Citer :
Au début l'obésité ( plus précisemment l'embonpoint ) était un critère de beauté
Au début...
Quand ?
Je crois qu'il faut bien séparer embonpoint, signe d'abondance et de santé, et obésité, par définition excessif, bien moins appréciée...
Certes, les fameuses madones néolithiques sont particulièrement déformées, et elles bénéficient d'un culte, c'est indéniable. Représentent-elles pour autant un idéal féminin, j'en doute quand même sérieusement. Symbole d'opulence, de maternité, etc, ok, de beauté par contre, c'est aller un peu vite en besogne...
Dans l'Antiquité grecque, l'obésité n'était pas franchement appréciée, c'est un sujet de moquerie (voir les représentations de Silène, ivre et ventripotent, toujours ridicule), en particulier si les chairs sont flasques et blanches.
Hippocrate va mettre au point des traitements alliant pratique sportives, hygiène de vie et des régimes... à base de matières grasses, eh si !
L'image d'obèse se dégrade encore par la suite: l'obésité est assimilée à l'indolence, au laissez-allé.
Chez les Germains, Tacide nous apprend le mépris qu'ils ont pour les obèses.
Avec le développement du christianisme, l'image des obèse change (et pas en mieux pour eux). Ils ne sont plus seulement méprisés, ils deviennent condamnés à la damnation éternelle ! Ce n'est plus l'excès de poids proprement dit qui est mis en exergue, mais la gourmandise et la gloutonnerie, pêché capital faut-il le rappeler ?
Certes, la peinture à partir du XVIe présente des modèles plus grasses que nos critères actuelles (Aaah les Flamandes de Rubens...), mais de là à les considérer "obèses"...
Pour ma part, je ne vois vraiment que la fin du XIXe qui montre une image positive du gros et gras bourgeois, riche et bien nourris jusqu'à l'excès. Mais ce n'est qu'une impression basée sur les romans de l'époque, je ne m'aventurerai pas à faire de cette impression une généralité.