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 Sujet du message : Stratégie napoléonienne
Message Publié : 07 Avr 2006 8:56 
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Jean Froissart
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Inscription : 28 Nov 2005 23:03
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Localisation : Galaxie d'Andromède, Système solaire Zeta
Quelque chose qui pourrait intéresser les amateurs de stratégie militaire.
Il s'agit d'une conférence prononcée le 2 Mai 1921 à Paris à l'occasion du centenaire de Napoléon, par le général Mangin, qui donne quelques extraits de citations napoléonniennes.
(Trouvé dans 'Des hommes et des faits', PLON, 1923)
"Tenir ses forces réunies, n'être vulnérable nulle part, , se porter avec rapidité sur les points importants".
"Il en est des systèmes de guerre comme des sièges de places : réunir ses feux contre un seul point; la brêche faite l'équilibre est rompu ; tout le reste devient inutile".
"C'est un sytème dans l'art militaire que celui qui reste dans ses retranchements est battu; l'expérience et la théorie sont d'accord sur ce point".
" Qui craint de perdre sa gloire est sur de la perdre"
" On ne va pas chercher une épaulette sur un champ de bataille quand on peut l'avoir sur un champ de bataille".
" Il faut qu'un homme de guerre ait autant de caractère que d'esprit; il faut autant de base que de hauteur".

_________________
"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.


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Message Publié : 07 Avr 2006 9:33 
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Grégoire de Tours
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Il me semble que la stratégie de Napoleon était surtout la mieux adaptée à son temps, à la puissance de feu de l'époque et à la nature et au nombre de son armée.
Nul doute qu'un Napoleon, général formé à l'artilllerie, en 1914, aurait adopté de toutes autres tactiques.
La bonne stratégie et celle qui s'adapte aux conditions de la guerre.
Dans un conflit assymétrique, déséquilibré, la bonne tactique est la tactique de la guérilla, d'épuisement de l'adversaire, connu à Rome sous le nom de tactique Fabienne. Frappé fort et disparaitre, harceler et se retirer, détruire les approvisionnment.
Dans tel autre conflit l'avantage serra au contraire à la confrontation frontale et directe.
Dans un autre, le mouvement sera primordial, dans tel autre au contraire l'enterrement et la défensive garantiront la victoire.
Je crois que Napoleon disait que la guerre était l'art de l'improvisation et pas un système.
Pourtant il y a quelques régles simples que rappelle Mangin et qui sont inaltérables, comme la concentration sur un point précis du maximum de forces et de feu.
La logistique aussi, et la rapidité de mouvement, sont quoiqu'il arrive indispensables.
Le renseignement est toujour un facteur de premier ordre.
L'aspect psychologique que donne Mangin me semble lui plus intemporel. Son avis sur le caractère me semble judicieux et valable de tout temps.


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Message Publié : 07 Avr 2006 9:44 
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Grégoire de Tours
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Trouvé sur AMAZONE.

Napoléon : Comment faire la guerre
de Guégan


Napoléon (1769-1821) : L'homme qui a changé le monde de Eric Anceau
Influence et Manipulation : Comprendre et Maîtriser les mécanismes et les techniques de persuasion de Robert Cialdini, Marie-Christine Guyon(Traduction)

Langue Français Éditeur : Mille et une nuits (4 juin 2003)
Collection : la petite collection
Format : Poche - 79 pages
ISBN : 2842057619
Dimensions (en cm) : 11 x 1 x 15

--------------------------------------------------------------------------------
Chroniques et points de vue

Présentation de l'éditeur
Napoléon (1769-1821) n'écrivit jamais le traité de la guerre qu'il projetait. Aussi est-ce en rassemblant ce qui, dans ses conversations, lettres, proclamations et directives, s'y rapportait que l'écrivain Gérard Guégan a comblé pareille lacune, pour une première édition dans les années soixante-dix.
Comment faire la guerre réunit 111 maximes d'une pensée stratégique, dont les pierres d'angle sont le calcul et l'appréciation : " La guerre est une affaire d'opinion. "


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Message Publié : 07 Avr 2006 9:44 
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Jean Froissart
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Inscription : 28 Nov 2005 23:03
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Localisation : Galaxie d'Andromède, Système solaire Zeta
"On ne va pas chercher une épaulette sur un champ de bataille quand on peut l'avoir dans une antichambre"
Et encore, toujours d'après le général Mangin;
"Un homme qui n'a pas de considération pour le besoin du soldat ne devrait jamais le commander"
"La bravoure est une qualité innée ; on ne la donne pas, elle procède du sang. Le courage vient de la pensée; la bravoure n'est souvent que l'impatience du danger ...Le courage ne se contrefait pas ; c'est une vertu qui échappe à l'hypocrisie"
D'après le général Mangin, "Napoléon pense que c'est surtout dans les grades élevés que les qualités de la jeunesse sont nécessaires"
Et probablement le plus important; "En toute matière le point capital lui apparaissait immédiatement"

Voir le point central en toute chose fut peut-être le secret du génie miliatire de Napoléon.

_________________
"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.


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Message Publié : 07 Avr 2006 9:51 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 10 Fév 2006 8:59
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Oui en effet l'aspect psychpologique me semble etre inaltérable.
Contrairement aux aspects techniques et tactiques purs.

Liens vers les maximes te les pensées de napoléon sur la guerre :
http://gustave.club.fr/citations/Napoleon.pdf


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Message Publié : 07 Avr 2006 11:14 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Mai 2002 23:54
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Bonjour,

Un point stratégique qui revient souvent dans la stratégie de Napoléon : battre les corps ou armées ennemies en détail avec l'égalité numérique ou bien la supériorité numérique. Pendant la campagne d'Italie de 1796-1797, l'armée Française d'Italie se trouvait souvent sur le papier en infériorité numérique, voir même la majorité du temps. Cependant, le général Bonaparte réunit la majorité de ses forces et profite de la trop grande dispersion des corps ennemis pour les battre en détail en s'assurant du moins l'égalité numérique dans chacun des combats. Ainsi, il annule la supériorité numérique que l'ennemi disposait sur le papier. Pendant la guerre de 1805, Napoléon dispose en tout de 250 000 soldats Français, les coalisés sont plus nombreux sur le papier avec une force de 500 000 hommes. Hors, encore une fois, les coalisés ont fait l'erreur de diviser leurs forces sur une trop grande superficie de terrain, du nord au sud de l'Europe. Napoléon va donc encore profiter de la division des armées ennemies pour se tenter à les battre en détail. Napoléon prend avec lui 180 000 hommes, pénètre en Allemagne et détruit la majorité des forces Autrichiennes de Mack, c'est-à-dire 50 000 Autrichiens hors de combat en deux semaines. On voit aussi des exemples similaires de victoires en détail pendant la campagne de France de 1814. L'ennemi est plus nombreux sur le papier mais il a encore trouvé le moyen de trop disperser ses forces. Réunissant l'ensemble de ses forces, Napoléon attaque et bat séparément les corps ennemis avec l'égalité numérique obtenue. On peut parler également de la manœuvre stratégique consistant à s'installer sur les arrières de l'ennemi, manœuvre qui a pour but d'inciter l'ennemi à se rouvrir ses lignes de communications en venant livrer une bataille décisive. Plus généralement, l'on peut dire également que Napoléon recherchait de grandes batailles pour détruire au plus vite les forces ennemies.

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Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’Art est long et le Temps est court.

Charles Baudelaire


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Message Publié : 07 Avr 2006 13:23 
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Le "trop dispersé" est déterminé par la logistique de l'époque. Nourrir et approvissionné de grandes quantitées de personnes n'est pas simple, surtout sans chemin de fer, sans transporteur rapide. Un train de ravitaillement, c'est à l'époque, un ensemble de chariots trainés par des boeufs ou des chevaux (donc allant à 7/8 km/h), ces chariots portent, au maximum, quelques tonnes de marchandises. déplacer de grandes armées impose de maitrisé parfaitement ces problèmes. Sans parler des problèmes de déplacement des armées, l'un des progrès de Napoléon, c'est le déplacement en colonnes. ces armées empruntent plusieurs routes parallèles et se concentrent au moment de l'attaque. Il y a eu plusieurs batailles napoléoniennes où une partie des force de Napoléon arrive en cours de bataille, parfois à la surprise d'un adversaire qui pensait avoir en face de lui une force limitée qu'il voit grandir. De plus, dans ce cas, l'ennemi ignore combien d'assailants il a en plus en face de lui.


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 Sujet du message : Re: Stratégie napoléonienne
Message Publié : 07 Avr 2006 16:15 
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Pierre de L'Estoile
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Inscription : 23 Mars 2005 10:34
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Localisation : Nanterre
Romeo a écrit :
Il s'agit d'une conférence prononcée le 2 Mai 1921 à Paris à l'occasion du centenaire de Napoléon, par le général Mangin, qui donne quelques extraits de citations napoléonniennes.
..."C'est un sytème dans l'art militaire que celui qui reste dans ses retranchements est battu; l'expérience et la théorie sont d'accord sur ce point".
" Qui craint de perdre sa gloire est sur de la perdre"

Ce qui est amusant, c'est que vers la même époque, Pétain faisait paraître sa Bataille de Verdun qu'il concluait en disant que les forteresses, qu'on croyait dépassées, avaient parfaitement montré leur capacité défensive.
Dix ans plus tard, la ligne Maginot commençait à être construite, à la grande satisfaction de généraux qui disaient "Nous n'irons pas courir à l'aventure".

Pour en revenir à Napoléon, je me demande si son génie correspond exactement à de la stratégie ?
A ce qu'il semble, il était surtout très fort pour manier les troupes réparties en unités - une innovation issue de la Révolution - afin de tromper l'ennemi sur ses intentions, faciliter la logistique et concentrer ses forces au point voulu. C'est déjà considérable, mais cela relève à mon avis de l'art opérationnel.
Le génie de Napoléon s'exprime également dans la tactique - surtout au début des guerres napoléonniennes, quand il mène lui-même les batailles, en indiquant ou et quand engager ses unités lourdes (cuirassiers et Garde), et en soutenant le moral de celles qui flanchent.

En revanche, sur le plan de la stratégie, qui consiste à préparer les forces , à choisir l'ennemi, le moment d'entrer en guerre, et décider comment la victoire sera obtenue, je crois que Napoléon va au simple à défaut du génial : il fonce sur l'ennemi pour mettre son armée hors de combat et le contraindre à demander la paix.
Simple et efficace, mais à court terme. Ses victoires ne sont pas durables.

_________________
Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell


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Message Publié : 12 Avr 2006 11:49 
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Polybe
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Inscription : 04 Août 2005 19:46
Message(s) : 116
Citer :
En revanche, sur le plan de la stratégie, qui consiste à préparer les forces , à choisir l'ennemi, le moment d'entrer en guerre, et décider comment la victoire sera obtenue, je crois que Napoléon va au simple à défaut du génial : il fonce sur l'ennemi pour mettre son armée hors de combat et le contraindre à demander la paix.
Simple et efficace, mais à court terme. Ses victoires ne sont pas durables.

Deux choses a repondre:
En matière de préparation quand Napoléon en a eu le temps l'armée qu'il a commandée n'a jamais été mieux préparée et ne le sera sans doute jamais mieux. Les troupes française de 1805 au sortir du camp de Boulogne n'avait rien de comparable à leur epoque . A ce titre lisez Davout et l'art de la guerre de Daniel Reichel pour voir comment un maréchal de France poussait l'entrainement de son corps au camp de Boulogne.
De même en 1812, l'arméme française a mis trois années a se preparer pour cete campagne colossale et les forces qui entrèrent en Russie a defaut du moral de l'armée de 1805 furent aussi bien préparée sinon mieux equipées ( nouveaux uniformes inventions diverses dont la conserve est une de celle courement utilisée aujourd'hui).

Le problème de Napoléon est de faire reconnaitre les idées de la Révolution. En creant l'Empire Napoléon maintint les principes de la Declaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyenmettant la France en avance de cent ans au niveau politique sur le reste de l'Europe . Il faudra bien un siècle pour faire adopter de façon de voir aux vieilles monarchies européennes.
L'erreur de Napoéon fut de croire que la victoire pouvait se décider sur les champs de bataille plutot que dans les esprits. Au final Waterloo fut perdu mais les idées de la Révolution et véhiculé par la Grande armée ont été exportées a toute l'Europe.

La stratégie militaire a ses limites. Ces limites sont liées aux forces morales ( ce qu'explique Tolstoï) et au nombre. Napoléon le savait et il a essayé malgré tout de faire face . C'est sans doute ce qui marque autant et c'est sans doute là qu'il a malgré tout été vainqueur en créant le mythe et en refusant toujours la défaite considérant qu'"une bataille perdue est une bataille qu'on croit perdue".

Napoléon fut toujours poussé a la guerre par un caractère belliqueux qu'il possédait mais aussi par l'absence de possibilité de conciliation avec nos adversaire.
Comment expliquer qu'un pays aussi petit que l'Angleterre se soit acharné de façon aussi extrème a un paysdont maintenant elle aussi defend les même idéaux?
Il fallait la guerre pour permettre a l'Angleterre le décollage industrielle qu'elle connaitra après Waterloo.


Leonardo


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Message Publié : 14 Avr 2006 20:27 
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Pierre de L'Estoile
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Inscription : 23 Mars 2005 10:34
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Localisation : Nanterre
Leonardo a écrit :
Deux choses a repondre:
En matière de préparation quand Napoléon en a eu le temps l'armée qu'il a commandée n'a jamais été mieux préparée et ne le sera sans doute jamais mieux ...
De même en 1812, l'arméme française a mis trois années a se preparer pour cete campagne colossale...
Vous avez raison de ce côté-là : Napoléon ne négligeait pas cet aspect. Ces campagnes étaient minutieusement préparées.

Citer :
Le problème de Napoléon est de faire reconnaitre les idées de la Révolution. En creant l'Empire Napoléon maintint les principes de la Declaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyenmettant la France en avance de cent ans au niveau politique sur le reste de l'Europe .
N'idéalisez-vous pas un peu ? Certes, Napoléon se réclame héritier de la Révolution, mais il en délaisse certains éléments. Entre autre, il n'y a aucune élection. Je ne parle pas du statut de la femme qui se dégrade. Surtout, les idéaux qui sont effectivement propagés sont bien peu appliqués : la Grande Armée vit sur les pays qu'elle occupe, Napoléon place sa famille sur les trônes. Plutôt que les idéaux révolutionnaires, la grande stratégie de Napoléon ne serait-elle pas plutôt de se faire reconnaître, lui et sa famille, parmi les dirigeants européens ?

Citer :
Comment expliquer qu'un pays aussi petit que l'Angleterre se soit acharné de façon aussi extrème a un paysdont maintenant elle aussi defend les même idéaux?
Il fallait la guerre pour permettre a l'Angleterre le décollage industrielle qu'elle connaitra après Waterloo.
La révolution industrielle anglaise commence à la fin du XVIIIe siècle. La France reste à l'écart à cause du blocus continental, stratégie hélas peu efficace.

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell


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Message Publié : 23 Avr 2006 18:37 
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Thucydide
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Inscription : 21 Avr 2006 21:14
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Citer :
Le problème de Napoléon est de faire reconnaitre les idées de la Révolution. En creant l'Empire Napoléon maintint les principes de la Declaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyenmettant la France en avance de cent ans au niveau politique sur le reste de l'Europe


Je rejoins l'analyse de Nebuchadnezar: je ne pense pas que la France ait eu 100 ans d'avance au niveau politique par rapport au reste de l'Europe. Même si c'est difficile à admettre, l'Angleterre apparait plus comme un régime "démocratique" que celui de Napoléon, et-cela bien avant la Révolution Française.


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Message Publié : 27 Avr 2006 20:14 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Avr 2005 10:54
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Bonaparte, hérault des idées révolutionnaires, sans doute pas. A priori, Bonaparte a plutôt cherché à fonder une nouvelle dynastie et à la faire accepter par les têtes couronnées d'Europe.

En revanche :
- Pour l'étranger, Bonaparte pouvait apparaitre comme le continuateur des idées révolutionnaires
- Quoique furent ses idées et sa stratégie, son parcours personnel était en soit extrèmement symbolique et exemplaire de quelque chose de neuf pour les peuples européens.
- La France révolutionnaire puis napoléonienne fut victorieuse pendant 25 ans, cad une génération, alors que l'ensemble des nations européennes étaient liguées contre elle. Il était impossible de ne pas chercher les raisons de ce miracle dans un "esprit", français, révolutionnaire, etc. Les théories ont fleuri à l'époque comme jamais.
- Spécifiquement en ce qui concerne l'Angleterre, il était sans doute acquis à cette époque qu'elle aussi avait été vaincue par quelque chose qui ressemblait au même élan révolutionnaire qui avait embrasé la France et qui se répandait, grace ou à cause de Napoléon, sur toute l'Europe -cad sur le monde.

Je crois qu'il nous est difficile de comprendre qujourd'hui ce que put être cette époque. Et, il faut bien le dire, il semblerait que nous assumions de moins en moins notre passé révolutionnaire. Pourtant, il est difficile de nier que la tornade révolutionnaire et bonapartiste a transformé le monde.
Mais enfin, si on se sent plus à l'aise comme ça, on peut toujours dire que la France, après tout, n'a jamais fait qu'importer les idées révolutionnaires des Etats-Unis !... :)


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Message Publié : 27 Avr 2006 21:14 
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Patricien79 a écrit :
Le problème de Napoléon est de faire reconnaitre les idées de la Révolution. En creant l'Empire Napoléon maintint les principes de la Declaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyenmettant la France en avance de cent ans au niveau politique sur le reste de l'Europe

Bergame a écrit :
Bonaparte, hérault des idées révolutionnaires, sans doute pas

Laissons Bonaparte (en 1797) lui-même vous départager :wink: (c'est un texte tiré d'un vieux manuel d'histoire, que j'ai recopié sans malheureusement en noter les références, toute information est la bienvenue, notamment à qui il s'adresse)
Bonaparte a écrit :
"Ce que j'ai fait jusqu'ici n'est rien encore. Croyez-vous que ce soit pour la grandeur des avocats du Directoire que je triomphe en Italie ?Quelle idée! une république de trente millions d'hommes avec nos moeurs, nos vices ! où en est la possibilté ? C'est une chimère dont les Français sont engoués, mais qui leur passera comme tant d'autres. Il leur faut la gloire, les satisfactions de la vanité. mais la liberté, ils n'y entendent rien! Voyez l'armée. Les victoires que nous avons remportées, nos triomphes ont déjà rendu le soldat français à son véritable caractère. je suis tout pour lui. que le Directoire s'avise de vouloir m'ôter le commandement, et il verra s'il est le maître. il faut à la nation un chef, un chef illustre par la gloire et non par les théories de gouvernement, des phrases, des discours, d'idéologies auxquelles les Français n'entendent rien. je voudrais quitter l'Italie pour aller jouer en France un rôle à peu près semblable à celui que je joue ici, et le moment n'est pas encore venu; la poire n'est pas encore mûre".

Et le 22 avril 1805, dans une lettre à Fouché:
Bonaparte a écrit :
"Réprimez un peu les journaux, faites-y mettre de bons articles, faites comprendre aux rédacteurs du "Publiciste" et des "Débats" que le temps n'est pas éloigné où je les supprimerai avec tous les autres et n'en conserverai qu'un seul. Mon intention est donc que vous fassiez appeler les rédacteurs du "Journal des débats", du "Publiciste", et de la "Gazette de France" [...] pour leur déclarer que, s'ils continuent à alarmer sans cesse l'opinion, leur durée ne sera pas longue; que le temps de la révolution est fini, qu'il n'y a plus en France qu'un seul parti; que je ne souffrirai jamais que les journaux disent ni fassent rien contre mes intérêts; qu'ils pourront faire quelques peits articles, où ils pourront mettre un peu de venin, mais qu'un beau jour, on leur fermera la bouche".

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Tous les désespoirs sont permis


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Message Publié : 27 Avr 2006 22:41 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
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Ne serait-on pas un peu hors-sujet, cher P-M ? :lol:

La discussion sur la stratégie napoléonienne s'inscrit dans le cadre de l'Histoire militaire. Ce qui n'est pas exactement la même chose que de définir les buts politiques et les moyens pour y parvenir...


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Message Publié : 28 Avr 2006 3:11 
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Inscription : 13 Mars 2006 10:38
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Localisation : Lorraine
Roy-Henry a écrit :
Ne serait-on pas un peu hors-sujet, cher P-M ? :lol:
La discussion sur la stratégie napoléonienne s'inscrit dans le cadre de l'Histoire militaire. Ce qui n'est pas exactement la même chose que de définir les buts politiques et les moyens pour y parvenir...


Vous me poursuivez de forum en forum avec décidément beaucoup de mauvaise foi, Henry. Que venez-vous faire ici sinon interrompre (et vous avez réussi) un échange intéressant sur un aspect du sujet que je n'ai pas initié ? (remontez un peu plus haut). Alors dites-moi pourquoi moi ? Les autres interlocuteurs apprécieront...
Je pars aujourd'hui à Londres: votre pensée errant entre Trafalgar et Waterloo, dois-je encore y redouter votre rencontre ?

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