Citer :
Par ailleurs, est-il légitime, c'est-à-dire pertinent, de dire que la bourgeoisie est méprisée parce qu'elle a toujours été à l’écart du gouvernement, parce qu’elle vivait de ses richesses, de ses pouvoirs, de ses moyens ?
Les communautés humaines ayant souvent tendance à mettre un gouvernement en place — et donc avec des lois, etc. — et la bourgeoisie étant en quelque sorte "un État dans l’État" — au sens ci-dessus, c'est-à-dire qui avait ses propres moyens, d'enseigner, de voyager, etc. — peut-on dire que pour ces raisons on l'a souvent méprisée, voire crainte ? Ou une telle interprétation de ce "mépris de tout bord" vous paraît-elle trop libérale et peu fidèle aux faits historiques ?
Non enfin, la bourgeoisie n'est pas un état dans l'état , ce n'est pas parce qu'un groupe social est régit par un modus vivendi différent de la majorité de la population qu'il représente un état dans l'état et la bourgeoisie n'est pas méprisée pour sa mise à l'écart du gouvernement;
depuis la fin de l'ancien régime et la révolution de 1789 qui est une révolution bourgeoise, la bourgeoisie est la classe ascendante celle qui règne sur tout le XIX ème siècle, son mode de vie, ses goûts, influencent les autres groupes sociaux , et elle
fait les gouvernements c'est elle qui est aux affaires.
La bourgeoisie est d'abord méprisée par l'aristocratie qui ne voit en elle qu'une "mentalité d'épicier" chez la bourgeoisie marchande et une immense envie de parvenir fusse au prix fort ( achat de titre ou de charges annoblissantes, l'histoire de se monsieur de Genoude sous Louis XVIII ) elle est ensuite vilipendée par les tenants d'une société sans classes qui critiquent les moeurs sévères, et l'exploitation de ses semblables dans une logique de profits.