J'ouvre un fil dédié à ce qui est une des légendes urbaines, ou plutôt rurales, les plus comiques mais aussi les plus tenaces de ces trente dernières années. Son origine est donc tout à fait dans les limites chronologiques du forum :
"Les écolos, i relâchent des vipères par hélicoptère/parachute".
Cette histoire est apparue, à mon avis, dans la deuxième moitié des années 70 après les lois sur la protection de la nature et notamment le classement en espèces protégées de tous les serpents (merci de ne pas faire dévier ce fil sur la pertinence ou pas de ce classement )
Mais je n'ai jamais réussi, ni aucun de mes interlocuteurs à remonter à la source. Chaque région prétend que c'est chez elle qu'elle est apparue.
Elle stipule que, donc, "les écolos" ou bien "l'Etat" relâcherait des vipères, enfermées dans des caisses, déposées au coin des prés et des champs par des hélicoptères ou parachutées dans la campagne. Celui qui en parle, il l'a vu ! et dès qu'on gratte un peu, en fait, il a vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui... (etc) a vu : l'hélicoptère passer, les caisses, les sangles. Dans une version, c'est au profit des vipères elles-mêmes (espèces protégées), dans d'autres, pour nourrir les circaètes (Rapace protégé).
Je n'ai pas besoin de vous dire à quel point cette histoire est délirante, bien entendu, mais je serais quand même curieux de savoir à quel endroit et éventuellement, sur la base de quoi elle a pu sortir. Notamment, pourquoi cette histoire d'aéronefs. (Il existe quantité de légendes urbaines relatives à des "lâchers par les écolos" mais celle-ci est très particulière et ancienne).

C'était un thème abordé dans Le chasseur français il y a probablement un peu plus d'un an... Tombé dessus par pur hasard l'article m'avait beaucoup amusé. Si tu retrouves la référence, tu auras donc pas mal de réponses... Mais je m'en rappelle au moins une autre ; les vipères tètent les vaches... C'est vraiment très drôle...

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

Pourquoi pas, en tout cas je connais un cas avec un femme, comme quoi le camping sauvage a ses risques.

on me racontais ça quand j'étais gamin ! Les vipères tétaient les vaches et ça rendait le lait tout rose.

Un autre histoire, celle de la "vipérine", on mettait une vipère vivante dans une bouteille d'eau de vie et c'était parait-il souverain pour les poumons. J'ai eu l'occasion d'en boire, ça impressionne plus la vue que le goût

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

On se croirait dans les bronzés font du ski

Peut être ! N'empêche qu'il y a une cinquantaine d'années, on en trouvait relativement facilement, dans les bars de campagne ou chez des gens qui la faisaient eux même. Moi-même, je l'ai goutée il y a une quinzaine d'année dans un petit bar des environs de Digne. Ca a le goût d'une bonne gnôle, mais c'est le serpent dans la bouteille qui est impressionnant Mais cet alcool est interdit depuis 1979 (protection des vipères)

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Mr Prudhomme

Mais pas du tout ! Je l'ai vu ! même qu'ils utilisent des caisses très grandes en fait, pour lâcher des ours en même temps. Ils économisent un voyage d'hélico comme ça.

Désolé, pas pu résister... J'ignorais tout de cette étrange légende (étant sans doute trop peu rural moi-même) : mais comme toutes les variantes de la théorie du complot cela m'intéresse au plus haut point, moi aussi, si quelqu'un a des informations sur la propagation de cette rumeur.

Moi dans les années 70, en Ardèche dans les environs de vallon, j'étais en train de me promener avec ma femme dans un sentier, quand on a vu en plein milieu du chemin 2 énormes vipères en train de crever, elles portaient des blessures sur le corps qui auraient pu, en effet, être causées par une chute. Je n'en tire pas de conclusion, mais je comprends que certains se posent des questions, si il y en a eu d'autres

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Mr Prudhomme

C'est curieux car je n'ai entendu aucune version de cette histoire étayée par l'observation de vipères blessées. On parle toujours des caisses, des parachutes ou de l'hélicoptère.

Je raconte un fait, je n'en tire pas de conclusions. Je n'ai pas examiné de près les vipères qui étaient encore vivantes et n'auraient sans doute pas apprécié, mais elle n'avaient pas été écrasées. Leurs corps portaient des écorchures comme si elles étaient tombé ou avaient été lancé contre les pierres du chemin

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Mr Prudhomme

Mouais : lors de balades dans ma région , je ne sais combien de fois j'ai pu tombé sur des orvets morts : j'avais toujours pensé qu'ils avaient été victimes d'un coup de bâton donné par un passant , ou qu'ils avaient été abandonnés par un de leurs prédateurs dérangé dans sa chasse par un autre promeneur....mais pas à l'éventualité d'un lâcher de bestioles depuis un hélico' ;c'est qu' une rumeur d'un lâcher d'orvets aurait moins de gueule que celle d'un lâcher de vipères , "affaire" qui a fait l'objet d'une thèse de doctorat en anthropologie intitulée Des vipères lâchées par hélicoptères? Anthropologie d'un phénomène appelé rumeur écrite par une certaine Elisabeth Rémy-Hall en 1992.

J'ai bien compris. Mais c'est vous qui dites "je comprends que certains se posent des questions, si il y en a eu d'autres". Je note de mon côté que parmi les tenants du lâcher de vipères, je n'en ai jamais rencontré qui étayaient leurs propos par une découverte de serpents apparemment victimes d'une chute, et donc, qui se seraient posé des questions de ce genre.

Il va falloir que je cherche cette thèse de 92.

Et bien sûr, on reconnait que les serpents ont été victimes d'une chute à ce qu'ils ont une jambe ou un bras cassé.
Pas pu résister.

Imaginer un serpent avec un plâtre... et une minerve...

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

Pire qu'un mille-patte qui a des cors.
ça vaut bien le Journal officiel des années 70 qui classait vipères et couleuvres parmi les quadrupèdes nuisibles.