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Je déteste voir le mot "sacré" utilisé pour des choses non divines ... Rien d'humain n'est sacré, l'histoire le prouve sans cesse, si on commence a trouver que des idées sont sacrées, on finit par tuer son prochain "pour son bien ".
Il semble pourtant que beaucoup de personnes ont un sens du sacré accordé a des choses non divines. Parfois même sans le savoir. Le mot sacré, dans un deuxieme sens, peut aussi signifié les valeurs et principes qui sont érigées comme primordiales par une société. Comme aujourd'hui la normalité, l'efficacité et le succès. Le mot sacré peut donc aussi signifiée des choses que l'on a tellement mises en valeurs que l'on refuse de s'y attaqué. Les droits de l'homme ont pour ainsi dire ce statut en occident.
Et c'est bien la tout le probleme d'erigé en sacré des choses, c'est que quand il y a une guerre au nom des droits de l'homme, s'opposer a la guerre revient dans l'esprit des gens a s'opposer au droits de l'homme. Les droits de l'homme en viennent a legitimer la guerre ... grave paradoxe. Voir l'intervention humanitaire au Kosovo, où l'on a créé une situation intenable pour legitimer une guerre humanitaire, qui a provoquer plus de degats qu'elle n'en a combattu.
Mais ce paradoxe illustre bien notre société où critiquer les problemes de la republique en tant que democratie est souvent assimilé a combattre la democratie ...
Pour souligner un autre point evoqué du bout des levres, la difference entre les commandements de Dieu et les droits de l'homme, c'est que les commandements sont des devoirs et non des droits. Cette difference est fondamentale. D'un côté on insite sur ce que l'on veut respecter pour soi, de l'autre sur ce que l'on doit respecter pour l'autre. A votre avis, et selon votre pratique quel est le plus efficace en terme de liberté individuelle et d'effet autour de soi, de reclamer ou de faire ?
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Article 12 - La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux à qui elle est confiée.
C'est la ou le bas blesse. Les commandements ne legitiment aucune force publique (la BAC, l'OTAN, ...) pour être defendus. Les droits de l'homme si. Donc finalement au nom d'un idéal relativement bon , on legitime des mauvais moyens pour le soutenir. Comme si le bien pouvait naitre du mal ...
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Article 13 - Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre les citoyens, en raison de leurs facultés.
La encore au d'un bien on prepare un mal. Des impôts ont toujours étés réclamés par le pouvoir, pour faire tourner l'administration d'une part, mais aussi pour vivre dans le luxe, et surtout pour faire preuve de son pouvoir. C'est l'idée du tribut dans les relations diplomatiques, qui montre qui est le plus fort. L'impôt existait avant les droits de l'homme. Avant ils étaient legitimé par le regne divin du souverain, maintenant par le caractère sacré des droits de l'homme. Rien de nouveau sous le soleil. Aujourd'hui ils payent en plus de la marche de l'etat, des interets sur de l'argent créé ex nihilo par les circuits financiers. Le pouvoir a changer de main, mais il y a toujours une dose de "sacré" et un apparat de legitimité pour le defendre.