Bergame a écrit :
Vous avez tout à fait raison de rappeler l'immédiate après-guerre, qui ne va pas tout à fait dans le sens de mon intuition.
Sur le plan individuel, on va de régimes plus ou moins totalitaires vers des régimes démocratiques. Sur le plan économiques, on va de système libéro-corporatistes (je sais, c'est difficile à imaginer) vers des systèmes ou une partie de l'industrie est nationalisée tout en étant virtuellement soumise aux lois du marché (par exemple Renault). Il est a noter que des entreprises qui nous paraissent à l'étranger relever du droit privé appartiennent en fait à des régions ou à des communautés locales (en partie). Au fur et à mesure que ces entreprises se développent et que les capitaux privés disponibles augmentent , la part des collectivités diminue, mais elles restent toujours dans le capital et engrangent les bénéfices.
Quand, je parle de libéro-corporatisme, je pense à l'exemple allemand. Vu de l'extérieur on pense que le parti nazi contrôlait et verrouillait tout. Or, pas mal d'historiens ont démontré qu'en fait, si les nazis donnaient les grandes directives, tout le reste était à la libre appréciation de l'entreprise. Un système qui peut sembler étrange qui allie une très grande liberté économique et technique et un dirigisme de façade. Ce système perdura en URSS (un peu plus contraint tout de même) et la course à la Lune échouera en partie parce que 3 ensembles différents sont en concurrence.
Il est à noter que dans certains pays, le changement du système totalitaire vers le système démocratique s'est fait en changeant fort peu la lettre des lois, dans certains cas se sont les mêmes lois qui sont en applications. Mais la jurisprudence va dans le sens d'un assouplissement de l'application.
En cette période ou la population réclame un durcissement dans l'application de certaines lois, les spécialistes du droit rappellent qu'il n'est pas nécessaire de rajouter de nouvelles lois à celle existantes. Mais qu'il suffirait de changer les décrets d'applications ou de durcir la jurisprudence.