Aponie a écrit :
Alain.g a écrit :
Dès lors l'animal est condamné et éxécuté pour l'exemple, comme démonstration du bon fonctionnement de la société en rappelant les règles.
C'est exactement la thèse de l'auteur du livre cité par Jean-Marc Labat. Il réfute dès la première phrase la barbarie supposée de cet usage et pose qu'il servait à
"raviver l'idée de justice universelle", que la condamnation était d'abord morale et exemplaire.
Merci pour vos réponses.
Je remarque que la plupart des procès concernent des animaux domestiques ou proches de l'homme (cochons, chevaux...), alors que dans le cas d'attaques de loups par exemple les bêtes sont tuées lors de battues mais nullement jugés lors de procès. Ce traitement
"extra-judiciaire", si je peux m'exprimer ainsi, des loups et autres bêtes sauvages ne contredit-il pas votre hypothèse ? Ce qui pousse à questionner la nature de l'animal justiciable :
- domestique et proche des hommes il est dans sa nature (même de son devoir) de respecter l'ordre social,
- sauvage il est en dehors des lois et donc non concerné par la justice des hommes.
Les loups et autres animaux sauvages sont des nuisibles, il est du devoir de tous de les tuer et il y a des primes.
L'éxécution en public d'hommes comme d'animaux a toujours eu un effet de démonstration que l'ordre règne et inciter à respecter les règles. Il s'agit d'une mise en scène sociale autant voire plus que d'une sanction.