Escalibure a écrit :
La polygamie s'explique en général par un nombre de femme supérieur à celui de homme.
Et c'est bien parce qu'une société comprend un nombre équivalent d'hommes et de femmes que c'est la monogamie qui est la plus répandue.
Les seules exceptions sont en générales les rois et gouvernants, pour qui avoir plusieurs femmes est à la fois une preuve de virilité et l'assurance d'avoir une descendance.
Il peut y avoir une valeur symbolique : chez les Mongols et d'autres peuples de la steppe, l'héritier du souverain épouse la veuve de son père si elle est encore en vie, afin d'illustrer la continuité du pouvoir royal. Ce mariage n'est toutefois pas consommé.
La polygamie n'est répandue dans les société que s'il y a un déséquilibre entre les hommes et les femmes, ce qui peut arriver dans les groupes réduits (tribus), quand les guerres incessantes font diminuer le nombre d'hommes.
Dans les sociétés plus denses, la polygamie ne peut être entretenue que par un apport continuel de femmes esclaves et l'impossibilité pour les hommes esclaves de se marier sans autorisation, comme c'était le cas pour le monde musulman (et encore, la polygamie, signe de richesse, ne concernait que la frange aisée de la population).
Bien sûr, cela n'empêche pas, dans les sociétés monogames, que les hommes ayant réussi, rois et autres, collectionnent les conquêtes féminines et entretiennent des cours d'amantes et de favorites : c'est qu'ils n'ont rien à craindre des pouvoirs censés faire respecter la morale. Ceci dit, ces modes de vie restent marginaux et ne sont en général pas codifiés.