Ils devaient alors avoir à la place d'affreuses cicatrices au visage, j'ai des doutes.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Cela rappelle diablement la description des Huns offerte par Ammien Marcellin, XXXI.2.2: Dès la naissance des enfants mâles, les Huns leur sillonnent les joues de profondes cicatrices, afin d'y détruire tout germe de duvet. Ces rejetons croissent et vieillissent imberbes, sous l'aspect hideux et dégradé des eunuques.
Faget n'étant pas très sûr de soi, je miserai davantage sur une confusion de sa part plutôt que d'une perpétuation à travers les siècles d'une coutume sauvage (et fantasmée ?). Ceci dit, si quelqu'un d'autre confirmait ce trait culturel pour les Mongols, cette caractéristique séculaire serait remarquable et mériterait une étude sérieuse sur ce symbolisme pileux des steppes !

Après avoir lu le message de Faget je venais également naturellement vers cette citation d'Ammien Marcellin. Je n'en connais pas d'autres aussi précise sur ce fait. Quant à sa validité ; Ammien n'est pas du genre à inventer ses informations même s'il les interprète comme un Romain de son époque, c'est à dire avec le regard du "civilisé sûr de sa vérité", même s'il se trouve être très ouvert vis à vis des barbares qu'il connait bien ; les Germains. Ceux-ci peuvent être décrit comme d'immonde brutes assoiffées de sang, comme de courageux auxiliaires, ou de nobles et sages personnages... et sa grille de lecture suit globalement les mêmes qualificatifs pour les Romains eux-mêmes. On remarque au passage la haine d'Ammien pour les eunuques... être anti-naturels influençant trop souvent par malveillance les princes.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

Jordanès, §24 suit la même tradition :
Ils exercent leur cruauté jusque sur leurs enfants dès le premier jour de leur naissance; car à l'aide du fer ils taillent les joues des mâles, afin qu'avant de sucer le lait ils soient forcés de s'accoutumer aux blessures. Aussi vieillissent-ils sans barbe après une adolescence sans beauté, parce que les cicatrices que le fer laisse sur leur visage y étouffent le poil à l'âge où il sied si bien.
Il ne semble cependant ne pas avoir connaissance d'Ammien Marcellin, mais a pu se servir d'une source intermédiaire. Or le reste du passage est directement inspiré de Priscos, qui est de loin la meilleure source sur les Huns. Si ce dernier a lui aussi conservé cette description, cela lui donnerait une sacrée légitimité ! Mais j'en doute, le ton de la description physique est très différente du reste du récit ; Priscos est respectueux voire admiratif envers les Huns, alors que le portrait physique de Jordanès est particulièrement violent ; je soupçonne donc plutôt une interpolation tirée d'une autre source et insérée au sein du récit de Priscos.

Je n'ai pas de renseignement sur les Mongols, mais pour le principe de la chaleur épilatrice, vous devriez chercher des exemples concrets.
J'ai (un peu) connu mon grand-père qui s'était brûlé une joue sur un pot d'échappement de 2 roues (lors d'un accident de la route) : elle est restée imberbe le reste de sa vie, et sans cicatrice, alors le "fer rouge" certainement pas, mais le "fer chaud", c'est possible.
Maintenant, les auteurs écrivent ce qu'ils veulent, ce qu'il faut ce sont des preuves tangibles

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Sistimus hic tandem, nobis ubi defuit orbis!
In culum tuum vidisti?

Ce qui est génial, à la fois sur PH et sur ce genre de forums transversaux, c'est que l'on apprend beaucoup de choses.
L'exemple de ce topic dédié à la barbe est superbe : chaque spécialiste de sa période apporte sa pierre à l'édifice ! Longue vie à ce forum.
Par ailleurs, c'est en lisant ce topic que je viens de découvrir l'existence des Aïnous !

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[...] Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants...
Renaud, Mistral gagnant, 1985.