Pourquoi le rose est-elle la couleur des filles et pourquoi le bleu est-il associé aux garçons?

Le bleu est , à la base, la couleur royale, dont l'idée de puissance s'est rapportée à l'homme.
Le rose , symbole floral et pictural de l'amour ( en tant que dérivé du rouge ) a logiquement été attribué à la gent féminine...

Bien à vous.

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"Il n'y a de nouveau que ce qui est oublié."
Rose Bertin

J'ignore l'explication du choix de ces couleurs.
Mais je me suis fortement intéressé à la propagation de ces coutumes dans les couches populaires : robe de mariage, le rose pour les bébés filles, le bleu pour les gars, bague d'alliance en or, etc. Jusqu'au milieu du XXe siècle, à peu près, tout ça était réservé aux riches (nobles et bourgeois). Que ce soit pour les mariages ou les naissances, chez les pauvres, le linge était seulement ... très propre, contrairement à la plupart du temps. (La noce était partout beuverie, bien sûr).
L'adoption de ces coutumes par les travailleurs est le signe, certainement, d'un embourgeoisement au moins des mentalités, et sans doute aussi un peu économique. Jusqu'à des robes de mariage avec traine, pour ceux qui "pètent plus haut que leur cul".
En tout cas, chez moi (années 50), papa a été le premier de sa famille à acheter une alliance pour maman . J'en ai parlé récemment avec eux : ils se sont sentis obligés car deux de mes tantes avaient fait des mariages "bourgeois" à Brive. Il était bien sûr hors de question d'acheter une robe spéciale pour le mariage, robe qui ne pourrait pas ensuite resservir pour d'autres occasions. Et mes habits de bébé blancs sont passés ensuite à ma soeur.
Que dire aujourd'hui de ces jeunes femmes qui se marient avec d'immenses robes blanches, entourées des enfants nés avant le mariage, ou même enceintes ? quel est alors le sens de cette blancheur ? (entendons nous bien, je ne suis pas choqué par le fait qu'elles aient des enfants hors mariage, moi qui en ai trois, mais par la robe blanche qui "pète plus haut etc.") Et ces trousseaux "bleu roses gnangnan" inutilisables au quotidien dans les bacs à sable ? Serait-ce simplement une adoration du Dieu Commerce ?

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"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)

Salut

Dans le temps, les femmes faisaient leur trousseau elle même, ou le recevait parfois en héritage de leur mère, je suppose qu'une même robe devait servir plusieurs fois s'il y avait des soeurs.

Quant à peter plus haut que leur cul, c'est vrai que beaucoup de mariages actuels coûte cher, très cher, une moyenne de 15 - 20.000 euro, je suis bien placé pour le savoir, les enfants et la belle famille ont désiré un grand mariage avec beaucoup d'invité, j'ai suivis, mais avec réticence, j'eu préféré un mariage plus modeste quitte même à donner l'argent au jeune couple. Quel gachis pour un jour

De plus c'était même pas un mariage chrétien

Le Vieux.

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S'occuper des grands problèmes de ce monde c'est bien, s'asseoir sous un arbre et regarder les nuages passer c'est très bien aussi (L.V.)

La première à avoir adopté la couleur blanche pour sa robe de mariée est Marie Stuart ,en 1558, mais cette habitude renaîtra plutôt avec la Belle Epoque...

Bien à vous.

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"Il n'y a de nouveau que ce qui est oublié."
Rose Bertin

En France, on ne se marie pas en blanc avant les années 1870-1880, cette couleur faisant référence à l'Immaculé Conception. La tradition de la robe blanche va se répandre après l'apparition de la vierge ainsi vêtue à Bernadette Soubirous dans la grotte de Lourdes, les grands magasins prennent le relais et les catalogues répandent cette image jusqu'au fin fond des campagnes!

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«Chaque homme a deux pays, le sien et la France» (Benjamin Franklin).

Tant pis si je fais un hors-sujet
Ma grand-mère a été un peu dans le même cas que vos parents. Elle s'est mariée au milieu des années 60, avec une robe blanche, achetée spécialement pour ce mariage. Seulement, après s'être mariée, et pour faire des économies, elle a teint cette robe en bleu et l'a simplifiée, afin de pouvoir s'en servir dans sa vie "de tous les jours". Rien n'était perdu.
Si le modérateur juge ce message inutile, qu'il n'hésite pas à l'effacer.

Curieusement, dans "ma" famille, c'était rose pour les garçons et bleu pour les filles.

Et peut-être ai-je "pété plus haut que mon cul" en me mariant dans une robe blanche à traîne... n'empêche que mes vêtements roses ou bleus, ou ceux de mes enfants, ont servi autant dans les bacs à sable que leurs "collègues" verts ou jaunes. Ils n'étaient pas plus difficiles à laver.

C'est aussi souvent le cas en Provence...

Concernant le bleu, je vous conseille le très bon livre de Michel Pastoureau : "bleu, histoire d'une couleur". Il a également écrit "le petit livre des couleurs" et "les couleurs de notre temps".

Sa recherche sur la couleur bleue, d'un point de vue historique, culturel et symbolique, l'a amené à étudier les autres couleurs telles que le rose. Vous y trouverez votre bonheur.
Certaines pages sont également consacrées à la couleur des robes de mariée. On y découvre que la perception des couleurs et le langage qui s'y attache est avant tout culturel. Ainsi, au Moyen Age, il était de très mauvais goût d'accorder le jaune et le vert, au point de réserver ces deux couleurs aux vêtements de fou. Je vous laisse en découvrir les raisons.

En Corse, le bleu est jusqu'à la fin du XVIII siècle la couleur du deuil pour les femmes.

Le noir apparaît au debut du XIXeme avec l'influence de la mode continentale et les débuts d'importation des tissus
Le noir devient la couleur du deuil au début du XX .

Cette tendance a été accentuée par l' hécatombe ( environ 12 000 morts) de la Guerre de 14 18 ou toutes les familles Corses ont été touchées.
A une époque ou le deuil se porte longtemps et ou la famille corse est une famille étendue,les rues deviennent noires de femmes portant ledeuild'un parent ce qui a fait oublier que les femmes corses avaient l'habitude de porter des toilettes de couleurs ainsiqu el'attestent des travaux etnographiques récents consacrés a ce sujet..

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"FORTUNA PERIT, FAMA MANET"

Passionnant de bout en bout

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Dans Le petit livre des couleurs (entretien avec Dominique Simonnet), Michel Pastoureau propose un début de réponse à la question initiale de ce fil:

« D.S.: Je parie que notre rouge, décidement insolent, ne va pas plaire au collets montés de la Réforme.
M.P.: D'autant plus qu'elle est la couleur des "papistes"! Pour les réformateurs protestants, le rouge est immoral. Ils se réfèrent à un passage de l'Apocalypse où Saint Jean raconte comment, sur une bête venue de la mer, chevauchait la grande prostituée de Babylone vêtue d'une robe rouge. Pour Luther, Babylone c'est Rome! Il faut donc chasser le rouge du temple - et des habits de tout bon chrétien. Cette "fuite" du rouge n'est pas sans conséquence: à partir du XVIe siècle, les hommes ne s'habillent plus en rouge (à l'exception des cardinaux et des membres de certains ordres de chevalerie). Dans les milieux catholiques, les femmes peuvent le faire. On va assister aussi à un drôle de chassé-croisé: alors qu'au Moyen Âge le bleu était plutôt féminin (à cause de la Vierge) et le rouge masculin (signe du pouvoir et de la guerre), les choses s'inversent. Désormais, le bleu devient masculin (car plus discret), le rouge part vers le féminin. On en a gardé la trace: bleu pour les bébés garçons, rose pour les filles...
Le rouge restera aussi la couleur de la robe de mariée jusqu'au XIXe siècle.»


A propos du rose:

«M.P.: Porté par le romantisme, le rose a acquis sa symbolique au XVIIIe siècle: celle de la tendresse, de la féminité (c'est un rouge atténué, dépouillé de son caractère guerrier), de la douceur (on dit encore "voir la vie en rose"). Avec son versant négatif: la mièvrerie (l'expression "à l'eau de rose" date du XIXe siècle).»