papacamayo a écrit :
Il me semble que la religion chrétienne ne voit que la fonction procréatrice du sexe non ? excluant le plaisir de la chair.. car les hommes doivent vivre plutot dans la crainte et le doute plutot que l'épanouissement et la jouissance pour etre soumise à Dieu et sa religion..enfin il me semble...
Oui, mais elle reprend des notions plus anciennes et qui existaient déjà avant son évènement.
Par exemple, il y a quelqu'un qui a dit qu'aucune société ancienne ne semble avoir une vision du sexe pleinement libérée. Il semble qu'en fait, la vision du sexe libre ne se soit épanouie que dans les communautés hippies. Et maintenant que la mode est passée, on trouve de nombreux témoignages qui montrent que ce ne fut pas aussi idyllique que certains se plaisent à l'imaginer. Il se trouve qu'on n'a pas toujours envie et que celui ou celle qui se voit refuser ce type de service se sente frustré. De plus, de nombreux témoignages montrent qu'au fil du temps, les problèmes s'accumulent et que cela entraine le démantellement de ces communautés.
Et oui, le sexe n'est pas libre dans les société parce qu'il est profondément déstabilisant pour elles. Or, les sociétés dites primitives ont souvent un statut précaire. Si un groupe de 20 personnes peut survivre en s'entraidant dans un environnement difficile, tout ce qui risque de scinder le groupe doit être mis de coté et encadré par les règles sociétales strictes.
Dans une communauté hippie "sexuellement libérée", celui qui se sent trop frustré peut quitter le groupe et revenir dans la société. Quand vous êtes entouré d'éléments hostiles : animaux, conditions météorologiques, ..., vous n'avez pas le choix, soit vous trouvez un groupe qui répond mieux à vous attente et qui vous accepte, soit vous vous fondez dans la masse.
Ces contraintes sociétales pré-éxistantes se sont retrouvées incluses dans les valeurs morales des religions actuelles. Certains tabous y ont été renforcés. Par exemple, si vous prenez la religion chrétienne, faire du mariage un sacrément a été un progrès pour les femmes. Elles savaient qu'elles ne pouvaient plus être abandonnées avec leur progénitures par le père des enfants chaque fois qu'il lui prendrait l'envie d'aller voir ailleurs. C'était un progrès formidable pour l'époque. Maintenant, avec l'évolution des mœurs, on en est venu à considérer que la femme doit pouvoir quitter son mari et que celui-ci paye sa quote-part pour l'éducation des enfants. C'est un autre progrès formidable, mais qui se trouve en butte avec ce mariage-sacrement. Il fallait "sacralisé" le mariage, c'était le seul moyen à l'époque pour obtenir un statut de la femme plus favorable. Maintenant, cette sacralisation gène l'obtention d'un statut encore plus équitable.
Mais, la société continue d'évoluer et les disparités hommes-femmes tendent à disparaitre. Du coup, ce divorce "rupture d'un contrat social fort" devient trop contraignant, de même que le mariage civil qui est la continuation du contrat civil qui était à la base du mariage sacré. Et on veut une société plus libre. Mais à quel prix ?
On commence à voir chez nous des familles monoparentales multiples. Une femme avec les divers enfants des différents compagnons qu'elle a eu dans la vie. Qui parfois a du mal à subvenir à ses besoins et à ceux de ces enfants parce que tous les pères ne payent pas leur quote-part. Ou parce que les père surveillent l'utilisation de cet argent et sa non-utilisation pour un autre enfant que le leur.
Dans, ces conditions, dans certains pays, les femmes renoncent à avoir des enfants. On atteint cette fameuse société sexuellement libre, mais la situation n'est idyllique que durant les années ou la femme est sexuellement disponible. Après, elle se retrouve seule.