Aucune question n'est stupide. Mais ne pas oser poser de questions le serait.
Néanmoins, mon avis personnel est que votre question est anachronique. C'est un retour dans le passé. Dans mon dicitionaire, le mot tempérament est défini par : "Complexion, meslange des quatre humeurs dans le corps. [...] Être d'un tempérament fort et robuste, d'un tempérament faible et délicat. Tempérament bilieux, sanguin, lymphatique, nerveux."
La notion de tempérament a été abandonnée, et même rejetée par la science moderne. Il n'existe pas quatre humeurs. En simplifiant et en allant du microcosme au macrocosme, on trouve les atomes du fameux tableau, les protéines, les chromosones, les échanges cellulaires, les interactions nerveuses, la circulation sanguine, lymphatique, les mouvements musculaires, la respiration, l'alimentation, marche, la parole, les activités humaines, ses performances et ses dérèglements éventuels, ces derniers étant dans le champ de la psychiatrie, qui a elle aussi abandonné depuis longtemps la schématisation caricaturale de la théorie des humeurs et des tempéraments qui en découle.
Pour ce qui est des religions, il serait abusif de les réduire à des stéréotypes, de leur donner des influences qui ne seraient pas celles qu'elles ont réllement eu. Par exemple, Descartes disait que l'on est de la religion de sa nourrice, et Joachim Stephani en 1612 a prononcé la fameuse maxime cujus regio, ejus religio (telle la religion du prince, telle celle du pays). Ils avaient tous les deux constaté que l'on ne choisit que rarement sa religion, puisqu'elle est imposée par la nourrice ou par le prince. Or dans une même famille ou dans une même principauté, on trouve des personnes optimistes et des personnes pessimistes. Par ailleurs le caractère supposément optimiste ou pessimiste de telle ou telle religion vient peut-être des pratiquants eux-mêmes qui influencent la religion, plutôt que l'inverse. En simplifiant, on peut penser que les gens du nord sont plus froids que ceux du sud sans pour autant dire que cela vient du catholicisme ou du protestantisme. Idem pour la notion de pragmatisme supposé des protestants qui est une autre tarte à la crème, que vous avez sagement évitée, mais que je cite préventivement parce qu'elle pourrait venir sur le tapis.
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