Je ne sais pas si cela est vérifié par l'histoire mais cela est étudié par l'anthropologie. Déjà par Levis-Straus, on le sait, très intéressé par les systèmes de parenté et la hiérarchie dans les fratries, et cette question n'était pas le cadet de ses soucis.
Du fait de certaines règles patrilinéaires, agnatiques et selon la règle de la primogéniture, les cadets sont souvent contraints à trouver d'autres ressources que celles dont jouissaient leurs père. C'est vrai que d'ici, on peut imaginer que beaucoup de cadets courûrent l'aventure plus aisément.
On peut peut-être expliquer, mais cela je pense essentiellement dans le cadre de lignage noble, que quand l'aîné hérité des biens d'une famille, le second ou les plus jeunes des fils entraient sous les drapeaux. De là sûrement les nombreuses écoles d'officier qui ont un corps spécial de "cadet". De là aussi les "cadets de Gascogne" de Rostand, les cadets des gardes et le sens général "d'élève" officier que recouvre le terme dans le vocabulaire militaire. Du moins c'est une acception qui prend corps au XVIe siècle. Mais peut-être ne désigne-t-il que des soldats plus jeunes et surtout novices.
Après, que les cadets aient un sens inné du combat et un goût prononcé pour les armes... je laisse cette question à plus fin psychologue.
_________________ "... à cent lieues de la Bastille, à l'enseigne de la liberté."
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