Jean-Mic a écrit :
Narduccio a écrit :
Ce que l'on ignore souvent c'est qu'il y a eu de nombreux catholiques parmi les résistants alsaciens.
Et beaucoup plus qu'on ne le pense chez les gaullistes, dans les FFL, et dans la Résistance intérieure.
Ce que je voulais souligner, c'est que le cœur de la résistance alsacienne au nazisme fut bien le fait de l’Église catholique, non pas en tant qu'institution, mais de nombreux membres se sont sentis fondamentalement attaqués par ce qu'on leur inculquait avec la nazification à outrance. En Alsace, il était obligatoire d'adhérer à une organisation de jeunesse où ouvrière, et il y avait des réunions hebdomadaires où des conférenciers apprenaient aux alsaciens ce qu'était être un vrai germain, du point de vue nazi. Là où le catholicisme prévalait, ce fut un rejet viscéral, tellement cela allait à l'encontre de ce que ressentaient les gens.
Cela a eut des conséquences par la suite. Par exemple, de nombreuses personnes regrettent aujourd'hui que l'alsacien et la culture alsacienne ne soient pas plus prévalentes. Mais, ils devraient se demander pourquoi à la fin de la guerre, de nombreux alsaciens ont préféré ne plus s'exprimer en allemand, ni même en alsacien. Deux générations ont fait plus pour l'éradication de l'alsacien que 4 siècles et demi de présence française...