40 000 Grecs s'opposèrent aux 80 000 (estimation moderne) soldats perses. Le même jour (selon la tradition), 20 ou 30 000 autres Grecs anéantirent une armée grecque d'environ 40 000 hommes au Cap Mycale.
De tels effectifs, impressionants, n'étaient dûs qu'à la peur des Perses et la ferveur militaire de cette époque. Il fallut attendre près de 2 siècles pour retrouver des armées de cette taille. Pour preuve, la plus grande bataille de la Guerre du Péloponnèse, la Première bataille de Mantinée (août 418), mit aux prises un total de 17 000 hommes. En juillet 362, Epaminondas mena 33 000 Béotiens contre les 22 000 Athéno-Sparto-Mantinéens à la Seconde bataille de Mantinée, et le bataille en fut d'autant plus confuse qu'on n'avait jamais vu tant d'hommes se battre à la fois. Puis vint Chéronée et les batailles d'Alexandre et celles de ses Successeurs, qui ne firent que prendre de l'ampleur, pour culminer à la plus grande bataille de l'Antiquité, Ipsos, où près de 200 000 hommes (!) se confrontrèrent, un soir de décembre 301.
Tous les chiffres que je cite sont soit avérés, soit "remaniés" par des historiens modernes, et aucun n'est fantaisiste. On voit donc que la Grèce et la Perse étaient largement capables de fournir des effectifs impressionnant, peut-être même supérieurs à ceux des Etats européens du Moyen-Age, fortement décentralisés et sans conscription générale (alors qu'une sorte de service militaire était déjà obligatoire en Grèce !).
LeGrand a écrit :
Or les armées napoléonniennes comprenaient des centaines et des centaines de milliers d'hommes.
Euh... sur plusieurs années, et divisés en différentes armées, alors...
A part la bataille de Borodino (La Moskova), en 1812, où l'armée impériale n'était pas loin de 120 000 hommes, on dépasse rarement les 80 000 hommes...
Narduccio a écrit :
Le réseau routier et citadin était tout autre. Cela devait quand même avoir son importance.
Sûr... comment comparer le temps pris pour traverser une rivière, une forêt ou des marécages avec une route, fût-elle seulement en terre battue...