west a écrit :
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Je n'ai pas encore lu le livre en question, mais je présume qu'il est dit que Custer a été trahi par Benteen ? Disons que c'est un peu la thèse à la mode depuis quelques mois sur le sujet. Personnellement, après avoir lu pas mal d'ouvrages sur le sujet, je ne suis pas d'accord avec cette version. A 291 contre plus de 2 500, le rapport de force n'était pas vraiment en faveur de Custer. Peut-être les 291 soldats auraient-ils pu tenir en situation défensive (on a vu plusieurs dans l'histoire un petit groupe de courageux tenant coûte que coûte une position en attendant des renforts), mais là ce sont eux qui étaient à l'offensive et ils n'avaient aucune chance.
Pour les Indiens, il est certain que cette victoire a accéléré leur anéantissement.
Comme je l'ai écrit sous "XiXe siècle", les dernières recherches font état d'une force totale de 1'500 guerriers, et d'une force engagée, en moyenne, de 1'000 hommes. De même, le 7e au complet comptait 647 hommes. Le rapport de force est donc un faux débat.
La thèse à la mode comme vous en parlez devient de plus en plus réelle. Les preuves s'accumulent. Les meilleurs historiens sur le sujet en parlent (Michno, Utley, Sarf). Dernier en date, le chercheur Larry Sklenar, analyste au Département de la Défense des Etats-Unis, démontre que la trahison est un fait. L'historien David Cornut, dans son magnifique ouvrage, a rassemblé des preuves accablantes contre Benteen et Reno.
Je pourrais citer des dizaines de témoignages de contemporains ou d'historiens - dont le général Miles, commandant en chef de l'armée américaine depuis 1895, meilleur combattant d'Indiens de la Conquête de l'Ouest, qui a également conclu à une trahison.
Je noterai seulement cette phrase du soldat Taylor du 7e, vétéran de la bataille, qui écrit en 1910 : "Reno a montré son incompétence et Benteen son indifférence. Je n'utiliserai pas les mots plus laids auxquels j'ai si souvent pensé. Tous deux ont abandonné Custer et il a dû se battre tout seul" (David Cornut,
Little Big Horn, autopsie d'une bataille légendaire, Parçay-sur-Vienne, éditions Anovi, 2006, p. 300)
Je ne sais pas si trahison il y a eu, mais ce qu'il y a de sûr, d'après l'analyse de leurs squelettes, c'est qu'ils étaient en assez mauvaise santé. Beaucoup de problème de dos, de dents etc.
Les recherches faites également sur le lieu de la bataille démontre que c'est un malheureux concours de circonstances qui a fait que les secours n'ont pas pu arriver, de plus les indiens avaient de meilleurs armes que les américains.
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The battle of Little Big Horn took place in the meantime, and for once the Indians were better armed than the US cavalry under Custer.
pour une fois les indiens étaient mieux armés que les soldats US
avec le fusil Spencer :
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Le fusil à répétition Spencer révolutionna les opérations militaires. Il tirait une cartouche métallique avec le détonateur placé tout autour de la base à l'intérieur de la cartouche. Le magasin logé dans la crosse contenait 7 cartouches qui étaient introduites dans la chambre par un mouvement vers le bas du levier. En faisant seulement partiellement ce mouvement il était possible d'insérer une cartouche à la main directement dans la chambre, ce que les tireurs faisaient normalement afin de conserver les coups dans le magasin pour les situations critiques. Le grand avantage par rapport aux fusils à baguette comme les Enfield et Springfield n'était pas tellement la rapidité du feu, mais plutôt la possibilité de viser chaque coup. Pendant la bataille le tireur pouvait normalement viser seulement le premier coup. Ensuite il était contraint de tirer à la hâte après avoir chargé frénétiquement. Ainsi un tireur exercé pouvait arriver à deux coups à la minute, tandis que le Spencer était capable de tirer 20 à 30 fois par minute au besoin. Le Henry (avec 15 cartouches dans le magasin sous la canne) était plus rapide encore parce qu'il s'armait automatiquement tandis que le chien du Spencer s'armait manuellement. Par contre le Spencer était plus simple et plus robuste que le Henry. De plus la fabrication du Spencer coûtait moins cher, parce qu'il avait beaucoup de petites pièces en commun avec le fameux fusil à rétro-charge Sharps, ce qui n'est pas surprenant du fait que Monsieur Spencer développait son arme à répétition le soir et travaillait le jour chez Sharps. Le Spencer avait une portée supérieure par rapport à celle du Henry à cause de la charge supérieure de poudre de ses cartouches. Le Sud n' avait ni la technologie, ni la capacité industrielle pour fabriquer les cartouches métalliques à fusée intérieure, donc l'utilisation des fusils Spencer qui tombaient dans les mains des Confédérés dépendait aussi des munitions capturées. Il n'est pas exagéré d'affirmer que ces cartouches ont décidé toutes seules de l'issue de la Guerre de Sécession. Il suffit de considérer le rôle qu'elles et les Spencer ont joué à Tullahoma et Chickamauga.