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Quand un civil parle à un officier ...
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Auteur :  taloslecyborg [ 01 Mai 2014 15:48 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

A bord , on dit "Commandant" à un officier : à terre c'est pareil : c'est ça l'alignement dont je parlais

Auteur :  Elgor [ 01 Mai 2014 16:02 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

Faget a écrit :
lol lol lol Je me marre en voyant tout ces pékins étaler leurs connaissances, leurs ignorances et leurs souvenirs d'une lointaine jeunesse lol lol lol Bah! Ce n'est pas bien méchant :!:


Bah ! on parle de souvenirs car beaucoup d'entre nous ont fait leurs classes. Depuis l'armée s'est professionnalisée. Les équipements ont changé, peut-être aussi le protocole. Peut-être maintenant s'appellent ils Jules, Gaston ou simplement "mec" ou "nénette" :mrgreen:

Mais vous avez raison ce n'est pas bien méchant lol

Auteur :  bourbilly21 [ 01 Mai 2014 17:57 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

Jean-Mic a écrit :
le "mon" ne s'applique pas à "maréchal", puisqu'il ne s'agit pas d'un grade mais d'une distinction.

"Monsieur le Maréchal" !

Auteur :  bruyerois [ 01 Mai 2014 18:10 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

j'ai répondu d'après ma courte expérience militaire , mais il me reviens qu'une très vieille dame ( 95 ans au printemps ) m'avait monté le livre que sa mère lui avait fait lire lorsqu'on l'a autorisée à assisté au dîner que donnaient ses parents .Il y avait un chapitre sur les convenances vis à vis des militaires ainsi que des militaires vis à vis des autorités civiles et religieuses .Tout cela était extrêmement codifiés .Existe il encore ce genres d'ouvrages des règles d'usages et de bienséance ?

Auteur :  bruyerois [ 01 Mai 2014 18:31 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

j'ai trouvé ceci concernant les militaires http://www.formation.terre.defense.gouv ... v_ESCC.pdf

Auteur :  Alain.g [ 01 Mai 2014 19:58 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

Pas mal malgré quelques erreurs pour appeler un député, un recteur ou pour le service à table. Il y a de moins en moins de règles sauf dans des milieux à protocole et quand on monte dans la hiérarchie. Heureusement, il est beaucoup pardonné de nos jours. Ce qui est demandé est du bons sens, de la courtoisie et du respect.

Auteur :  bourbilly21 [ 02 Mai 2014 8:51 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

Jacques Gandouin "guide du protocole et des usages"
et bref topo dans les premiers chapitres de n'importe quel Bottin Mondain

Auteur :  Alain.g [ 02 Mai 2014 11:31 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

Bon manuel rédigé par un Sous-Préfet devenu Préfet, quoique si je me souviens bien qu'on y trouve un peu trop d'usages obsolètes comme quand on rend visite à une personne qui est absente, l'usage est de laisser sa carte et de l'écorner pour bien signaler qu'on est venu en personne. Ou sur un pli qu'on fait porter à une personne de mettre sur l'enveloppe EV, abréviation de en Ville. Des formules remontant probablement au 18è siècle du temps du Château, de la Cour et de la Ville.
Un point amusant: l'auteur Jacques Gandouin, homme lettré, précieux et cultivant les vieux usages, spécialiste du protocole, devenu Préfet de la Sarthe, doit faire face en 1975 à l'évasion d'un truand dangereux avec prise d'otage. Le truand est cerné, Gandouin connu pour son traité des bonnes manières, décide de venir sur place et avec un porte-voix de le convaincre de se rendre avant l'assaut. L'idée lui vient d'employer le langage du malfaiteur et cela donne quelque chose comme : tu est cerné, où que tu ailles tu te fera piquer, eh con. Toute la presse fait sa une sur le langage du Préfet, comme la TV. Giscard, très protocolaire comme le savent ceux qui l'ont approché, maniaque même, le suspend aussitôt pour comportement non conforme à ce qu'on attend d' un haut fonctionnaire. Il restera hors cadre.

Auteur :  Faget [ 02 Mai 2014 14:29 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

Désopilant lol .
Une fois de plus ce sont les medias à la recherche d'un "scoop" qui lui ont ruiné sa carrière. Pourtant son idée était très pragmatique.

Auteur :  Narduccio [ 02 Mai 2014 14:44 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

Alain.g a écrit :
Bon manuel rédigé par un Sous-Préfet devenu Préfet, quoique si je me souviens bien qu'on y trouve un peu trop d'usages obsolètes comme quand on rend visite à une personne qui est absente, l'usage est de laisser sa carte et de l'écorner pour bien signaler qu'on est venu en personne. Ou sur un pli qu'on fait porter à une personne de mettre sur l'enveloppe EV, abréviation de en Ville. Des formules remontant probablement au 18è siècle du temps du Château, de la Cour et de la Ville.


Plutôt XIXème ou début du XXème. Pour l'EV, il me semble qu'il y avait des avantages postaux.

Auteur :  Alain.g [ 02 Mai 2014 18:49 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

J'ai trouvé la formule EV dans un ministère. Elle impliquait que le pli était porté par motard immédiatement au service du courrier. Par contre j'ai découvert la carte de visite écornée en provenance d'un maire baron et chatelain de son village et me suis demandé pourquoi la première fois.
L'avantage du protocole est qu'il vous libère de savoir comment il faut faire dans diverses circonstances. Si vous ne savez pas que l'inscription Cravate noire sur une invitation signifie le port du smoking dans un dîner officiel, vous risquez le ridicule. Idem dans un dîner, si vous attaquez le plat servi avant la maîtresse de maison ou que vous quittez la table à votre convenance. Un autre art est le plan de table et ses subtilités si on invite des personnalités habituées au protocole. Comment faire si on invité un colonel, un élu, l'Inspecteur d'Académie ... Le problème vient de ce que eux ils savent.

Auteur :  Faget [ 02 Mai 2014 19:05 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

De toutes ces futilités parfois un peu ridicules, je me souviens avoir lu que quand une invitation porte " Monseigneur sera des notres", cela est un message subliminal à l'égard des femmes pour qu'elles n'aient pas des décolletés plongeants qui pourraient faire regretter à l'évêque son célibat. :rool: lol

Auteur :  Sir Peter [ 02 Mai 2014 20:19 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

Oui, il y a des règles de bien séance et de savoir vivre qui me furent inculquées par ma famille et certains profs du lycée que je fréquentais : rédiger une lettre de condoléances ou de félicitations etc.... La politesse vis à vis des "jeunes filles"...... marcher à côté d'elles vers la rue sur un trottoir, s'effacer devant une porte pour les faire passer devant, en revanche monter un escalier devant..... Plus tard ma petite amie anglaise y' ajouta quelques nuances locales comme ne pas laisser la jeune fille ou la dame entrer en premier dans les lieux de débauche ou perdition que sont les endroits ou on vend de l'alcool.... Elle suit l'homme qu'elle accompagne... Pour le rapport avec les militaires, même quand j'étais sous l'uniforme, on ne pouvait me dire que Monsieur..... que l'on me considérât comme interprète ou comme aspirant, toutefois sur mon lieu de travail le colonel et les commandants me disaient ironiquement "Monsieur le professeur", de mon côté quand j"allais à la chancellerie du général, je ne disais pas non plus Mon lieutenant à la marinette du bureau, je luis disait "madame" tout simplement. Je n'étais pas de leur caste, j'appartenais à une autre où il existait des coutumes de politesse particulières comme laisser le tableau propre quand on quitte la salle de cours.......

Auteur :  Drouet Cyril [ 14 Mai 2014 9:02 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

Jean-Mic a écrit :
Elgor a écrit :
taloslecyborg a écrit :
A un officier de marine , on dit "commandant" ou , bien sur , " Amiral"

Une explication (à vérifier ) ! Napoléon ,outré, après la déroute de Trafalgar, aurait interdit que l'on continue d'employer le qualificatif monsieur "mon" pour les grades de marine


N'est-ce pas plus ancien que Napoléon ?


Je serai intéressé par la source de cette information.

Concernant Trafalgar, on cite souvent la cravate noire portée ensuite en signe de deuil.
Il s'agit d'une légende :
Article 7 de l’arrêté du 5 mai 1804 :
« Les officiers-mariniers, matelots, novices et mousses auront, tous, veste et pantalon bleus, le bouton de corne timbré également d'une ancre croisée de deux sabres, gilet rouge, chapeau rond et cravate noire. »

Auteur :  Geopolis [ 31 Mai 2014 19:48 ]
Sujet du message :  Re: Quand un civil parle à un officier ...

Jerôme a écrit :
Le débat sur le feuilleton sur le village français sous l'occupation à conduit à évoquer une autre question : un civil qui s'adresse à un officier doit il l'appeler par son grade ?

Non, ces titres, comme d'autres (maître, docteur, monsieur le duc...) ne s'emploient que par courtoisie (sinon par flatterie :wink: ).
Jerôme a écrit :
Pour moi la réponse était évidente : ma famille, pas particulièrement mal élevée , à toujours donné du " mon général" ou du " mon colonel" à un général ou à un colonel. Seules les femmes appliquaient cette règle de façon imprévisible, omettant parfois le " mon" ou disant simplement " monsieur" ou " cher monsieur".

Dans l'armée, les femmes n'utilisent pas le "mon". "Mon" signifie "monsieur", mais sa similarité avec l'adjectif possessif le rend ambigu entre une femme militaire et son officier masculin. Par ailleurs et pour cette raison, on ne dit pas "mon" à une femme officier.
Jerôme a écrit :
Certains intervenants ont vivement réagi en disant que cette règle de courtoisie n'en était pas une et que les grades ne devaient être mentionnés qu'entre militaires.

Ils sont obligatoires entre militaires. Rien n'interdit leur usage par ailleurs.
Jerôme a écrit :
Une courte recherche sur internet me conduit à conclure que l'usage des grades semble être préconise par les manuels de politesse

Voilà.
Jerôme a écrit :
avant 1991, l'usage des grades par les civils était il général ( jeu de mots :-)) ?

Arf !

En tout cas, il devait être moqué par les antimilitaristes.
Jerôme a écrit :
J'avais vu qu'avant 1789 un officier était appelé même par d'autres militaires par son titre ("monsieur le comte") et non par son grade ( et " monsieur" s'il n'avait pas de titre - que qui serait le "sir" anglais).

De toute manière, il convient d'employer le titre le plus flatteur.

"Monsieur" (comme "messieurs") n'est qu'une contraction mal articulé de "mon sir" ("messire(s)") ou "mon seigneur" (autrefois contracté en "sieur"). Le titre était accordé à des personnes sans qualité mais à distinguer des autres (http://www.cnrtl.fr/etymologie/monsieur).

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