Lord Foxhole a écrit :
Le glaive est une épée assez courte et pas trop tranchante, mais - d'après mes souvenirs - les légionnaires frappaient surtout d'estoc (donc avec la pointe). Les blessures étaient larges et pas très profondes... Mais, une blessure de 5 cm de profondeur dans le ventre suffit généralement à mettre l'adversaire hors de combat.
Je crois qu'ils n'ont jamais développé des armes de contact plus « performantes », tout simplement parce que - la plupart du temps - leurs adversaires ne portaient pas des protections corporelles extraordinaires. Beaucoup de « barbares » allaient au combat pratiquement nus, avec juste un casque et un bouclier.
Il y a une autre raison : le glaive romain est une arme de mêlée. Quand on est pressé épaule contre épaule, la longueur de l'arme devient un handicap. De plus, cela permet de donner des coups de pointe, qui demande une plus grande maîtrise de l'escrime, mais sont beaucoup plus dangereux que les coups de taille.
[quote=Solduros_390]- la cavalerie médiévale à partir du 14ème siècle devait globalement dominer toutes celles antiques. L'apogée de l'équipement, la technique de la lance couchée, le professionnalisme de ces guerriers auraient fait la différence, hormis peut-être contre des cataphractes antiques. (Je parle d'une comparaison entre cavaleries de choc).[/quote]Vous omettez le progrès le plus difficile à obtenir, et le plus important : l'amélioration de la race chevaline. Les destriers du Moyen-Âge sont les chevaux les plus forts et les plus aptes à galoper avec des masses d'aciers sur le dos. Au choc, en nombre égal, ils l'emporteraient facilement sur des cataphractes antiques.
Citer :
Et durant l'histoire, les tactiques et techniques ont évolué, ce qui me fait dire qu'une armée du 14ème siècle vaincrait une du 3ème siècle qui elle-même vaincrait une du 12ème siècle avant J.C. Une des révolution les plus importantes fut la maîtrise du fer à la place du bronze...
Vous voulez dire "du
13e siècle" ?
Vous avez raison, mais plus que les tactiques, ce sont les conditions économiques et géopolitiques qui se modifient. Les empires de l'Antiquité disposent des capacités de mobiliser des armées importantes, de plus de 50000 hommes. Il est donc important de trouver comment utiliser au mieux cette masse de combattants. Ce sera chose faite avec la phalange macédonienne, puis la légion. Au Moyen-Âge européen, ce chiffre est inatteignable : l'important est de gérer la pénurie, chaque seigneurie ne pouvant compter que sur sa population locale. La guerre sera donc réservée à une élite, les chevaliers, qui concentreront tous les investissements et les progrès. Au fur et à mesure que les États se construisent, ils recommencent à disposer de moyens supplémentaires, et peuvent recommencer à mettre en place de forts contingents d'autres armes (archers anglais, carrés suisses, piquiers flamands).
Citer :
Les guerres en Grèce suivaient un rituel immuable.[...]
Pour le Moyen-âge c'était pareil.
La guerre a toujours un côté convenu, surtout entre adversaires de même culture : une campagne coûte cher, et les guerriers brûlent de s'illustrer dans les meilleures conditions afin d'en retirer des avantages sociaux. C'est pourquoi les batailles se déroulent en général sur des terrains convenus, même de manière tacite, par les deux parties. Le déroulement des batailles suit des règles constantes : quand on n'a pas les moyens d'entraîner la masse des combattants à des tactiques élaborées, on n'improvise pas
Lorsque ces armées se retrouvent face à un adversaire qui ne suit pas les règles, comme face aux cavaliers archers des steppes, qui harcèlent et évitent le choc frontal, elles sont assez démunies.