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Message Publié : 18 Mai 2006 19:27 
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Ni dans ce forum consacré à « l’histoire de la pensée et des idées », ni dans celui sur les « Lumières », on a encore tenté de définir ce qu’a été ce mouvement intellectuel, quand et dans quelles conditions il a commencé (pourquoi pas dès le XVIIème siècle ? Après tout, Descartes, Pascal, Leibniz...) et dans quelle mesure il a influencé l’histoire: « La Révolution est fille des Lumières », dit-on couramment, mais jusqu’à quel point ? Et son influence s’arrête-t-elle là, se diluant dans le politique, ou perdure-t-elle, en tant que mouvement d’idées autonome ? Et dans quelle limites spatiales ? ( (Les Lumières sont-elles « européo centrées » ou peuvent-elles prétendre à l’universel ?). C’est en raison de cette réflexion d’ensemble et non chronologiquement bornée au XVIIIème siècle, en amont ou en aval, que j’ai estimé ce forum plus approprié à ce sujet.

Pour amorcer le débat, je vous propose cette définition volontairement synthétique et rapide des « Hommes des Lumières » :
Des « honnêtes hommes », qui critiquent la religion et l’absolutisme.
Des « hommes de raison », se voulant vertueux et sociables.
Ils croient à la diffusion des connaissances, source de progrès, pour lutter contre le fanatisme et la superstition, et pour donner le bonheur à l’humanité.

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Message Publié : 29 Mai 2006 14:01 
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Hérodote
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Plantin-Moretus a écrit :
Pour amorcer le débat, je vous propose cette définition volontairement synthétique et rapide des « Hommes des Lumières » :
Des « honnêtes hommes », qui critiquent la religion et l’absolutisme.
Des « hommes de raison », se voulant vertueux et sociables.
Ils croient à la diffusion des connaissances, source de progrès, pour lutter contre le fanatisme et la superstition, et pour donner le bonheur à l’humanité.


puisque vous demandez un "débat", je me permets de reprendre vos déclarations (surtout si y incluez réellement Descartes ...)
Davantage que critiquer telle ou telle chose, ils sont critiques : il ne s'opposent pas nécessairement, mais ils mettent en question ; ils ont un regard critique plus que des critiques
étant des hommes de "raison", ils ne sont ni vertueux (relève de la morale), ni sociables (relève de la politique ou de la religion) : ils sont rationnels (relève de la raison)
enfin, je ne pense pas que la lutte contre l'obscurantisme soit vue ni comme un progrès (qu'il soit social ou individuel), ni comme une source de bonheur : il s'agit d'une nécessité imposée par la lumière de la raison, qui pour se réaliser passe par cet approfondissement de la connaissance rationnelle à laquelle ils tiennent tant.

enfin, et c'est ce qui me permet de reprendre sans aucun scrupule vos propositions initiales : le terme de "lumière" est souvent attribué par des historiens à des philosophes ou des penseurs ; or toutes ces "lumières" sont bien différentes entre elles, pensez à une querelle célèbre opposant voltaire et diderot.


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Message Publié : 29 Mai 2006 14:25 
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Grégoire de Tours
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Citer :
étant des hommes de "raison", ils ne sont ni vertueux (relève de la morale), ni sociables (relève de la politique ou de la religion) : ils sont rationnels (relève de la raison)


Si, absolument, la rationalité est un concept normatif. C'est bien toute son ambiguïté, d'ailleurs. A l'origine, la raison, c'est ce qui est divin en l'homme (enfin, je résume et schématise, si je dois passer chaque auteur en revue, j'écris l'histoire du concept... tiens, c'est une idée :) ).
C'est d'ailleurs un concept très particulier, puisqu'il a traversé tous les ages, en s'adaptant aux opinions du temps.

Maintenant, on pourrait discourir sur l'articulation entre normativité et morale. Mais ce n'est sans doute pas tout à fait le sujet.
Disons pour l'instant que c'est effectivement l'assimilation que pratiquent les philosophes des Lumières. En cela, les Lumières ne s'opposent pas aux anthropologies précédentes. C'est surtout la source de la normativité qui les différencie : Autonomie, souveraineté, droit, voila quelques-uns des concepts que les Lumières associent à la raison de façon nouvelle.


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Message Publié : 29 Mai 2006 14:42 
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Grégoire de Tours
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Pourquoi pas dès Descartes, Leibniz, Pascal, ou Spinoza d'ailleurs, parce que ce sont encore des systèmes métaphysiques. Cad qui se fondent sur la recherche des causes premières.
Hume, Rousseau, Kant ont une approche très différente. Dieu est encore présent, éventuellement, mais par exemple, chez Kant, il est déduit.
Par contraste, même si Spinoza a eu quelques problèmes avec sa théologie, c'est quand même lui qui théorise encore la causa sui, la cause qui n'est cause que d'elle-même.

Bon, après, on peut discuter -bien évidemment ! D'abord, on ne peut rien dire ainsi en quelques lignes, bien entendu -dire que Dieu est déduit, chez Kant, ça peut faire hurler- et ensuite on peut ajouter que par exemple, Descartes a construit sa métaphysique à la demande de son confesseur. Mais qu'au fond, c'était pas cela qui l'intéressait le plus, le Descartes, il était simplement prudent (la fameuse morale par provision :) )

Bon, ces découpages sont arbitraires, mais disons que les Lumières vont centrer la pensée sur l'Homme : la conscience, la connaissance, les sensations, le sujet, la société, etc.


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Message Publié : 29 Mai 2006 16:25 
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Je me réjouis d’abord que cette question suscite enfin des échanges (préférons-les au terme de débat). Quand je l’ai posée, je me plaçais plus dans une dimension historique que philosophique (je reconnais n’en pas posséder une maîtrise suffisante), mais il est vrai qu’il est nécessaire de préciser certains termes.

Quel sens donner au mot « critique » ? Le sens commun de « juger défavorablement » que vous semblez privilégier dans mes propos est effectivement un peu court, prenons-le au sens d’ « examiner la valeur » si vous le voulez bien.

« Ils ont un regard critique plus que des critiques » : la charge de Montesquieu contre le pape (Lettres persanes 24 et 29) est pourtant critique au premier sens du terme (« une vieille idole »), les philosophes sont certes rationnels mais ne sont pas des êtres désincarnés faits de raison pure ; ainsi Montesquieu encore dans l’esprit des Lois : « Chez les Turcs où les trois pouvoirs sont réunis sur la tête du sultan, il règne un affreux despotisme ». On est bien proche du jugement de valeur.
Qu’un philosophe des Lumières ne soit pas « sociable » parce qu’il est « raisonnable » et que la lutte contre l’obscurantisme ne soit menée qu’au nom de la raison et non à celui du progrès, dans un sens humaniste, tout dans Voltaire semble l’infirmer, selon moi : voir son engagement au nom de la tolérance en général et son implication dans les polémiques de son temps (ex : l’affaire Calas).
Quant à la vertu qui ne relèverait que de la morale et pas de la raison, c’est se limiter à un concept éthique, alors que les philosophes du XVIIIème lui donnaient aussi un autre sens; mais pensez à Socrate qui les liait étroitement au contraire : le sage, qui agit selon la science, pratique de fait la vertu, car elle consiste à maîtriser les sursauts d’une nature aveugle, et à diriger sa conduite selon la science, dans le sens du bien. Etre vertueux, dans ce sens, qui me semble être aussi celui des Lumières, c’est suivre les commandements universels de la raison en résistant aux impulsions particulières.
Enfin, c’est toute l’entreprise de l’Encyclopédie qui est basée sur le fait que le progrès conduit l’humanité au bonheur; au contraire de Rousseau d'ailleurs, qui se fondait sur la raison pour dénoncer l’inutilité de la connaissance pour atteindre le bonheur ; ce qui me permet de terminer en plein accord avec vous sur un point, à savoir que les Lumières ne sont nullement un bloc idéologique monolithique, mais qu’elles sont évidemment très diverses et parfois contradictoires.

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Message Publié : 29 Mai 2006 17:38 
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Hérodote
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Evidemment le problème lorsque l'on parle de ce genre de sujets, c'est qu'il faudrait passer le plus clair du temps à définir minutieusement et parfois de manière outrancière les termes pour être sûr de parler de la même chose ; je pense qu'au fond nous sommes d'accord !
au delà des questions terminologiques, votre question présente par rapport à l'histoire un intérêt considérable. D'abord, ce sont les lumières qui les premiers -sauf erreur- s'interrogent sur des questions de "marche" de l'histoire, d'un éventuel "progrès", voire d'une "raison dans l'histoire" (Hegel et l'aufklarung allemande). or ce questionnement va de pair avec une reflexion sur leur propre place dans ce qu'ils considèrent dans l'histoire (par exemple : "Qu'est ce les lumières" de Kant).
au fond, vous avez très probablement raison d'associer les lumières avec le problème de l'histoire, car c'est en ce domaine qu'ils incarnent le mieux cette idée : ce qui éclaire et s'éclaire soi-même. Je pense du coup que vous avez raison de faire remonter ce mouvement jusqu'à Descartes, le "père" de la réflexion. mais Descartes en reste -si tant est qu'il faille aller au delà ...- à l'individu.
je soumettrai donc à votre critique ( :wink: ) la définition suivante : un ensemble de penseurs s'interrogeant sur leur histoire et le rôle qu'ils ont à y jouer, soit le sens -signification et direction- à donner à cette histoire (à distinguer par exemple des penseurs actuels de l'histoire qui cherchent moins à la modifier par des comportements individuels qu'à la voir comme une entité quasi-autonome et sur laquelle nous n'avons aucune influence ...)
une question alors, puisque vous citez Montesquieu : font-ils réellement de l'histoire, ou n'ont-ils pas déjà basculé dans une discipline un peu différente : la sociologie ?


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Message Publié : 29 Mai 2006 22:21 
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Je retiens deux thèmes dans votre propos :

D'abord, ce sont les lumières qui les premiers -sauf erreur- s'interrogent sur des questions de "marche" de l'histoire, d'un éventuel "progrès", voire d'une "raison dans l'histoire"

L’émergence de cette idée de progrès peut-elle vraiment être historiquement datée, ou est-elle depuis toujours inhérente à l’homme ? (déjà, l’arbre de la Connaissance ou le mythe de Prométhée...). Bien sûr, le temps cyclique des Grecs, puis le monothéisme chrétien (où la promesse du bonheur dans les temps futurs est centrale, mais subordonnée à la foi) la dissimule longtemps, mais dès que la notion d’individu montre à nouveau le bout de son nez, la voilà qui reparaît ; tenez, cela apporte encore un argument au crédit d’un XVIIème siècle des Lumières, puisque c’est Bacon qui a le plus clairement relié la conquête du savoir par l’homme et la domination technique de la nature, ou encore Pascal, pour qui la victoire de la raison sur l’instinct offre à l’homme la possibilité de cumuler les connaissances... cumuler, c’est-à-dire créer une temporalité, une histoire liée au progrès.


Or ce questionnement va de pair avec une réflexion sur leur propre place dans ce qu'ils considèrent dans l'histoire.
définition : un ensemble de penseurs s'interrogeant sur leur histoire et le rôle qu'ils ont à y jouer, soit le sens -signification et direction- à donner à cette histoire.


Vous voulez en fait parler, je pense, d’une sorte de métacritique, un discours sur le discours. La conviction de l’idée d’un progrès de l’humanité permettant aux philosophes et scientifiques de provoquer ce progrès en lui-même, un va-et-vient permanent entre la pensée et l’action en quelque sorte.
On peut considérer en effet que les préjugés, l’ignorance et l’obscurantisme reculant grâce aux efforts des philosophes, preuve est faite que l’immuabilité des structures politiques, sociales et religieuses (l’absolutisme, les inégalités liées aux privilèges, la foi contre la raison par exemple) n’était pas une fatalité ; cette lueur de liberté en a d’abord précipité la réalisation, puis en a provoqué d’autres. En ce sens, effectivement, ils observent et analysent la société dans laquelle ils vivent et ce faisant pèsent sur son devenir et son histoire.
Je dirais que c’est inéluctable, et j’en reviens à Voltaire et à son implication sociale autant que philosophique; à ce titre, vous me proposez Montesquieu comme sociologue, mais je préfère considérer Sieyès dans « Qu’est-ce que le Tiers-Etat ?" Il analyse une société, donne même le premier à la sociologie son nom et aussi un mode opératoire:

"Jamais on ne comprendra le mécanisme social, si l’on ne prend pas le parti d’analyser une société comme une machine ordinaire, d’en considérer séparément chaque partie, et de les rejoindre ensuite, en esprit, toutes l’une après l’autre, afin d’en saisir les accords et d’entendre l’harmonie générale qui en doit résulter".

Mais il ne quitte pas pour autant le cadre polémique tendu vers le progrès social, et invente en philosophe des solutions nouvelles. N'est-il pas le chaînon reliant les philosophes des Lumières et les véritables acteurs de la révolution, qui dépassant philosophie et sociologie, montreront d'ailleurs les dangers de l'application sans contrôle des concepts dans la réalité ?

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Message Publié : 29 Mai 2006 23:20 
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Grégoire de Tours
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Montesquieu grand ancêtre de la sociologie avec Tocqueville, c'est la thèse de Aron. Dans la tribu des sociologues, comme dans les autres, on se choisit les pères fondateurs qui nous arrangent. Par exemple, Lévi-Strauss, lui, il voyait plutôt Rousseau en fondateur des sciences sociales. C'est tout juste si Nisbet ne semble pas, parfois, trouver les fondations de la sociologie au Moyen-Age ! :) etc.etc. Bref, chacun les siens.

Si on doit faire de la généalogie, personnellement, je dirais plutôt qu'il existe trois grandes traditions épistémiques dans les sciences sociales : Une tradition allemande (et effectivement, la philosophie de l'histoire en fait partie), une tradition empiriste/utilitariste anglo-saxonne et une tradition française, holiste/naturaliste. Effectivement, ces traditions pourraient être attribuées à certains philosophes des Lumières, respectivement Kant, Hume/Bentham et Rousseau.


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Message Publié : 30 Mai 2006 7:41 
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Tite-Live
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Je ne saurais trop recommander le dernier livre de Todorov :

L'esprit des Lumières !

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Message Publié : 16 Juil 2006 18:15 
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Thucydide
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Inscription : 30 Juin 2006 20:44
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Zeev Sternhell vient de publier Les anti-Lumières, du XVIIIe siècle à la guerre froide. Il s'intéresse, entre autres, à J-G Herder (1744-1803) qui écrivit en 1744 Autre philosophie de l'histoire où il défend l'idée que l'individu est le produit de ses origines, de sa langue et de sa culture. Il s'élève contre les valeurs universelles et la tentation du bonheur et de la liberté individuelle.
Pour Sternhell, les partisans des Lumières visent à "libérer l'individu des contraintes de l'histoire, du joug des croyances traditionnelles et non vérifiées".
Avez-vous lu ce livre et qu'en pensez-vous ? Peut-on dire que les adeptes des anti-Lumières soient à la source de la pensée contre-révolutionnaire des années 1790-1800 ?

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Etre persuadé de quoi que ce soit est un exploit
inouï, presque miraculeux. E. M. Cioran


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Message Publié : 17 Juil 2006 0:54 
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Hérodote
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Inscription : 14 Juil 2006 0:43
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morlaes a écrit :
Zeev Sternhell vient de publier Les anti-Lumières, du XVIIIe siècle à la guerre froide. Il s'intéresse, entre autres, à J-G Herder (1744-1803) qui écrivit en 1744 Autre philosophie de l'histoire où il défend l'idée que l'individu est le produit de ses origines, de sa langue et de sa culture. Il s'élève contre les valeurs universelles et la tentation du bonheur et de la liberté individuelle.
Pour Sternhell, les partisans des Lumières visent à "libérer l'individu des contraintes de l'histoire, du joug des croyances traditionnelles et non vérifiées".
Avez-vous lu ce livre et qu'en pensez-vous ? Peut-on dire que les adeptes des anti-Lumières soient à la source de la pensée contre-révolutionnaire des années 1790-1800 ?

Ce livre m'a l'air très intéressant.

Mais, quelle est la question du topic ? Je ne vois pas très bien...


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Message Publié : 17 Juil 2006 9:01 
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Thucydide
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Inscription : 30 Juin 2006 20:44
Message(s) : 31
Chif Mol demande quel est le sujet du topic et, sous-entendu, quel rapport avec l'ouvrage de Zeev Sternhell.
Il me semble que, pour définir la nature des Lumières, on peut commencer par se demander ce quelles ne sont pas. A ce titre, les opposants (comme Herder par exemple) à ce riche et contradictoire mouvement des Lumières nous aident, par leurs critiques, à définir les caractères et les propriétés des Lumières. De même, l'ouvrage replace les Lumières dans le temps long, jusqu'à la guerre froide. Ce qui peut être intéressant si l'on part de l'idée que le rayonnement des Lumières s'entend à la fois au point de vue historique et géographique.
Evidemment ceci n'est qu'une manière personnelle et limitée d'aborder la question. Quant à la question de fond, plus philosophique, elle se trouve débattue dans les premières interventions du topic.
A l'évidence, quand j'aborde la question de la contre-révolution je déborde sur les conséquences des Lumières. Mais ceci est une autre histoire ... :)

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