Alceste a écrit :
Jean-Marc Labat a écrit :
Le villageois d'autrefois n'a pas de rendez-vous. Il y a le jour du marché, les jours de la foire à la ville d'à côté, la cloche sonne les principaux évènements de la journée. L'heure ne sera fixée officiellement en France qu'en 1910, si mes souvenirs sont bons.
Pour qu'il n'y ait pas de rendez-vous, il faudrait qu'il n'y ait jamais d'affaires particulières. C'est si facile de se dire,"près du moulin après la messe". Il y a les rendez-vous galants, les petites farces entre copains, les embuscades. Pourquoi voulez-vous que ça n'existe pas?
J'irais même plus loin. On rapporte dans nombre d'études que dans de nombreux villages et depuis longtemps, il y avait de grands travaux communautaires. Quand toute la communauté se retrouve tel jour telle heure dans le champ d'Untel pour procéder au fauchage, en sachant que demain ou après-demain, ce sera chez Telautre. Il y a bien une relation au temps qui est l'essence de ce que l'on nomme aujourd'hui un rendez-vous. On sait aussi que le travail du métal à l'aide d'un bas fourneau, c'est l'affaire de plusieurs hommes, pendant 3 à 4 jours avec une surveillance en continue et des phases de travail parfois intense et parfois de basse intensité. Il faut que ces hommes soient là au moment adéquat, ce qui suppose aussi une organisation du travail et la gestion de multiples rendez-vous.
Et, je pense, que ces "rendez-vous" sont décidés lors des grandes manifestations ou il faut être présent, la messe, le jour du marché. Là, les gens doivent discuter et décider de quel champ il faut faucher, quand, qui viendra et suivant quelles modalités. Bien entendu, c'est un système d'échanges de services. On va aider le voisin parce que son aide est indispensable à notre propre survie. Et si on ne s'entend pas avec le voisin, ou si on trouve qu'il a trop profité de la situation, il faut s'arranger autrement.